Cesse de sourire à ce front soucieux. Hélas ! je ne puis te rendre ton sourire ; fasse le ciel cependant que tu ne connaisses jamais les larmes ! fasse le ciel que tu n'en répandes jamais en vain !
Les larmes prennent leur source dans le profond ennui d'un cœur sans aliment.
Apaisez par vos larmes la colère de ceux qui vous aiment.
Chaque ride est un souvenir qui conduit bien souvent dans le brasier des douces larmes.
Les larmes restent suspendues aux yeux de la douleur comme aux arbres les feuilles jaunies par l'automne : la moindre secousse les fait tomber.
Il y a quelque charme à déplorer ses malheurs quand ceux qui nous entendent doivent partager nos larmes.
Plus d'un héritier a des larmes de joie qu'il met sur le compte du chagrin.
Les larmes que tu auras fait répandre durant ta vie couleront en moins à l'heure de ta mort.
Il exista des hommes qui firent verser assez de larmes pour s'y baigner ; assez de sang pour y voguer à la voile ; on en nomme quelques-uns grands hommes, héros ; appelez-les démons !
Les vraies larmes sont celles que fait couler une belle poésie et dans lesquelles se mêle autant d'admiration que de douleur.
Les larmes des malheureux sont des larmes de sang, elles s'élèvent du cœur.
Il n'y a de véritables larmes que celles qu'on répand sur de véritables maux.
Les larmes te mouillent d'abord les yeux, ensuite elles te les brûlent quand elles sont séchées.
Que ma mort ne soit pas sans larmes afin qu'en mourant je laisse à mes amis des douleurs et des gémissements.
Il faut des larmes extérieures aux passions délirantes. Le cœur éclate sous la pression du réservoir intérieur quand les yeux ne lui donnent point une issue. L'âme a, comme le corps, des congestions terribles qui ne peuvent être conjurées que par des saignées. Les larmes sont les saignées du cœur.
On attendrit autant de cœurs par la joie que par les larmes.
Il y a plus d'âme dans une larme que dans un sourire.
Les larmes ont, comme l'odeur de l'aubépine et de l'amandier, une suave amertume.
En amour rien ne sèche plus vite une larme qu'un baiser.
Quand on lie nos destinées, on se prépare bien souvent des peines et des larmes.
On ne se sépare jamais sans payer son tribut de regrets et de larmes.
Une précaution nous épargne bien des larmes et des chagrins.
Il n'est pas de visages plus francs que ceux qui sont baignés de larmes.
Les seules larmes dont l'amertume soit sans mélange sont celles qui ne tombent dans le sein de personne et que personne n'essuie.
Le temps, dans les grandes souffrances, sèche les larmes, comme le soleil sèche les eaux de la mer, en augmentant l'amertume de celles qui restent.
Une larme a toujours des sources plus profondes qu'un sourire.
Nos actes sont au monde, mais nos larmes intérieures ne sont qu'à nous.
Rien ne peut compenser une seule larme d'un seul enfant.
Une larme en dit plus que tu n'en pourrais dire ; une larme a son prix, c'est la sœur d'un sourire.
Douces ou amères, les larmes soulagent toujours.
Une larme d'attendrissement contient plus de baisers qu'on puisse nous en donner.
Quand tout est fini rien ne sert de verser des larmes pour pleurer les jours enfuis.
On finit par se dessécher à force de larmes, la douleur s'use tout en nous usant.
Si l'homme se sert de ses larmes pour faire sa soupe, il ne faut pas lui demander un bouillon.
Les larmes ont leur joie secrète, en creusant un peu on y découvre quelque tristesse cachée.
Les larmes sont, pour ceux qui en répandent aisément, comme une monnaie dont ils paient comptant le tribut que nous devons tous à la douleur et à la pitié.
Tous les maris n'ont pas le génie pour se faire pardonner, ni un grand soleil de gloire pour sécher les larmes qu'ils font répandre.
Les larmes sont mères des vertus, et le malheur est un marchepied pour s'élever vers le ciel.
Quand nos amis sont descendus dans la tombe, quels moyens avons-nous de réparer nos torts ? Ils auraient mieux aimé de nous un sourire pendant leur vie, que toutes nos larmes après leur mort.
Les larmes sont toujours la marque d'un bon cœur.
Il est plus d'une larme que j'ai dévorée seule que j'aurais tant donnée en échange d'un sourire.
Les larmes de la femme moisissent le cœur de l'homme.
Une larme échappée nous touche plus que des torrents de pleurs ; la douleur muette est la plus attendrissante.
Il y a plus de génie dans une larme que dans tous les musées.
Ceux qui ne pleurent jamais sont pleins de larmes.