L'alcoolisme est le crime de tous les peuples, l'opprobre universel de la race humaine.
Chez les buveurs qui ne sont pas des ivrognes, l'intelligence s'altère, s'affaiblit, la volonté s'affaisse, les forces diminuent. Et les effets de l'intempérance ne s'arrêtent pas à l'individu qui s'en rend coupable. Ils ont une portée incalculable, car l'alcool empoisonne les sources de la vie.
N'abandonnez jamais votre père ! Si faible, si coupable qu'il soit d’être alcoolique, ne voyez en lui que le plus à plaindre des malheureux.
Parfois, c'est en demandant les plus amers sacrifices que le confesseur prouve la tendresse de sa charité.
Un père alcoolique, c'est dur à supporter. Et, quand il ne tient qu'à vous d'avoir ailleurs une vie très facile, très agréable, vous demander de ne pas déserter la maison paternelle, c'est bien vous demander l'héroïsme. Et il y a trop longtemps que je me sacrifie !
Un désir réalisé qu'est-ce que c'est ? Si vous saviez quel vide ça laisse ! Si vous saviez comme c'est triste de constater que l'amour où l'on a tout mis s'attiédit... de savoir qu'on n'a plus qu'à le sentir mourir.
On dit que nos morts nous entourent, qu'ils sont des invisibles, non des absents. Si c'était vrai, quelle nombreuse famille j'aurais autour de moi !
S'il est des douleurs qui fortifient l'âme, qui l'enrichissent, n'en est-il pas d'autres qui la flétrissent et la dessèchent ? Le vent et l'orage donnent aux plantes plus de force et de vie. Mais qui n'a vu de ces arbres dépouillés, déchiquetés, rongés jusqu'au faîte par les larves ? Douloureuse image qui m'a fait songer plus d'une fois. Pour peu qu'on s'observe, on sent si bien comme les chagrins misérables appauvrissent l'âme, la vulgarisent et la déflorent. C'est triste, mais c'est vrai.
On ne doit pas souhaiter une jeunesse toujours heureuse, pas plus qu'un printemps toujours serein. Que deviendrions-nous, mon Dieu ! si les jours de pluie ne se mêlaient aux jours de soleil ? Tout périrait, tout se pétrifierait ou s'en irait en poussière.
La tyrannie de la passion, la souffrance, l'humeur, les travers d'esprit excusent probablement bien des torts. Heureux ceux qui ont la généreuse bonté, la largeur d'âme. Mais les souffrances arides et continuelles gâtent le caractère. Les jours s'écoulent, nous laissant toujours plus ennuyés, plus irrités. Le cœur s’aigrit, se remplit de fiel.
Le sérieux de la vie pèse parfois sur moi jusqu'à m'oppresser.
La vie n'est douce qu'à ceux qui ont la paix de l'âme.
Il est terrible d'entrer dans les ténèbres de sa conscience, je redoute la lumière.
L'amour passe tôt ou tard, et jamais très tard.
Le meilleur de la vie, c'est de travailler, c'est d'aimer.
Les angoisses du doute me sont absolument inconnues, et les vérités mal dites font un effet fâcheux.
Si l'amour prenait racine, j'en planterais dans mon jardin.
Un cœur noble aime ce qu'il doit aimer, et donne une beauté auguste à tous ses devoirs.
On ne choisit pas celle qu'on aime.
Quand la vie est douce, la jeunesse est éternelle.
On cesse de s'aimer si personne ne nous aime.
Le bonheur humain se compose de tant de pièces, qu'il en manque toujours quelques-unes.
Il n'y a pas d'alcoolique incurable, rien n'est impossible.
Ai-je jamais senti cette soif d'enfer qui consume l'alcoolique et lui fait sacrifier sa raison, sa santé, son honneur, sa vie ? Tout comprendre serait peut-être tout excuser, tout pardonner.
Heureux ceux qui ont la généreuse bonté, la largeur d'âme.
Le propre du père, c'est de pardonner et d'aimer.
Ce qui peut tout animer, tout adoucir, tout colorer : un grand amour.
La grande tristesse, c'est d'avoir eu vingt ans et de ne les avoir plus.
Si triste qu'elle soit, la vie est toujours grande et belle par l'acceptation de la souffrance.
Quand il s'agit de sentiments, les femmes n'ont pas de mesure.
Une sympathie profonde est chose rare.
Rien ne transforme une maison comme la présence d'une femme charmante.
Rien de grand n'a jamais eu de grands commencements.
Ni la révolte, ni le dégoût n'adoucissent l'acuité de la souffrance.
Un cœur patient est un cœur triste.
Lorsqu'on souffre, rien n'est plus pénible comme le contact des indifférents.
La patience et la volonté font des miracles.
Hélas ! il n'est pas facile de rencontrer l'âme avec laquelle on voudrait faire le voyage de la vie.
Rien n'est beau comme la voix humaine, quand elle est belle.
Le salut d'une âme vaut mieux que la conquête d'un empire.
Il y a des joies qui sont une source intarissable de force pour l'âme.
C'est lorsqu'on est le plus près du but qu'on doit redoubler le pas.
La sympathie, le respect et les services reçus et rendus forment entre eux des liens solides.
Il faudrait savoir s'aveugler, le cœur devrait incliner l'esprit à l'indulgence. Dans l'alcoolisme, il faudrait voir surtout la détresse suprême de l'âme.
Que de foyers d'où l'amour est absent ! Combien sont unis par le sang sans l'être par le cœur. Que d'isolés même dans le mariage. J'incline à croire qu'une grande affection est l'une des raretés de ce monde. Comment se contenter d'un sentiment sans élévation, sans profondeur, sans charme ? Il est clair que beaucoup s'en contentent. Serait-ce donc un tort d'avoir le cœur difficile ? On a l'air d'en juger ainsi, mais il me semble, à moi, que c'est plutôt un malheur.
Aimer, admirer, c'est le bonheur ! mais, combien l'ont en ce monde ?
Ma jeunesse, vieillie tout à coup, n'a plus d'espoir, et mon cœur défaille devant la vie.
Les grandes passions, comme les grands feux, sont agréables à voir de loin.
L'amour aime les excès.
Il y a des excès de sensibilité que la raison réprouve sévèrement.
La vie intérieure est impénétrable.
Oh ! qu'on est peu sincère, même avec soi-même.
Il faudrait savoir donner ses sueurs comme on donne son sang.
À toutes les peines, le travail est le meilleur remède.
Affections, sympathies, joies, plaisirs, action, tout me manque pour être une créature active et vivante.
Ceux qui cherchent le bonheur en ce monde n'y trouvent que le regret d'avoir perdu leur temps.
Il faut être, non comme on voudrait, mais comme on le peut.
Sur la terre, ils sont rares ceux qui connaissent les grandes joies. Et que durent-elles ? Où est l'amour qui contente le cœur, l'amour qui jamais ne s'altère, qui jamais ne se fane ? Ai-je tort ? Il me semble que les déchirantes séparations ne sont pas la pire souffrance des cœurs aimants. Ce qu'il y a de petit, de faible, de pauvre, de court dans les meilleures affections me semble plus difficile à supporter.
Parfois, il faut si peu de chose pour changer l'amitié en indifférence.
La volonté de Dieu fait tout le prix de nos actes.
L'abattement n'allège rien, il faut réagir contre l'ennui.
Partout où il y a de l'amour, c'est le paradis.
Il faut avoir aimé dans la douleur pour savoir ce que c'est vraiment qu'aimer.
Aimer ou être heureux, c'est la même chose ; mais il faut la pureté pour comprendre l'amour.
L'amour chez l'homme est comme ces feux de paille qui jettent d'abord beaucoup de flammes, mais qui bientôt n'offrent plus qu'une cendre légère que le vent emporte et disperse sans retour.
Le grand crime contre l'amour, c'est de ne plus le rendre.
Dans les grandes oeuvres, il n'y a pas de petits ouvriers.
Le vrai contentement, c'est ne rien espérer, ne rien désirer, ne rien attendre.
Les illusions n'ont pas la vie longue.
La volonté de Dieu est dans les événements.
L'amitié sans confiance, c'est une fleur sans parfum.
Rien n'est petit dans l'amour.
La plus grande douceur de la vie, c'est d'admirer ce qu'on aime.
Ah ! La jeunesse, l'immortelle poésie du coeur !
La solitude est bonne pour les calmes, pour les forts.