Le coeur humain est un de ces tristes livres qui font regretter d'avoir appris à lire.
Le cœur peut se repaître d'illusions, mais l'esprit jamais.
Le cœur est un éternel enfant que le cerveau doit tenir en tutelle.
Le cœur d'un homme s'élève ou s'abaisse suivant la femme qu'il aime.
Le cœur loge cette antinomie étrange : soif du toujours, aversion du toujours. Il hait et il adore l'inconstance ; il maudit et il implore le changement. Il veut et il ne veut pas. Monstre incompréhensible !
Le cœur est un glouton insatiable, on le sait ; et d'ailleurs, qui ne soupire pas ? C'est notre destinée ici-bas. Seulement les uns se tourmentent pour se satisfaire sans y réussir ; les autres anticipent sur le résultat et se résignent en faisant l'économie d'efforts stériles et infructueux. Puisqu'on ne peut être heureux, pourquoi se donner tant de peine ? Il faut se borner au strict nécessaire, vivre de régime et d'abstinence, se contenter de peu et ne mettre de prix qu'à la paix de la conscience, au sentiment du devoir accompli.
Le cœur a la forme d'une urne ; c'est un vase sacré tout rempli de secrets.
Le cœur de l'homme est une maison qui change de locataire à chaque saison : l'amour l'occupe au printemps ; les désirs en été ; les plaisirs en automne, et le repentir en hiver.
Le cœur peut très bien tenir lieu de l'esprit, mais l'esprit ne tient pas toujours lieu du cœur.
Le cœur des femmes est à la merci de leurs yeux et de leurs oreilles.
Le cœur féminin se rassasie de la douceur, de la bonté et de la confiance.
Le cœur ne devient moralement coupable qu'en perdant l'innocence de l'intention.
Le cœur est un capital qui ne devient productif qu'autant qu'il est bien placé.
Le cœur ne veut qu'une chose, mais avec une ardeur indestructible, il veut se sentir aimé.
Le cœur humain est impénétrable.
Le cœur de la femme est le berceau où les petites choses deviennent des choses sublimes.
Le cœur est un levier puissant que doit mettre en œuvre la raison.
Le cœur n'a point de rides, il est toujours jeune.
Le cœur a ses prisons que l'intelligence n'ouvre pas.
Le cœur de la femme est un creuset où tour à tour le plomb se change en or, et l'or en plomb.
Le cœur d'une mère est le thermomètre des sentiments de ses enfants.
Le cœur est une énigme inexplicable : c'est un composé bizarre de tous les contraires, il est si plein de contradictions, qu'on est obligé de varier à l'infini la façon de l'attaquer.
Le cœur est un muscle n'obéissant pas à la volonté. D'où le nombre d'égoïstes et d'avares.
Le cœur de l'homme est fait pour la tranquillité comme un oiseau pour la cage.
Le cœur danse sur des chansons que chante l'espérance.
Le cœur est incorruptible ; il est diamant et sensitive à la fois. Deux manières de jouir de l'amour : solliciter par une tendresse ingénieuse et pénétrante les touches les plus délicates de la volupté et de la passion, ou bien jeter à la porte la personne qu'on adore, et l'écouter qui pleure, sanglote et supplie, et rester muet, sans pitié... sans pitié ! oh ! non, mais ravi d'être aimé, brûlant de l'amour qu'on dissimule pour mieux le répandre tout à l'heure.
Le cœur a ses arguments auxquels l'intelligence n'entend rien.
Le cœur suit aisément l'esprit.
Le cœur, c'est la foudre ; on ne sait où elle tombe que quand elle est tombée.
Le cœur est un port où n'entre la tempête que par la vaine anxiété.
Le cœur est un conseiller de charité et d'amour.
Le cœur est humain dans la mesure où il se révolte.
Le cœur est souvent plus facile à contenter que l'esprit.
Le cœur des amants est en butte à mille artifices.
Le cœur est le sens affectif par excellence. L'amour proprement dit lui appartient. C'est son élément. Il jouit, s'abreuve, se rassasie, existe en lui. Il souffre au contraire, se dessèche et meurt dans la haine. Oiseau des ardents climats, il périt au sein des hivers. Dans le cœur réside le pouvoir de transporter notre être en autrui. Il est le levier par lequel nous nous déplaçons nous-mêmes.
Le cœur consumé d'une douce flamme, entretient toujours sa blessure secrète.
Le cœur de l'homme n'a pas plus de vigueur que les biens de la vie n'ont de durée.
Le cœur est souvent la dupe des yeux.
Le cœur, ingénieux à se leurrer lui-même, retourne invinciblement aux objets qui l'ont ému.
Le cœur féminin veut tout ou rien, c'est sa loi.
Le cœur ne vieillit pas, mais il est pénible de loger un dieu dans des ruines.
Le cœur est fait pour aimer aussi bien que les yeux pour voir et l'esprit pour comprendre.
Le cœur des jeunes gens connaît plutôt l'amour que la beauté.
Le cœur est trop rarement de moitié avec l'esprit.
Le cœur a ses raisons que la raison ignore.
Le cœur a de sublimes entêtements.
Le cœur de l'homme est un livre que j'ai appris à estimer.
Le cœur est le siège de tous les sentiments généreux, bons et nobles.
Le cœur d'un galant homme est son plus sûr oracle.
Le cœur qui manque de quelque chose manque de tout.
Le cœur est un volcan, dangereux quand il est en activité, laid quand il est éteint.
Le cœur fait tout, le reste est inutile.
Le cœur ne veut qu'une chose, l'échange, la fusion, l'union des vies et des sentiments.
Le coeur d'un homme d'état doit être dans sa tête.
Le cœur a ses absences bien plus fatales que celles de l'esprit.
Le cœur réclame une femme ; les sens plusieurs ; l'orgueil toutes.
Le coeur d'un homme, l'amour même, console les malheurs qu'il cause.
Le cœur est fait pour aimer ainsi que l'eau pour couler ; un cœur peut bien avoir ses hivers, ses cristallisations, ses léthargies, mais il se dilate, se fond et se remet en mouvement aux premières chaudes brises du printemps, au premier rayon de soleil.
Le cœur humain est une île escarpée où l'on aborde mais où l'on ne peut pénétrer ; c'est un livre mystérieux où il serait plus utile qu'agréable de savoir lire couramment.
Le fiel est l'encre des mauvais cœurs?