Le sourire du traître montre qu'il a des dents de lion.
Le sourire est le premier degré de la grimace.
Le sourire du malheureux est son cache-misère.
Le sourire est l'institut de beauté du visage.
Le sourire peut parfois être le signe d'une joie bienveillante, le rire jamais.
Le sourire, c'est peut-être simplement pour ça : Être désirable, encore.
Le sourire est un apanage de la raison ; il est refusé aux brutes ; il vivifie l'amour.
Le sourire qui invariablement ne traduit rien cache de la bêtise ou de l'astuce.
Le sourire, ce doux épanouissement qui rend la jeunesse semblable aux fleurs.
Le sourire, c'est l'amorce du baiser.
Le sourire se porte été comme hiver ; tout devient gris quand on le perd.
Le sourire réside sur les lèvres, mais le rire a son siège et sa bonne grâce sur les dents.
Le sourire le plus pudique est celui qui cache les larmes.
Le sourire n'est ni une approbation ni un blâme ; il est du genre neutre.
Le sourire appartient aux enfants, et aux hommes qui leur ressemblent.
Le sourire naquit sur les lèvres de la femme.
Le sourire désarme la peur ; le sourire unifie les cœurs ; le sourire dissout le mal.
Le sourire appelle le sourire, il rassure l'autre sur soi, et toutes choses autour.
Le sourire est l'arme du sage, contre ses propres passions et contre celles d'autrui.
Le sourire est susceptible d'une multitude de significations. On peut tout exprimer par le sourire, excepté peut-être la colère ; mais de l'indignation à l'amour, en passant par le mépris, le sourire peut rendre toutes les affections de l'âme.
Le sourire des anges tristes errent sur ses lèvres de corail rehaussées par de belles dents.
Le Sourire est un dieu charmant, un Dieu charmeur. Ah ! chère, il t'aime, il vient à toi, en roi. Il installe son charme et sa grâce en ton cœur : Il adore tes lèvres, tes yeux, tes dents, ta voix.
Le Sourire est rayon, il est parfum, il est rosée. Il a des feux d'étoile et des phosphorescences plus douces que la lune dans la nuit argentée : lueurs comme on en voit présager la naissance et les splendeurs encore confuses de l'aurore ; éclat tout plein de grâces, mélancolies, pimpances.
Le Sourire est un dieu charmant, mais si léger qu'il ne pèse pas plus qu'un oiseau sur la branche : Il voltige et s'envole, il déjoue les aguets ; quand on croit le tenir, il a fui comme un charme ; pas plus qu'une hirondelle on ne le prend au piège, et s'il était captif, il mourrait dans sa cage.
Le sourire est une grimace, surtout le sourire joué, celui auquel les yeux ne participent pas.
Le sourire est le commencement de la grimace.
Le Sourire est un dieu charmant, fait de lumière, limpide comme un vol subtil de libellules qui rase l'eau dormante et bleue des étangs clairs. Frère d'Eros, il a des ailes minuscules, et les flèches d'argent qui peuplent son carquois ont pour pointe un désir et pour barbe un scrupule.
Le sourire est un sourire dans toutes les langues.
Le sourire qui vous accueille n'est jamais aussi agréable quand on s'apprête à vous tromper.
Le sourire confie au rire la joie dont il ne veut plus.
Le sourire est un système ; les égards sont des prévisions.
Le sourire n'est souvent qu'une ruse de l'hypocrisie pour masquer la haine ou la crainte ; moi, j'aime le doux soupir, alors que les yeux, ces voix de l'âme, sont un moment obscurcis par une larme.
Le sourire appelle, et promet le baiser : Ange d'amour et de plaisir, la rose et le miel sont sur tes lèvres.
Le sourire est plus intéressant que le rire, il laisse quelque chose à deviner.
Le sourire est le reflet de l'âme.
Le sourire est l'amulette des gens civilisés.
Le sourire est la grimace de la jeunesse, et la grimace est le sourire de la vieillesse.
Le sourire ne coûte que le plaisir de l'offrir.
Un sourire donne du repos à l'être fatigué, donne du courage au plus découragé.
Le sourire ne coûte rien et produit beaucoup, il enrichit qui le reçoit sans appauvrir qui le donne.
Un sourire vaut mieux qu'une insulte?