La suprême sagesse et la suprême vertu, c'est de se rendre libre. S'il était donné à l'homme de s'affranchir de toutes les servitudes où le retient l'ignorance ; s'il arrivait à une intelligence complète de sa nature et de sa destinée, il voudrait toujours son véritable bien et le bien d'autrui. Il deviendrait sur ce point semblable à Dieu qui, souverainement libre, ne peut pas, néanmoins, vouloir le mal. En un mot, et ce mot renferme à mes yeux toute notion de morale et de progrès, aussi bien pour les individus que pour les peuples : la parfaite liberté chez l'homme n'est autre chose que l'activité de sa raison.