Puisse le malheur d'un seul servir de leçon à tous les autres.
Le malheur est un vilain masque qui défigure tellement les personnes que nous avons vues dans la prospérité, que nous ne les connaissons plus quand nous les voyons dans la disgrâce.
Il n'y a pas de malheur comparable à celui d'une passion profonde et malheureuse.
Peu contents de nos malheurs, nous nous faisons encore une infortune du bonheur de nos frères.
Les pessimistes ont cet avantage que les malheurs leur donnent raison.
Il y en a qui croient que le malheur est une maladie contagieuse et qu'il se prend comme la petite vérole.
Malheur à celui par qui le scandale arrive !
Les jamais portent malheur.
Le malheur est le roi d'ici-bas, et tôt ou tard tout cœur est atteint de son sceptre.
Quand on est dans le malheur, on ne peut guère compter sur ses amis intimes.
Assez gagne qui malheur perd.
Il est plus aisé de soutenir les malheurs qu'on n'a point mérités. L'amour-propre et la certitude d'être plaint nous en consolent, mais ceux qui nous arrivent par notre faute ajoutent l'humiliation au revers.
Être dans le cas des remords, perdre un proche, manquer du nécessaire, souffrir des douleurs aiguës, voilà de vrais malheurs ; tous les autres sont des géants qu'enfante notre imagination pour nous combattre, nous soumettre, et nous tourmenter.
Serait-ce un paradoxe d'oser dire que le malheur est presque un être de raison ? La fausse idée que l'on se fait du bien et du mal ne donne-t-elle pas souvent l'existence à l'un et à l'autre ?
Le malheur est parfois immense, et l'ennui continu.
Du malheur on guérit par la mort.
Rien n'est plus drôle que le malheur, c'est la chose la plus comique de monde.
En ce bas monde, le malheur peut frapper n'importe où, comme la foudre.
Le malheur survient, hélas ! sans qu'on y pense.
Le malheur est voisin de la bêtise.
Le malheur est lourd quand on le porte seul.
Les malheurs servent aux âmes bien nées, comme les orages à l'air qu'ils purifient.
Le malheur s'attache à certaines personnes, comme le lierre à certains arbres.
L'habitude du malheur finit par rendre ingénieux à s'en consoler.
Quand on s'apitoie sur le malheur des autres, c'est souvent plutôt pour soi que pour autrui, et parce qu'on craint de se trouver en pareille passe.
Il ne faut jamais réveiller le malheur quand il dort.
L'homme sensible s'apitoie aisément sur le malheur des autres.
Le malheur est à l'art ce que le fumier est à la culture maraîchère.
Voyez-vous, il y a des gens qui portent bonheur, d'autres qui portent malheur. S'il fallait me ranger dans l'une ou l'autre catégorie, ce serait certainement dans la seconde.
La source du malheur dans l'amour est la peur d'être aimé.
Quand le vin du malheur est tiré, il faut le boire avec décence.
Malheur aux débonnaires, car chacun marche sur eux comme sur un tapis.
La prudence ne prévient pas tous les malheurs, mais le défaut de prudence ne manque jamais de les attirer.
Ne fais payer ton malheur à personne !
À quelque chose malheur est bon.
Pour qu'une plaisanterie soit agréable, il faut qu'elle ne soit jamais longue, et qu'elle soit parfaitement innocente. Plaisanter sur le malheur des autres, c'est pitoyable !
Il est des malheurs qu'il faut savoir taire dans les familles.
Le malheur ne passe jamais indifférent sur une âme, il la brise ou il la bronze.
Le malheur est la pierre de touche de l'amitié.
Il est doux de perdre la conscience de ses malheurs.
Le malheur ne rend pas la gloire moins parfaite.
Les malheurs passés ne servent vraiment à rien qu'à faire des livres.
Quand le malheur s'éloigne, l'esprit s'en détache.
Les véritables malheur sont ceux du cœur.
Le soupçon d'un malheur incertain fait souvent une impression plus funeste que la certitude d'un malheur arrivé.
Il ne faut pas, pour de petits malheurs, s'en préparer de grands.
Le malheur est sans force contre un cœur préparé à le bien recevoir.
Quand la vertu succombe aux griffes du malheur, il doit gémir, le cœur qui fut toujours tenu pour généreux.
Si les hommes s'aimaient, ils se préserveraient les uns les autres de beaucoup de malheurs.
Le malheur est souvent la punition de l'intempérance.
Le malheur ne sortira jamais de la maison de celui qui rend le mal pour le bien.
Les plus grands malheurs sont causés par la langue.
Les malheurs resserrent les liens du cœur.
Les malheurs de mon ami sont les miens.
Les plus désagréables des malheurs sont ceux dont on ne peut s'en prendre à personne.
Les malheurs d'amour doivent être remplacés par les bonheurs d'écriture.
Il y a quelque charme à déplorer ses malheurs quand ceux qui nous entendent doivent partager nos larmes.
Toujours le malheur engendre des malheurs plus grands.
On appréhende toujours de s'approcher du lieu où il arrivé un malheur.
Il ne faut demander au malheur que d'être inévitable.
Le malheur se supporte, mais l'ennui c'est autre chose.
Un seul malheur peut produire vingt malheurs, par la solidarité des destinées.
Ne faites pas votre joie du malheur d'autrui.
Le malheur allonge la vie, le plaisir l'abrège.
On se rend ses malheurs bien amers en les aggravant par ses fautes.
L'excès même du malheur relève un courage abattu?