Les citations de Marcel Jouhandeau.

1 - Qui est Marcel Jouhandeau ?

Photo / portrait de Marcel Jouhandeau Biographie courte : Écrivain, romancier, auteur de mémoires autobiographiques et essayiste français né le 26 juillet 1888 à Guéret dans la Creuse, Marcel Jouhandeau est décédé le 7 avril 1979 à Rueil-Malmaison dans les Hauts-de-Seine à 90 ans.

La famille de Jouhandeau :

Fils de Pierre (dit Paul) Jouhandeau (1860-1930), boucher à Guéret, et d'Anne-Alexandrine (dite Marie) Blanchet (1861-1936), fille d'un boulanger à Guéret, et dont le mariage est célébré le 22 décembre 1883, Marcel Jouhandeau est élevé jusqu'à l'âge de neuf ans par sa tante Alexandrine, soeur de sa mère. Au décès de sa tante, le 14 août 1897, il retourne vivre à la boucherie chez ses parents.

Etudes et formation :

En 1894, il apprend à lire et à écrire au couvent des sœurs de la Croix, rue du Prat, où il est le seul garçon au milieu de 50 pensionnaires. Puis il entre ensuite au lycée laïc de la ville (l’actuel lycée Pierre Bourdan). En juin 1908, il obtient d'excellents résultats au baccalauréat rhétorique, et à la fin de l'année suivante en philosophie, à 19 ans, avec un « Prix spécial d'Enseignement littéraire » à la distribution des prix le 19 juillet 1908. Après avoir envisagé d'entrer au séminaire, il part pour Paris, étudie pendant une année au lycée Henri-IV en classe de rhétorique supérieure. En octobre 1909, il s'inscrit à la Sorbonne, en licence de lettres. En 1912, Marcel Jouhandeau écrit ses premiers contes, et occupe un poste de professeur de latin, grec et français au pensionnat catholique de Saint-Jean de Passy.

Les dates clés de sa carrière :

En 1921 il publie La Jeunesse de Théophile, un roman ou il évoque le monde des croyances et des traditions d'avant 1914. Puis en 1924, Les Pincengrain. Un de ses chefs-d'œuvre ou il y raconte la jeunesse de trois sœurs. Le 4 juin 1929, à Paris, il épouse une danseuse et écrivaine française, Élisabeth Toulemont (1888-1971), dite Caryathis. (Ou Élise, comme Jouhandeau l'appelle dans sa vie et dans ses écrits). Le couple habite à Paris près de la porte Maillot. Professeur durant 37 ans, il part à la retraite en juillet 1949.

Décès et inhumation :

Atteint de cécité, Marcel Jouhandeau cesse d'écrire en 1974. Il meurt le 7 avril 1979 à l'âge de 90 ans à son domicile parisien, des suites d'un cancer. Il est inhumé au cimetière de Montmartre à Paris avec son épouse Élisabeth Claire Toulemont.

Ses principales oeuvres :

La Jeunesse de Théophile (1921), Les Pincengrain (1924), Chaminadour (1934-1941), De la grandeur (1952), Les Argonautes (1959), Le gourdin d'Elise (1967), Le nouveau testament (1968), Parousie (1968), Du pur amour (1970), Journaliers (1961-1978). (Marcel Jouhandeau sur Wikipédia)

2 - Ce dictionnaire vous propose 178 citations et pensées de Marcel Jouhandeau :

Un indiscret discret par vertu est moins discret qu'un indiscret qui ne force pas sa nature.

Marcel Jouhandeau - Monsieur Godeau intime (1926)

Un indiscret discret par vertu n'est pas discret.

Marcel Jouhandeau - Monsieur Godeau intime (1926)

À mesure que le corps descend vers son déclin, vers son apogée l'âme s'élève.

Marcel Jouhandeau - Les réflexions sur la vieillesse et la mort (1956)

Prenez garde, jamais le Ciel n'est plus serein qu'à l'approche des orages.

Marcel Jouhandeau - Du pur amour (1970)

À force de ne pas se séparer, on ne peut plus se quitter.

Marcel Jouhandeau - Animaux familiers (1947)

Le désir, c'est l'infini dans un battement de cœur et plus l'objet se dispute et se dérobe, plus il grandit et s'auréole de lumière, plus il vous brûle aux entrailles.

Marcel Jouhandeau - Le gourdin d'Elise (1967)

Il n'y a d'intéressant dans l'amour que les sentiers du désir. La possession est peu de chose.

Marcel Jouhandeau - Les Argonautes (1959)

L'ivresse de la bonté, l'ivresse de la charité, l'ivresse de l'amour, c'est ce que je connais. Je ne suis tranquille que lorsque tout ce qui dépend de moi est satisfait.

Marcel Jouhandeau - Le nouveau testament (1968)

Parmi les hommes seul est libre celui qui se détourne de tous les autres, pour vivre intérieurement.

Marcel Jouhandeau - De la grandeur (1952)

La misère suprême, c'est de ne pas se contenter jusqu'à l'ivresse de ce qu'on a, de ce qu'on est.

Marcel Jouhandeau - De la grandeur (1952)

Un moment vient où l'on n'a plus l'illusion de vivre, où l'existence n'est qu'allusive. Un beau jour n'est plus que le rappel d'un plus beau jour d'autrefois.

Marcel Jouhandeau - Les réflexions sur la vieillesse et la mort (1956)

Les joies de l'amitié l'emportent parfois par leur délicatesse sur celles de l'amour.

Marcel Jouhandeau - Les réflexions sur la vieillesse et la mort (1956)

Les joies de l'amitié l'emportent parfois par leur charme sur celles de l'amour.

Marcel Jouhandeau - Les réflexions sur la vieillesse et la mort (1956)

On s'exagère bien souvent la difficulté ou la durée de l'effort qui incombe au point de s'y dérober, alors que le courage consiste seulement à se conduire avec les obstacles ou les dangers comme s'ils n'existaient pas, au point qu'il supprime presque le mérite.

Marcel Jouhandeau - Les réflexions sur la vieillesse et la mort (1956)

La sagesse consiste, dès qu'on ouvre les yeux le matin, à faire avec plaisir tout ce qui nous inspire au premier abord.

Marcel Jouhandeau - Parousie (1968)

Rien n'est triste tout à fait, on peut tout amener à la joie, tout convertir au bonheur.

Marcel Jouhandeau - Confrontation avec la poussière (1970)

La vie est un don du Ciel qu'il faut accepter avec reconnaissance et convertir en joie. La fatigue même est bonne quand on approche de son repos. Elle vous relève de tout désir et invite à entrevoir la mort sans appréhension.

Marcel Jouhandeau - Que la vie est une fête (1966)

Convertir l'amertume en douceur est le propre d'une âme bien née.

Marcel Jouhandeau - Les instantanés de la mémoire (1962)

Vous avez beau vous convertir, jamais la religion ne fera qu'un muflier porte des roses, pas davantage qu'une vache en rossignol se change, une hyène en brebis.

Marcel Jouhandeau - Les réflexions sur la vieillesse et la mort (1956)

Pour souffrir vraiment, il faut tenir encore à quelque chose et je vis comme si je n'étais plus, comme si je n'étais plus tout à fait où je suis, déjà en allé, ailleurs.

Marcel Jouhandeau - Les réflexions sur la vieillesse et la mort (1956)

Pour moi, je tiens à ma mort autant qu'à nulle chose au monde et je ne voudrais à aucun prix qu'elle me fût dérobée, escamotée. Un drame sans dénouement n'est pas parfait. L'épreuve est pathétique et c'est là que je m'attends.

Marcel Jouhandeau - Les réflexions sur la vieillesse et la mort (1956)

Mourir, c'est vivre encore un instant, avant de n'être plus. Ô l'ultime démarche ! On ne connaît pas les gens, avant de savoir comment ils se tireront de ce dernier pas.

Marcel Jouhandeau - Les réflexions sur la vieillesse et la mort (1956)

Les problèmes sont individuels, chacun a les siens et doit les résoudre seul.

Marcel Jouhandeau - Aux cent actes divers (1971)

L'ultime souffrance du désespoir, c'est quand il n'y a plus de remède, aucun moyen d'en sortir qu'en descendant de plus en plus bas le long de la spirale sans fin qu'est ce vice épouvantable.

Marcel Jouhandeau - Les Argonautes (1959)

La vieillesse apporte une lucidité dont la jeunesse est bien incapable, et une sérénité bien préférable à la passion.

Marcel Jouhandeau - Les réflexions sur la vieillesse et la mort (1956)

La vérité a toujours été l'ultime pureté de l'impur que je ne peux pas me cacher que je suis.

Marcel Jouhandeau - Un second soleil (1965)

La mort n'est qu'une ultime naissance, le linceul notre dernier lange.

Marcel Jouhandeau - Les réflexions sur la vieillesse et la mort (1956)

Sourire est notre dernière politesse, la suprême coquetterie, l'ultime parure de nos visages. L'homme n'a pas été créé pour le chagrin, mais pour la liesse et l'exaltation et ce n'est que faute de connaître ses ressources infinies que l'on manque d'être heureux en ce monde.

Marcel Jouhandeau - Écrits secrets (posthume, 1988)

Bien connaître quelqu'un, c'est l'avoir aimé et haï.

Marcel Jouhandeau - Algèbre des valeurs morales (1935)

Rien de plus excitant que d'appartenir à un être qui vous dispute à mesure ce qu'il vous donne.

Marcel Jouhandeau - La possession (1970)

La bonne humeur est le Paradis dont chacun dispose et qu'il peut distribuer à l'entour à l'infini.

Marcel Jouhandeau - Parousie (1968)

Rien ne me semble plus monstrueux que de faire croire à quelqu'un qu'on l'aime, s'il n'en est rien, parce que rien ne me semble aussi grave, aussi sacré que la passion. Il arrive cependant qu'on croie aimer quelqu'un passionnément, et qu'il n'en soit rien. Tout d'un coup on s'en aperçoit, on n'aime plus, et l'autre continue à croire tout posséder, alors qu'il n'a plus aucun droit sur vous.

Marcel Jouhandeau - Magnificat (1963)

À moins qu'il s'agisse de procréer, le mariage est un risque trop grave de se diminuer pour être couru légèrement. Mais « les mariages sont écrits dans le Ciel », dit la Sagesse des nations, ce qui signifie à peu près qu'ils répondent à une sorte de fatalité, qu'ils font partie de notre destin. Reste alors à préserver sa personnalité de toute limitation ou altération, au cœur de l'inéluctable.

Marcel Jouhandeau - L'éternel procès (1959)

En quête de la perfection nous attachons nos yeux sur un être et comme il y en a toujours un autre de plus parfait, nous nous détachons bientôt du premier pour le second et ainsi de suite, enregistrant 10.000 faillites successives et sans acquérir la moindre expérience. Le remède à tant de fatigue et de chagrin serait peut-être d'adopter enfin quelqu'un à cause de sa misère, à cause de ce qui lui manque.

Marcel Jouhandeau - Lettre à Max Jacob, le 14 juin 1924.

Chez les uns le sexe est un accessoire, chez les autres l'essentiel d'eux-mêmes.

Marcel Jouhandeau - Algèbre des valeurs morales (1935)

Aimer, c'est n'avoir plus droit au soleil de tout le monde, on a le sien.

Marcel Jouhandeau - Algèbre des valeurs morales (1935)

Les lois sont des jeux de mots inventés à l'usage des gens d'esprit contre les sots.

Marcel Jouhandeau - Monsieur Godeau intime (1926)

Savoir aimer, c'est ne pas aimer ; aimer, c'est ne pas savoir.

Marcel Jouhandeau - Algèbre des valeurs morales (1935)

S'aimer, c'est avoir le même souffle, un seul cœur, une âme géminée, des entrailles communes.

Marcel Jouhandeau - Que l'amour est un (1961)

Tout prend, à mesure qu'on vieillit, l'allure du souvenir, même le présent.

Marcel Jouhandeau - Les réflexions sur la vieillesse et la mort (1956)

La déception concerne celui-là seul qui l'éprouve.

Marcel Jouhandeau - Les réflexions sur la vieillesse et la mort (1956)

Le cœur a ses prisons que l'intelligence n'ouvre pas.

Marcel Jouhandeau - Eloge de la volupté (1951)

On épouse une femme pour ses qualités, et on la quitte pour les défauts de ses qualités.

Marcel Jouhandeau - Monsieur Godeau marié (1933)

Le mariage est une invention diabolique : enchaîné l'un à l'autre, on se hait avec le devoir ou l'illusion de s'aimer, à moins qu'il ne faille aimer, non pour le plaisir, mais pour la souffrance qu'on donne et qu'on reçoit.

Marcel Jouhandeau - Monsieur Godeau marié (1933)

Quand un homme a la force de reculer devant son unique bonheur qui serait aussi son unique malheur, quand un homme a cette force de fer, il est déjà un dieu qui a trouvé le chemin de la perfection, là où tant de voyageurs enlisés abandonnent leurs corps que les autres retrouvent le long de la route fatale, comme des croix pour les avertir et les protéger contre le mal qui les condamne au même sort.

Marcel Jouhandeau - Les Argonautes (1959)

Les êtres les plus cruels ont des revers si doux qu'il ne faut pas se les aliéner.

Marcel Jouhandeau - L'école des filles (1960)

L'abandon le plus complet à la plus complète sincérité dans la nudité, quelle merveille !

Marcel Jouhandeau - Écrits secrets (posthume, 1988)

La politesse est une grande force, la forme viable de l'insolence, un art dont se servent les sots.

Marcel Jouhandeau - Monsieur Godeau intime (1926)

Je tiens plus à toi qu'à moi, que je t'aime plus que moi.

Marcel Jouhandeau - Léonora ou les dangers de la vertu (1955)

Loin de vous, tout m'est exil ; avec vous seul, je ne suis pas seul.

Marcel Jouhandeau - L'école des garçons (1953)

L'enfer est un lieu d'exil où se rassemblent ceux qui n'ont pas permis à Dieu de les fréquenter.

Marcel Jouhandeau - La mort d'Élise (1971)

La politesse n'est qu'une forme du respect que les autres nous inspirent.

Marcel Jouhandeau - Être inimitable (1964)

L'amour est une religion royale, souhaitée, embrassée avec ferveur et dont je serais volontiers le martyr, il nous pourvoit d'antennes qu'on croyait l'apanage exclusif des mages.

Marcel Jouhandeau - Chronique d'une passion (1949)

Il n'y a qu'avec moi que je ne m'ennuie jamais.

Marcel Jouhandeau - Une gifle de bonheur (1970)

L'absurdité est une surdité absolue, universelle et éternelle.

Marcel Jouhandeau - Une gifle de bonheur (1970)

La suprême élégance, c'est de n'avoir aucune illusion et de se conduire quand même comme si l'on était dupe.

Marcel Jouhandeau - La Malmaison (1965)

Ce ne sont pas ceux qui crient leur amour qui aiment le plus ni le plus longtemps.

Marcel Jouhandeau - Le lien de ronces (1964)

Aujourd'hui les garçons qui aiment les femmes sont souvent plus efféminés qu'elles.

Marcel Jouhandeau - Éloge de la volupté (1951)

On ne respire plus, si l'on s'écoute respirer.

Marcel Jouhandeau - Les réflexions sur la vieillesse et la mort (1956)

Se croire bon et ne pas l'être est la pire des erreurs.

Marcel Jouhandeau - Eléments pour une éthique (1955)

Le paresseux fait semblant de faire tout ce qu'il fait.

Marcel Jouhandeau - Ma classe de sixième (1966)

Les mêmes mots n'ayant pas le même sens pour tous, le langage ne peut conduire qu'à une dispute.

Marcel Jouhandeau - La Malmaison (1965)

De discussion en dispute, les injures pleuvent et enfin les gifles !

Marcel Jouhandeau - La faute plutôt que le scandale (1949)

Le Saint ferme ses sens à la multiplicité ; le Pécheur dispute à Dieu une infinité de solitudes.

Marcel Jouhandeau - Le portrait de Don Juan (posthume, 1981)

Mourir, ce n'est pas mourir, c'est quitter l'accessoire pour l'essentiel, le fini pour l'infini.

Marcel Jouhandeau - Nunc dimittis (1971-1972)

Dieu t'a donné un corps pour t'en réjouir jusqu'aux extrêmes limites de l'âge : c'est aller contre la nature que de te priver de moi, et de me priver de toi.

Marcel Jouhandeau - Du singulier à l'éternel (Août 1972 - Décembre 1973)

Il n'est pas de bonne humeur sans abandon, sans un peu de relâchement.

Marcel Jouhandeau - Gémonies (1972)

Il suffit pour être content de son cœur d'aimer autant qu'il est permis d'aimer.

Marcel Jouhandeau - Magnificat (Mars - Juillet 1963)

L'extase est incompatible avec l'habitude.

Marcel Jouhandeau - Du singulier à l'éternel (Août 1972 - Décembre 1973)

Une caresse ne touche certains êtres que dans la mesure où elle les tue.

Marcel Jouhandeau - De l'abjection (1939)

Tous mes gestes sont des caresses, et tous mes regards des regards d'amour.

Marcel Jouhandeau - Le lien de ronces (1964)

Hélas ! on ne se venge souvent d'une misère qu'en donnant dans une autre !

Marcel Jouhandeau - Écrits secrets, Tirésias (posthume, 1988)

Que Dieu fût la politesse même et le Diable un garçon mal élevé, on s'en doutait !

Marcel Jouhandeau - Être inimitable (1964)

À force de se croire dans la vérité, on se trompe ou on risque de le faire.

Marcel Jouhandeau - Le bien du mal (1964)

Il arrive que deux êtres se comprennent, qu'ils s'aiment, exception qui ressemble au miracle.

Marcel Jouhandeau - La Malmaison (1965)

Qui n'a qu'un talent peut être un génie ; qui en a plusieurs est plus aimable.

Marcel Jouhandeau - Divertissements (1965)

Fais ton possible pour être poli, rien pour faire de la peine.

Marcel Jouhandeau - Les lettres d'une mère à son fils (1971)

Méfiez-vous de ceux qui font étalage de leur politesse !

Marcel Jouhandeau - Parousie, Journaliers (1967-1968)

La politesse a le front de la bonté et le cœur de l'insolence.

Marcel Jouhandeau - Monsieur Godeau intime (1926)

On est souvent humble parce qu'on se sent orgueilleux, poli parce que l'on voudrait être insolent.

Marcel Jouhandeau - Les lettres et divers écrits (1979)
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