Les citations de Maurice Maeterlinck.

Qui était Maurice Maeterlinck ?

Photo de Maurice Maeterlinck Poète, dramaturge et écrivain francophone belge né le 29 août 1862 à Gand, Maurice Polydore Marie Bernard Maeterlinck, dit Maurice Maeterlinck, est décédé le 6 mai 1949 à Nice en France à l'âge de 86 ans. Il obtient le prix Nobel de littérature en 1911, puis le Grand Cordon de l'ordre de Léopold le 12 janvier 1920. (Source : Wikipédia)

Les 64 pensées et citations de Maurice Maeterlinck :

La raison ouvre la porte à la sagesse, mais la sagesse la plus vivante ne se trouve pas dans la raison. La raison ferme la porte aux destinées mauvaises, mais c'est notre sagesse qui ouvre à l'horizon une autre porte aux destinées propices. La raison se défend, interdit, recule, élimine, détruit ; la sagesse attaque, ordonne, avance, ajoute, augmente et crée. La sagesse est bien plutôt un certain appétit de notre âme qu'un produit de notre raison.

Maurice Maeterlinck - La sagesse et la destinée (1898)

Ayons confiance dans l'amour comme nous avons confiance dans la vie, puisque nous sommes faits pour avoir confiance et que la pensée la plus funeste en toutes choses est celle qui tend à se défier de la réalité.

Maurice Maeterlinck - La sagesse et la destinée (1898)

Au bout de la sagesse du malheureux, il y a l'espoir du bonheur ; au bout de celle de l'homme heureux, il n'y a plus que la sagesse.

Maurice Maeterlinck - La sagesse et la destinée (1898)

Le plus heureux des hommes est celui qui connaît le mieux son bonheur, et celui qui le connaît le mieux est celui qui sait le plus profondément que le bonheur n'est séparé de la détresse que par une idée haute, infatigable, humaine et courageuse.

Maurice Maeterlinck - La sagesse et la destinée (1898)

Il est utile de parler du bonheur aux malheureux pour leur apprendre à le connaître. Les malheureux s'imaginent si volontiers que le bonheur est une chose extraordinaire et presque inaccessible ! Mais si tous ceux qui peuvent se croire heureux disaient bien simplement les motifs de leur satisfaction, on verrait qu'il n'y a jamais, de la tristesse à la joie, que la différence d'une acceptation un peu plus souriante, un peu plus éclairée, à un asservissement hostile et assombri ; d'une interprétation étroite et obstinée à une interprétation harmonieuse et élargie. Ils s'écrieraient alors : N'est-ce donc que cela ?

Maurice Maeterlinck - La sagesse et la destinée (1898)

La misère est une maladie de l'humanité comme la maladie est une misère de l'homme.

Maurice Maeterlinck - La sagesse et la destinée (1898)

L'humanité est faite pour être heureuse comme l'homme est fait pour être bien portant.

Maurice Maeterlinck - La sagesse et la destinée (1898)

Il est bon de croire qu'un peu plus de pensée, un peu plus de courage, un peu plus d'amour, un peu plus de curiosité, un peu plus d'ardeur à vivre suffira quelque jour à nous ouvrir les portes de la joie et de la vérité. On peut espérer qu'un matin tout le monde sera heureux et sage ; et si ce matin ne vient pas, il n'est pas criminel de l'avoir attendu.

Maurice Maeterlinck - La sagesse et la destinée (1898)

On est heureux quand on a dépassé l'inquiétude du bonheur.

Maurice Maeterlinck - La sagesse et la destinée (1898)

La peur de la mort est l'unique source des religions.

Maurice Maeterlinck - L'autre monde ou Le cadran stellaire (1942)

Si j'étais Dieu, j'aurais pitié du coeur des hommes.

Maurice Maeterlinck - Pelléas et Mélisande (1892)

Nous sommes trop portés à peindre la vie plus triste qu'elle n'est.

Maurice Maeterlinck - Le temple enseveli (1902)

Ta joie est tombée sur mes lèvres comme un enfant au seuil de la maison.

Maurice Maeterlinck - Alladine et Palomides (1894)

Le sommeil annule le temps qui n'existe que dans notre imagination. En vous réveillant dans l'obscurité, vous ne savez pas si vous avez dormi dix secondes ou dix heures. Six cents minutes de votre vie vous ont abandonné et se sont écoulées sans que vous en ayez joui, sans que vous en ayez souffert et vous êtes heureux comme si vous veniez de les dérober au destin, au malheur ou à la mort.

Maurice Maeterlinck - La grande porte (1939)

Dis-moi ce que tu entends par destin, et je te dirai ce que tu vaux, ce que tu feras, ce que tu deviendras.

Maurice Maeterlinck - La sagesse et la destinée (1898)

Nul homme n'échappe à son destin.

Maurice Maeterlinck - La sagesse et la destinée (1898)

Le destin est dix fois plus lourd sur la nuque du paresseux, du lâche ou de l'imbécile qui ne sait même pas comment le porter, que sur les épaules de l'homme actif, courageux et intelligent.

Maurice Maeterlinck - L'ombre des ailes (1936)

Au fond, qu'est-ce qu'une petite vie ? Nous appelons ainsi une vie qui s'ignore, une vie qui s'épuise sur place entre quatre ou cinq personnages, une vie dont les sentiments, les pensées, les passions, les désirs s'attachent à des objets insignifiants. Mais pour celui qui la regarde, par le fait même qu'il la regarde, toute vie devient grande. Une vie n'est ni grande ni petite en elle-même, elle est regardée plus ou moins grandement, voilà tout.

Maurice Maeterlinck - La sagesse et la destinée (1898)

Les pleurs, les souffrances, les blessures ne nous sont salutaires qu'autant qu'ils ne découragent pas notre vie. Ne l'oublions jamais : quelle que soit notre mission sur cette terre, quel que soit le but de nos efforts et de nos espérances, le résultat de nos douleurs et de nos joies, nous sommes avant tout les dépositaires aveugles de la vie. Voilà l'unique chose absolument certaine, voilà le seul point fixe de la morale humaine.

Maurice Maeterlinck - La sagesse et la destinée (1898)

Il faut apprendre à être heureux comme il faut apprendre à mourir.

Maurice Maeterlinck - Avant le grand silence (1934)

La propreté de notre âme dont nous sommes si fiers, est aussi délicate que celle de notre corps et réclame des soins incessants.

Maurice Maeterlinck - Avant le grand silence (1934)

Ce qui coule dans nos veines, c'est le temps. Ce que compte jour et nuit notre cœur, c'est le temps. Nous ne sommes que du temps qui s'arrête et se coagule dans nos artères à l'instant de notre mort. La mort n'est donc pour nous qu'un arrêt momentané du temps. Dès que nous ne serons plus vivants, il recommencera de couler, en emportant ce qui de nous existera toujours.

Maurice Maeterlinck - Avant le grand silence (1934)

Le passé, c'est derrière nous, le temps qu'ont mesuré les pas de notre vie ; le présent c'est l'infiniment petit, et l'avenir l'infiniment grand de ce même temps. La vitesse du passé qui s'éloigne est-elle la même que celle de l'avenir qui s'approche ?

Maurice Maeterlinck - La grande porte (1939)

L'avenir est l'envers du passé ; comme le passé, aux yeux de qui aurait cessé d'être homme, serait l'envers de l'avenir.

Maurice Maeterlinck - La grande porte (1939)

J'ai connu beaucoup de chiens, je n'en ai pas vu qui eussent mordu leur maître. Je ne dis pas qu'il n'en existe point, mais je n'en ai jamais rencontré. Tout au plus, poussé à bout, se permet-il de rappeler ce maître égaré au respect de l'alliance ancestrale, par un grondement spécial et significatif, auquel on ne se trompe pas et qui arrête les plus téméraires, comme s'il venait des profondeurs d'une histoire qui remonte aux origines de la terre. Mais la crise ou le malentendu passé, tout est oublié ; et la victime, sans rancune, vient demander pardon du mal qu'on lui a fait. Il est cependant une injure que le meilleur chien supporte difficilement, à savoir qu'on lui reprenne un os qu'on vient de lui donner. Aux yeux de la morale, de la justice et de l'honneur canins, c'est le péché qui crie vengeance au ciel, le sacrilège inexpiable. N'avons-nous pas, dans notre morale et dans notre sentiment de l'honneur, d'analogues bizarreries ?

Maurice Maeterlinck - Avant le grand silence (1934)

Plus on croit savoir, moins l'on sait, moins l'on est apte à apprendre. Du reste, on a beau faire on n'apprend jamais qu'à mesurer son ignorance.

Maurice Maeterlinck - La grande porte (1939)

Les hommes n'ont qu'un bonheur inaliénable et sûr, c'est qu'ils peuvent espérer la mort.

Maurice Maeterlinck - Avant le grand silence (1934)

Que serait la vie s'il n'y avait pas la mort ? Qui oserait la vivre ? Car seule la peur, d'ailleurs absurde, de la mort, nous aide à prolonger la vie jusqu'aux déserts de la vieillesse.

Maurice Maeterlinck - Avant le grand silence (1934)

Le moment cardinal de la vie est celui où l'on ne cherche plus de raison de vivre.

Maurice Maeterlinck - Avant le grand silence (1934)

Au sortir de l'enfance, l'âme prend déjà l'odeur de la mort.

Maurice Maeterlinck - Avant le grand silence (1934)

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