Il faut beaucoup de mémoire à mon âge. Je me suis rappelé qu'il y avait quelque chose qui durcissait. Non, je ne me pourris pas la vie au Viagra. Je suis encore très amoureux de ma femme.
La mémoire est la mère des Muses.
Plus une calomnie est difficile à croire, plus pour la retenir les sots ont de mémoire.
Il y a beaucoup de profit à vivre avec des gens qui n'ont pas de mémoire. Chaque fois qu'on leur dit quelque chose d'agréable ils l'oublient : l'impression reste ; elle redouble toutes les fois qu'on recommence, et l'on recommence autant de fois qu'on veut !
Il y a en nous une mémoire latente, composée de tout ce que nous croyons avoir oublié.
La mémoire, c'est l'identité, c'est quasiment l'âme et les hommes espèrent que, s'ils emportent avec eux quelque chose de ce monde après leur mort, ce sera cela.
La plupart de ceux qui passent pour avoir de l'esprit n'ont souvent que l'à-propos d'une mémoire heureuse.
Celui qui a une mémoire au-dessus de la moyenne peut, en se la garnissant de l'esprit d'autrui, se faire admirer et n'être cependant qu'un pauvre sot.
Si la pensée est le travail de l'esprit, la mémoire en est le capital.
Il n'y aurait pas de vie collective possible si les gens gardaient leur mémoire intacte. On ne croirait plus en rien ni à personne. On ne pourrait plus continuer d'espérer, d'aller de l'avant.
Perdre la mémoire n'aide pas à retrouver son chemin.
Tout homme qui est paresseux à écrire a besoin d'une grande mémoire pour y suppléer.
La mémoire est poète en ce sens qu'elle laisse tomber le détail, pour ne conserver que les grandes masses. Elle fait le travail de l'artiste quand il idéalise son modèle en ne reproduisant que les lignes simples et caractéristiques. De là cette locution proverbiale : que les choses s'embellissent dans le souvenir.
Les gens sans mémoire sont bien heureux : la même histoire qui leur est racontée pour la vingtième fois les fait toujours rire.
Quand on n'a pas de mémoire, on se répète ; quand on en a, on répète les autres.
Écrire ses mémoires, c'est compter ses morts.
La reconnaissance est durable quand l'intérêt ou la vanité aide la mémoire.
Je t'ai effacé de ma mémoire comme on déchire une page d'un livre d'histoire.
La mémoire est souvent la qualité de la sottise.
Songez à honorer la mémoire de votre ami.
Où se perd l'intérêt, se perd aussi la mémoire.
Les femmes ont deux mémoires : celle des anges et celle des démons.
La première faculté que l'on doive cultiver est la mémoire : si le temps la durcit, les préceptes que l'on y sème ne peuvent prendre racine.
La mémoire est une ingrate, quand elle nous apprend un nom, elle nous en fait bien vite oublier un autre.
On a toujours assez d'argent pour faire la charité, on ne manque que de mémoire.
Prends moins vite la plume, médite plus longtemps avant de rendre ton devoir, exerce davantage ta mémoire qui laisse perdre l'essentiel et laisse le papier qui ne retient que l'accessoire et le détail. N'aie pas l'haleine aussi courte, ne t'objective pas aussi vite ; tu es comme un foyer, dont le tirage est trop vif, qui ne peut jamais présenter de brasier bien nourri et n'a que des flammes impatientes ; aie moins d'étincelles et plus de flamme, moins d'éclairs et plus de lumière.
La mémoire fait partie de notre être : oublier, c'est mutiler son âme, c'est dessécher son cœur ; oublier c'est cesser d'être homme.
La mémoire est pour l'homme la possession de son travail antérieur, en la perdant, tu te ruines ; tu passes du rang de propriétaire intellectuel au rang de prolétaire. Si la pensée est le travail de l'esprit, la mémoire en est le capital, et le vrai capital, ce n'est pas la mémoire confuse et vague, capital mort, mais la mémoire de rappel, capital disponible et présent.
La mémoire est la faculté qui retient les choses, c'est l'étui de la science.
La mémoire d'un indiscret est sa plus dangereuse ennemie.
Nous vivrons dans la mémoire des hommes qui n'en ont pas.
La mémoire se perd, mais l'écriture demeure.
De la mémoire la puissance, suivant le cœur, a plus ou moins d'effet : Un homme, oublieux pour l'offense, ne l'est jamais pour le bienfait.
J'ai une mémoire admirable : j'oublie tout, c'est d'un commode !
En amour, la mémoire mesure l'intensité plus que le temps.
La mémoire est une si bonne chose que même les souvenirs tristes ont du charme.
On a toujours trop de mémoire pour retenir les choses de pur agrément.
Qui n'aime à s'abandonner aux prestiges de la mémoire et de l'imagination ? Qui n'aime à faire, en quelque sorte, du passé et de l'avenir le présent ?
Mémoire et usage, rendent l'homme sage?