Le bourgeois gentilhomme, de Molière.

L'intérêt est quelque chose de si bas qu'il ne faut jamais qu'un honnête homme montre pour lui de l'attachement.

Il y a plaisir à travailler pour des personnes qui soient capables de sentir les délicatesses d'un art, qui sachent faire un doux accueil aux beautés d'un ouvrage, et par de chatouillantes approbations vous régaler de votre travail.

La récompense la plus agréable qu'on puisse recevoir des choses que l'on fait, c'est de les voir connues, de les voir caressées d'un applaudissement qui vous honore.

Dans tous les beaux-arts c'est un supplice assez fâcheux que de se produire à des sots.

Tout le secret des armes ne consiste qu'en deux choses, à donner et à ne point recevoir.

La grande réponse que l'on doit faire aux outrages, c'est la modération et la patience.

Ah ! la belle chose que de savoir quelque chose !

Il serait doux d'entrer sous l'amoureuse loi, si l'on trouvait en amour de la foi.

Un cœur, dans l'amoureux empire, de mille soins est toujours agité. On dit qu'avec plaisir on languit, on soupire ; mais, quoi qu'on puisse dire, il n'est rien de si doux que notre liberté.

Il n'est rien de si doux que les tendres ardeurs qui font vivre deux cœurs.

Il y a anguille sous roche.

Cet homme-là fait de vous une vache à lait.

Il le gratte par où il se démange.

Tout ce qui est prose n'est point vers ; et tout ce qui n'est point vers est prose.

Un homme sage est au-dessus de toutes les injures qu'on lui peut dire.

Vos beaux yeux me font mourir d'amour.

Par ma foi ! Il y a plus de quarante ans que je dis de la prose sans que j'en susse rien.

Personne ne meurt d'amour, si ce n'est celui qui ne sait pas aimer.

On ne peut être heureux sans amoureux désirs ; ôtez l'amour de la vie, vous en ôtez les plaisirs.

Qu'il est doux d'aimer quand deux coeurs sont fidèles !

Buvons, chers amis, le temps qui fuit nous y convie ; profitons de la vie autant que nous pouvons.