Le monde est une comédie où les meilleurs acteurs ne sont pas toujours les héros.
Il faut de tout pour faire un monde.
Le monde est esclave de la paresse et de son plaisir. Il n'est pas méchant, haïr est une fatigue ; il n'est pas bon, la bonté est un effort.
Le monde devient incompréhensible quand on le regarde uniquement comme un endroit où l'on touche des dividendes.
Le monde n'est composé que d'intérêts et de passions qu'il faut étudier pour être habile.
Le besoin que nous avons du monde nous laisse toujours à croire que le monde a besoin de nous.
Il y a deux classes de gens du monde, les artificiels et les naturels.
Le monde est le juge des apparences, mais les bons voient l'être réel.
Le monde regarde tes bévues par le gros bout du microscope, et les siennes par le petit bout.
Le monde des hommes est mal fait ! oui, c'est une triste et curieuse chose que la vie des âmes ici-bas. Prenez un oiseau, attachez-lui les ailes de façon qu'il ne puisse voler, mettez-lui un bâillon dans le gosier pour qu'il ne puisse plus chanter, un bandeau sur les yeux pour qu'il ne voie plus. Puis enfermez-le dans une cage de bois très étroite en compagnie d'une énorme quantité de pauvres oiseaux arrangés de la même manière. Puis regardez les mouvements maladroits, lourds, les embarras, les encombrements, les gênes, les souffrances de cette foule de prisonniers sans voix, sans vue et sans vol. Vous aurez à peu près, je crois, le spectacle de la vie des âmes dans la société humaine.
On n'est heureux au monde que quand on oublie le monde.
Ce qui fait le monde, c'est la femme, elle y est souveraine : rien ne s'y fait que par elle et pour elle.
Ce monde est un monde sans aucun sens morale, où rien n'est sacré, où personne ne respecte l'autre.
Ce monde est un monde fou, où chacun veut atteindre une situation de pouvoir et de confort.
Le monde n'est qu'un univers de juristes, de policiers, d'hommes et de femmes assoiffés de réussite sociale.
La beauté du monde, qui doit si vite périr, a deux côtés, l'un de rire, l'autre d'angoisse, coupant le cœur en deux.
Avec du mouvement et de la matière, je ferai le monde.
Faisons peu de cas de ce monde, sinon en tant qu'il nous sert de planche pour passer à l'autre meilleur.
Le monde est aveugle ; mettons-nous peu en peine de ce que le monde pense ; méprisons son estime et son mépris, et laissons-le dire ce qu'il voudra, en bien ou en mal.
Dans ce monde sans limite, l'intérieur est toujours l'extérieur de quelque chose.
Le monde est loin de ressembler à la peinture qu'on vous en a faite. Ce n'est point une sorte de casier, où chacun a sa place et accomplit péniblement ce qu'il appelle son devoir. Le monde est comme un grand jardin, stérile d'un côté, rempli de ronces et de plantes amères, et de l'autre, verdoyant, fleuri, doux au regard et doux au cœur.
Je suis assis dans le grand fauteuil du Monde.
Ce monde-ci est un vaste naufrage ; sauve qui peut : mais je suis bien loin du rivage !
Le monde attire le monde.
Chaque homme porte en sa cervelle une parcelle du monde. Le monde, c'est le rêve total des hommes. Chaque fois que l'un d'eux meurt, il y a une fissure ; quand c'est un génie qui s'en va, il y a un trou béant. De là, ce vide qu'on éprouve quand un de ces hommes meurt.
Ceux qui se donnent en spectacle sur le théâtre du monde goûtent rarement le bonheur.
Les mondes ont des trépas extrêmement discrets, ils filent dans le néant sur la pointe des pieds ; il faut attendre des années avant de s'apercevoir qu'un monde nouveau a pris leur place.
Le monde est un théâtre où les passions jouent chacune leur rôle ; si les spectateurs sont peu nombreux, c'est peut-être parce que le spectacle est gratis.
Le monde est soumis à la volonté farouche d'une petite faction de terribles.
Ce monde n'est qu'une immense entreprise à se foutre du monde.
Le monde n'a pas d'âge : L'humanité se déplace, simplement.
Le monde est une énorme farce coupée de répits illusoires, de visions chimériques, d'espoirs infondés.
Dieu a fait le monde en cinq jours. Le sixième, il a fait le con.
Je ne suis pas fait pour ce monde, j'espère que je serai fait pour l'autre.
il faut s'adapter au monde tel qu'il est.
Le monde nous dérobe à nous-mêmes, et la solitude nous y rend.
Le monde m'engourdit et le mouvement me paralyse, au contraire de bien des femmes auxquelles la vie agitée donne des idées, ou du moins des paroles.
Le monde ne plie jamais devant les volontés individuelles.
Dans le monde être de bonne compagnie est bien plus important que d'être irréprochable.
Le monde est plein de fugitifs d'eux-mêmes.
Le monde est ma prison si je suis loin de ce que j'aime.
La scène changeante du monde ne nous offre, dans tous les temps, que les mêmes actions des hommes répétées seulement par de nouveaux acteurs.
Le monde n'est qu'une révolution continuelle des choses : chaque jour on voit éclore de nouveaux projets qui anéantissent les espérances des uns et font revivre celles des autres ; tel qui se trouvait dans la foule occupe bientôt le premier rang, celui-ci est aussitôt remplacé par un autre. C'est ainsi que la fortune fait passer en revue sur le théâtre du monde une infinité d'hommes qu'elle rend les jouets de ses caprices, et qu'elle se plaît quelquefois autant à persécuter, qu'elle les a comblés autrefois de ses faveurs.
Le monde est un livre dont les caractères sont illisibles pour bien des gens.
Le monde est un vaste théâtre où chacun joue son rôle le masque sur le nez.
Dans le monde comme au théâtre, il suffit d'un seul coup de sifflet pour changer la scène.
Sur le théâtre du monde on n'est pas toujours le maître de faire baisser le rideau, mais on peut détourner les yeux de la scène.
Le certain en ce monde, c'est la douleur ; l'espéré c'est la paix.
Le monde est le plus ingrat des maîtres, il n'a pas d'invalides pour ses vieux serviteurs.
La nature est oublieuse, le monde l'est presque plus encore ; pour peu donc que l'individu s'y prête lui-même, l'oubli l'enveloppe bientôt comme un linceul. Cette rapide et inexorable expansion de la vie universelle qui recouvre, déborde, engloutit les êtres particuliers, qui efface notre existence et annule notre souvenir, est d'une mélancolie accablante. Naître, s'agiter, disparaître, c'est là tout le drame éphémère de la vie humaine. Sauf dans quelques cœurs, et pas même toujours dans un seul, notre mémoire passe comme une vague sur l'eau, comme une brise dans l'air. Si rien n'est immortel en nous, que cette vie est peu de chose !
Ce monde est un mauvais lieu, et pour s'y plaire il faut avoir des pensées basses, des désirs abjects et l'amour des souillures.
Le monde est la bataille des volontés et des amours-propres.
Le monde a le même effet sur la jeunesse que le soleil sur les plantes, il les alimente ou les dessèche.
Le monde est le livre des femmes ; quand elles y lisent mal, c'est leur faute, ou quelque passion les aveugle.
Il n'y a pas de plus grande joie que de connaître quelqu'un qui voit le même monde que nous, c'est comme apprendre que l'on n'était pas fou.
Tout est au mieux dans ce monde pire !
Le monde a commencé par là, puisque Adam a vendu le paradis pour une pomme.
Le monde n'a de constant que son instabilité.
Aujourd'hui au monde, demain au néant?