Désirer la mort avant l'heure, c'est maudire la vie,
L'arrêt qui nous soumet à la mort n'excepte personne : Le riche, le pauvre, l'imbécile ou l'intellectuel, l'homme, la femme ou bien l'enfant sont soumis également à ses lois ! Hélas ! tout âge est de saison pour la mort.
Si la mort est une punition, souvent aussi c'est une grâce.
La mort la plus douce est celle où l'on se voit pleuré de ceux qu'on laisse sur la terre.
La mort n'épouvante que celui qui, trop connu des autres, ne se connaît pas lui-même.
Avant la mort nul ne mérite le nom d'heureux.
La mort d'un ennemi est un banquet pour le cœur.
La mort, sans la honte, est aussi bien venue que l'enfant nouveau-né.
L'homme qui meurt et la feuille jaunie qui tombe ont précisément la même importance. Dans la nature, la mort n'est pas une chose triste plus que la naissance, c'est un des pas du cercle perpétuel que font les choses créées. Tout meurt pour que tout vive : la mort n'est que l'engrais de la vie.
Le jour d'une bataille tous ceux qui doivent y prendre part ont le même âge, car ils sont tous aussi près du jour de leur mort.
Il est triste de ne pouvoir donner la vie sans donner en même temps la mort.
On a moins peur de la mort pour ce qu'on en sait que pour ce qu'on en ignore.
Une seule louange, un simple témoignage d'affection donnés en notre absence, suffisent pour nous toucher. Combien ne le serons-nous pas encore davantage si l'on nous lance l'une et l'autre, comme un baiser d'adieu, après notre fuite de cette terre ? — Je ne puis croire qu'il y ait un seul être humain que, lorsque la mort le place dans le cercueil, comme sous la cloche du plongeur, une tête penchée et un regard humide ne suivent point ; ainsi chacun peut donc aimer du moins l'ami qui le pleurera un jour.
Il est heureux pour l'amour que sa mort ne soit constatée que le jour de son enterrement.
Une des consolations les plus réelles de la vieillesse est l'espoir d'une mort soudaine et paisible.
La mort n'est à mes yeux que l'aurore d'une nouvelle vie, le passage du néant à l'être.
Vivre encore dans la mémoire des gens qu'on a aimés, c'est n'être pas mort tout entier.
Le plus grand bien est le sommeil, nous l'invoquons souvent, et pourtant l'homme craint la mort qui n'est rien de plus.
Les âmes pieuses devraient regarder la mort comme le passage du mal au bien, et les prétendus esprits forts comme le passage du mouvement au repos.
Ceux qui disent qu'ils craignent la mort parce qu'ils craignent l'Éternité, feraient mieux de s'occuper de l'Éternité que de s'occuper de la mort.
La mort a du bon, elle fait des veuves.
Il est moins cruel de pleurer la mort d'une personne chérie que de voir briser le lien qui nous unit à elle ; car le monde peut nous ravir l'objet aimé, tandis que la tombe nous le garde intact pour qu'il puisse recommencer avec nous une plus belle vie.
La mort est de toutes les choses qui ne se comprennent pas celle que la jeunesse comprend le moins.
Le jour de la mort est le maître jour, il juge de tous les autres jours.
Une belle mort est plus à souhaiter qu'une longue vie.
La mort, dont le moment est incertain, pendant qu'on songe à vivre arrive un beau matin.
La différence des jugements que nous portons entre la cécité et la mort, dérive de la différente position dans laquelle nous les jugeons : nous préférons la cécité quand nous sommes en compagnie ; la mort est plus heureuse quand nous sommes seuls.
On est injuste envers la mort en la peignant comme on le fait : on devrait la représenter en vieille femme bien conservée, grande, belle, auguste, douce et calme, les bras ouverts pour nous recevoir et nous accueillir : La mort est l'emblème du repos éternel après la malheureuse vie inquiète et orageuse.
Un homme qui craint la mort n'est pas même digne de vivre.
Qui ne craint point la mort est au-dessus de tout.
Il n'y a que la mort qui puisse nous faire convenir que l'homme est bien peu de chose.
À quoi bon se reposer aujourd'hui, sachant que demain, tu dormiras longtemps, éternellement.
La mort d'un barbare est un gain pour la nation.
La pensée de la mort, qui décourage les hommes ordinaires, n'est pour les grands hommes qu'un avertissement de se hâter.
L'heure de la mort, Dieu seul la connaît ; la reculer est impossible, l'avancer est un crime.
La mort n'est pas une souffrance, c'est une loi : tout ce qui commence doit finir.
Être mortelle ne m'offusque pas : la mort me blesse quand elle emporte ceux que j'aime, mais elle ne m'est scandale que lorsqu'elle frappe des êtres jeunes, pas ceux qui, comme moi, sont usés.
Lorsque la mort nous réclame, l'esprit des sens brise le sceau, car la tombe est un nid où l'âme, prend des ailes comme l'oiseau !
La mort c'est la fin du fini, c'est le commencement de l'infini.
La mort n'est pas une résurrection ni une fin, c'est le prolongement de notre existence.
Ce n'est pas la mort qui est triste, mais ce que nous faisons de nos vies.
On ne peut pas voir les douceurs de la mort, elle les présente mal.
Je ne suis pas si mort que je voudrais l'être ; et quand viendra la mort véritable, je n'aurai été rassasié de rien.
La pâle mort heurte du même pied aux cabanes du pauvre et aux palais du riche.
Mettre à mort un meurtrier est une punition sans commune mesure avec le crime qu'il a commis.
Quelqu'un qui a vu la mort en face, il en reste toujours quelque chose.
Un mort qui ressuscite déçoit toujours un peu son monde.
La mort n'est, en définitive, que le résultat d'un défaut d'éducation puisqu'elle est la conséquence d'un manque de savoir vivre.
Partout le spectre de la mort raille, menace, et triomphe.
Un mort est toujours orgueilleux de son monument.
Je préfère les gens qui ont peur de la mort des autres : c'est la preuve qu'ils savent vivre.
La mort se lie si fortement à la douleur que l'homme reste stupéfait devant une maladie.
Dame la Mort, quand vous viendrez me chercher, faites du bruit pour que je vous entende ; prévenez-moi pour que la demeure soit digne de vous.
La mort n'est pas comme on le croit le plus grand des maux pour celui qui, par la grâce éternelle, remonte du dernier jour au premier, jusque auprès du trône de Dieu.
Amour et cruauté se sont acharnés contre moi ; l'un s'arme de compassion, l'autre de mort.
Rêver qu'on est mort et se pleurer soi-même, il n'y a pas de sensation plus horrible.
Auf jedem Häuslein steht sein Kreuzlein (Sur chaque foyer s'élève une croix)
La mort nous prendra tous un par un, aussi innocemment qu'une petite fille cueillant une à une les fleurs d'un pré.
Nous n'avons qu'une ressource avec la mort : Faire de l'art avant elle.
Il faut rire de la mort ! Surtout quand c'est les autres.
À toute heure la mort est prête