On dit que la noblesse a la vertu pour mère ; s'il est vrai, ses enfants ne lui ressemblent guère.
Autrefois noblesse obligeait, aujourd'hui richesse dispense.
Quiconque est dépourvu de mérite n'a que faire de ses titres de noblesse.
La noblesse dans la douleur n'est pas incompatible avec l'humilité dans la condition. Un épicier en faillite, assis sur les sacs de denrées de sa boutique, peut être aussi grand et aussi tragique que Marius sur les ruines de Carthage.
Une femme avec beaucoup de noblesse dans les traits a parfois aussi une très grande douceur dans le regard.
La beauté corporelle réside dans la noblesse de la forme ; la beauté morale dans l'harmonie du caractère.
La vraie noblesse consiste dans l'élévation de la pensée, la beauté du caractère et la distinction des manières, à commencer par la politesse.
Il y a trois vraies noblesses : celle de l'âme, celle de l'esprit et celle du cœur. Toute autre noblesse est vaine et stérile.
La vie se résout ordinairement en une série de petits actes et de petits événements ; c'est à nous de donner à ces actes de la noblesse, et de la grandeur à ces événements.
Il y a dans la noblesse des femmes qui sont encore belles, mais d'une beauté posthume !
La meilleure marque de noblesse est de s'aimer tel qu'on fut jeune, de rester fidèle aux illusions à travers lesquelles on découvrit d'abord la vie.
Avoir une mère vertueuse et un père honnête homme, il n'est pas de noblesse supérieure à celle-là. Sans père, point de famille, car c'est le père qui donne son nom à l'enfant. Un enfant illégitime n'a pas de nom.
Il y a autant de noblesse à obliger sans promettre que de bassesse à promettre sans effet. Le fou s'engage sans discernement, le sage ne s'oblige qu'à ceux qui le méritent.
La vie humaine est belle parce qu'elle est condamnée à finir. Si elle ne finissait pas sur terre, cela tournerait peut-être à je ne sais quoi d'ignoble. Telle qu'elle est, elle a la noblesse d'une chose sacrifiée.
Noblesse oblige parfois, et désoblige souvent.
L'orthographe est une chose de progrès aussi fondamentale que le suffrage universel et l'accession à la petite propriété. Elle n'a pas seulement élevé les petites gens au-dessus des seigneurs d'autrefois, elle leur a donné une vertu que ceux-ci ne possédaient pas ; elle leur a conféré la noblesse républicaine, qui ne se marque pas par des titres ou des particules, mais par une amélioration de l'esprit.
Selon la noblesse ou la bassesse de l'âme, l'habileté devient qualité ou défaut.
La noblesse d'âme préfère l'honneur à l'intérêt.
Rarement la noblesse dérive de la vertu, et plus rarement encore la vertu découle de la noblesse.
La noblesse soustrait la vertu à l'envie et la livre à la faveur.
La noblesse est un laurier dont le temps couronne les hommes.
Fraîche beauté et antique noblesse n'ont que faire de parchemin.
La vraie noblesse est celle du cœur et de l'esprit.
La noblesse des sentiments ne donne pas inévitablement la noblesse des manières.
Sagesse et noblesse ont un même rang, le cœur sans faiblesse est donc le plus grand.
La noblesse n'est souvent qu'une pauvreté vaine et ignorante qui se pique de mépriser tout ce qui lui manque.
La vraie noblesse est dans le caractère, dans le mérite personnel, dans la distinction morale, dans l'élévation des sentiments et du langage, dans la dignité de la vie et le respect de soi-même.
La vraie noblesse, c'est le respect de soi-même ; elle est parente de la morale qui est le respect du devoir, et de la piété, qui est le respect de Dieu, source du devoir et père de l'âme humaine.
La seule vraie noblesse c'est la noblesse du cœur, c'est de ne jamais entacher son honneur, de toujours respecter sa personne et son âme et son corps, jusqu'à ne jamais permettre rien qui les dégrade.
La noblesse du maître ennoblit le valet.
La noblesse d'âme et la distinction personnelle sont la première condition pour qu'une femme me plaise un peu sérieusement et qu'elle soit de mon monde.
De jolies qualités sociales : rendre son argent gracieux, son intelligence endurante, sa noblesse accessible.
Le penchant qu'a l'homme de s'appuyer du mérite d'autrui, a fait établir, honorer et conserver la noblesse ; en cela il pourrait y avoir plus de faiblesse que de raison.
La noblesse est un legs caduc pour celui qui n'y recueille qu’un vain titre et point de vertus.
Il est deux sortes d'êtres qui sont incurablement privés de noblesse ; ceux qui ont besoin d'être heureux pour être bons et ceux qui ont besoin d'être malheureux pour songer à Dieu. La douleur de l'être bas s'appelle vengeance, sa joie orgueil et oubli. L'homme noble est celui que la souffrance rend tendre et que le bonheur fait prier.
La noblesse du sang, la grandeur du courage, font avec le mérite un illustre assemblage.
La vertu fait la noblesse, et toute autre chose ne rend point vraiment noble.
La fierté du caractère, comme la noblesse des instincts, et la générosité du cœur et de la main, sied à la jeunesse, pare l'homme fait, décore l'homme libre. La fierté s'incline volontiers devant la supériorité, devant la vertu, le mérite, l'autorité, mais elle refuse son hommage à la force, à l'hypocrisie, à l'apparence et à l'usurpation en tout genre.
Instinct, tu es bien la perte des hommes, quoique tu sois capable, quand tu revêts de noblesse, d'être leur grandeur !
La noblesse du sang donne ordinairement celle des sentiments.
Noblesse est en coeur vertueux.
Douleur et noblesse : Cette homme est bassement heureux. Ne te hâte pas de le plaindre. Il n'a sans doute que ce qu'il mérite. La douleur choisit ses amants.
Critère de la noblesse : La noblesse d'un individu se reconnaît peut-être avant tout à l'hésitation et à la délicatesse avec lesquelles il cueille les joies qui s'offrent à lui. Il ose à peine. L'homme bas, lui, ose toujours. A la limite, il ne se sent que des droits.
Ce qui fait la noblesse d'une chose, c'est son éternité.
Les cœurs généreux et les belles âmes sont les vraies sources d'où jaillit la noblesse la plus appréciable, le mérite personnel.
Nous sommes dans un siècle où la noblesse intellectuelle sera bientôt considérée comme la vraie noblesse, et où la noblesse terrienne sera regardée comme roturière. Ô mobilité humaine !
L'Espagnol, vous ne l'ignorez pas, est fier de nature. C'est l'hidalgo, avec toute sa noblesse.
S'il y a du faux dans l'origine des grandes noblesses, du moins il y a une sorte de fabuleux qui n'appartient qu'à elles, et qui devient lui-même un titre.
La sérénité, la noblesse, la majesté sont devenues rares et introuvables ; parce que la vertu n'est plus une beauté mais un tourment, et qu'on met l'effort au dessus de la grâce.
Il y a dans la vertu une noblesse, une élévation que les cœurs vils et rampants ne sauraient atteindre.
La bourgeoise parvenue veut une dame de compagnie titrée. Républicaine, elle affirme ainsi la préséance de sa roture ; royaliste, elle se faufile dans la noblesse par la porte de service.
La seule noblesse que puisse reconnaître l'égalité politique est celle des lumières, la seule qu'on ne doive point au hasard et qui ne soit jamais la compagne de la médiocrité. Je ferai remarquer ce bon sens chinois qui fait de mandarin et de lettré deux mots synonymes, ne concevant pas que celui qui est placé plus haut par ses connaissances puisse être mis plus bas par son rang, et que la sottise et l'immoralité doivent jamais commander au génie et à la vertu.
La noblesse de sentiments est aussi rare que la pureté de principes.
Noblesse oblige.
Au lieu de porter leurs regards sur ce qu'ils seront un jour, combien de nobles, au contraire, et de nouveaux nobles surtout, les détournent même de ce qu'ils ont été et de ce qu'ils sont ! Ils aiment à se persuader et à faire croire aux autres, que leur noblesse est plus ancienne et plus illustre qu'elle ne l'est en effet ; ou s'ils ne peuvent se dissimuler une roture encore toute fraîche, ils cherchent à relever leur nouveau nom par une affectation d'orgueil et de hauteur, qui ne fait que mieux ressouvenir de ce qu'ils ont été : ils mettent la fierté à la place des titres, et par-là même ils font voir qu'ils ne sont rien moins que ce qu'ils affectent d'être. On n'est pas si ébloui de son élévation, quand on est né pour être grand. Les plus hautes places sont toujours au-dessus des grandes âmes ; rien ne les enfle, parce que rien n'est plus haut qu'elles.
La noblesse excité l'émulation dans les grandes âmes, et l'orgueil dans les petites. Un homme d'honneur cherche à se rendre digne de sa naissance, et n'en parle jamais ! Un sot croit qu'elle lui tient lieu do tout mérité, et il en parle toujours. La noblesse orne et embellit lé mérite quand elle se trouve jointe à la modestie et qu'on paraît l'oublier ; mais elle dépare et gâte celui qu'on a, lorsqu'on s'en souvient trop.
Si la noblesse est vertu, elle se perd par tout ce qui n'est pas vertueux ; et si elle n'est pas vertu, c'est peu de chose. Si vous n'êtes pas noble, méritez de l'être. Soyez honnête homme, généreux, ami du vrai, inviolable dans vos paroles, maître de vos passions ; on ne regardera point, pour vous donner son estime, si vous êtes gentilhomme.
La noblesse donnée aux pères, parce qu'ils étaient vertueux, a été laissée aux enfants afin qu'ils le devinssent. Si l'équité demande que l'héritier des héros le soit de leurs distinctions et de leurs dignités, n'a-t-on pas droit d'exiger aussi qu'il fasse revivre leurs grandes qualités et leurs vertus ? La gloire finit où cesse le mérite.
La vraie noblesse n'est pas un bien de succession, c'est le fruit et la récompense de la vertu.
N'y a-t-il pas de la petitesse à s'enorgueillir de la noblesse de son origine, puisqu'elle n'est ni le fruit de ses travaux, ni la récompense de son mérite ?
La noblesse est à la vertu ce que l'esprit est à la beauté.
La gentillesse est la noblesse de l'intelligence.
La noblesse courtisane est un poison qui carie la liberté des peuples.
Que chacun cherche à être bon par lui-même et ne demande pas son mérite à la noblesse de ses ancêtres.
Une noblesse sans privilèges est un manche sans outil.
À sa juste valeur j'estime la noblesse.
Je ne mets pas en doute les titres de noblesse, mais quelquefois la noblesse des titres.
La noblesse sans mérite est un vase qui n'a plus que l'étiquette.
Si la noblesse est fille de la vertu, trop souvent elle a tué sa mère.
C'est une grande preuve de noblesse que l'admiration survive à l'amitié.
La pauvreté n'ôte de noblesse à personne, la richesse oui.
Ce n'est pas la beauté de la femme qui ensorcelle, mais sa noblesse.
La véritable noblesse est celle de l'âme?