La vieillesse a blanchi ta tête, et pourtant tes convoitises revêtent encore un vêtement nouveau !
Un long usage polit et allège les fers ; les nouveaux sont bruts et lourds.
Que de nouveautés sans tête et sans queue on voit naitre chaque jour !
L'atmosphère de certains nouveaux venus pénètre rapidement tout un cercle et le change, comme une nouvelle couleur change les autres auxquelles on la mêle.
À la veille d'un nouveau travail, on se croit sans talent, épuisé, surmené, fini, incapable de faire la moindre chose, et on a envie de mourir. Le lendemain vous envoie un rayon, et tout devient lumineux autour de vous : vous êtes jeune, fort, commençant la vie, comme si vous ne l'aviez pas connue.
Si la nouveauté est un des plus grands attraits de la vie, l'habitude est un de ses plus grands charmes.
S'adapter à la monotonie, c'est trouver que tout est toujours nouveau.
J'adore les scandales qui concernent les autres, mais les scandales qui me concernent ne m'intéressent pas. Ils n'ont pas le charme de la nouveauté.
Les vieilles connaissances valent mieux que les nouveaux amis.
Il y a des gens qui ont toujours besoin de nouveauté ; pour moi, j'aime les visages connus dans tout ce qui m'entoure, gens, lieux et habitudes.
Il suffit parfois d'une goutte de nouveau pour que tout soit nouveau.
L'homme est un grand enfant que les nouveautés enchantent et grisent.
La force de l'habitude et l'attrait de la nouveauté sont les deux puissances contraires à l'aide desquelles on explique les folies des hommes.
Les attraits de la nouveauté se fanent nécessairement par l'usage.
C'est uniquement d'après les choses connues que nous pouvons juger de celles que nous ignorons. Les nouveautés nous paraissent d'autant plus merveilleuses qu'elles ont peu de rapport avec nos connaissances actuelles, et si ces nouveautés passent nos idées ordinaires, elles deviennent incroyables.
Lorsque la nouveauté les tente et que la curiosité les pousse, les femmes vont loin.
Les nouvellistes sont comme les poules qui veulent couver à tout prix pour ne faire éclore souvent que des canards.
Morte est la demeure où n'entrent pas chaque jour un nouveau livre et un nouveau visiteur, de nouveaux amis.
Chaque nouvel amour est un nouveau printemps.
Chaque amour nouveau c'est comme un voyage à l'étranger.
La civilisation consiste bien plus à créer des besoins nouveaux qu'à pouvoir les satisfaire.
La grâce de la nouveauté est à l'amour ce que la fleur est sur les fruits : elle donne un lustre qui s'efface aisément et qui ne revient jamais.
La nouveauté n'est souvent que l'oubli du passé.
La nouveauté a de si grands charmes en amour, qu'il n'y a guère de cœurs qui lui puissent résister. Ce qui est beau et nouveau est doublement beau, comment ne serait-il pas doublement aimable ?
Amants, heureux amants. Soyez-vous l'un à l'autre un monde toujours beau, Toujours divers, toujours nouveau.
Le nouveau est rarement le bon, parce que le bon n'est que peu de temps le nouveau.
Ce qui ne se renouvelle pas finit par être suranné après avoir été nouveau, et lourd après avoir été léger.
Je veux des baisers nouveaux et de nouveaux baisers, encore !
Ce qui est nouveau est toujours le plus beau, et l'amour de la nouveauté fait faire des prodiges.
On vit presque chaque minute en songeant à une petite joie prochaine, lendemain ou surlendemain, à de petits plaisirs de toutes sortes, petits changements, nouveautés, on ne sait quoi de fragile mais qui nous changera, et qui, lorsqu'on l'a, n'est plus rien du tout.
Pour frayer un sentier nouveau, il faut être capable de s'égarer.
Il est un temps de crise pour l'amour, celui où la nouveauté cesse, et où l'habitude n'est pas encore prise.
Les mondes ont des trépas extrêmement discrets, ils filent dans le néant sur la pointe des pieds ; il faut attendre des années avant de s'apercevoir qu'un monde nouveau a pris leur place.
Le premier attrait de l'amour est la nouveauté, presque tous les amours meurent avec elle, car alors il n'y a plus rien, la nouveauté n'est plus ; l'habitude n'est pas encore, mais si l'amour survit à cette crise, et devient une habitude, il ne meurt plus.
On ne sait rien des vieilles choses dans une ville où l'on n'aime que les nouveautés.
Nous n'avons rien de nouveau de deçà ; tout y va son petit train.
Que d'objets dans le monde qui fixent pendant quelque temps notre admiration, et qui ne se trouvent avoir d'autre mérite que celui de la nouveauté !
Quand vient un saint nouveau, on oublie l'ancien.
Dans la jeunesse, où tout paraît nouveau, comme on ne connaît rien, on se peint tout en beau.
Le repentir est un nouveau baptême.
Toute guérison est un retour et une palingénésie de notre jeunesse ; on aime la terre et ceux qui l'habitent, avec un cœur nouveau.