Le prochain ne mérite de savoir ni le mal ni le bien que nous pouvons penser de nous ; c'est un profane qui n'a aucun droit à notre foyer intime : ses yeux sont trop malsains pour ne pas nuire et trop secs pour ne pas contrister. Nos actes sont au monde, mais nos larmes intérieures ne sont qu'à nous. Il est bon de parler et meilleur de se taire, mais tous deux sont mauvais alors qu'ils sont outrés.
Croire qu'un faible ennemi ne peut pas nuire, c'est croire qu'une étincelle ne peut pas causer un incendie.
Un chef vaut mieux que plusieurs, leur multitude nuit au bien.
Le méchant a toujours assez de temps pour nuire.
L'homme doit garder que la femme ne se mêle des choses du dehors : elle, sa place est près du foyer ; là, elle ne peut nuire.
L'ennemi le plus nuisible est celui qu'on ne soupçonne pas.
Rien ne nuit tant à l'amour que de s'y rendre sans façon, bien souvent il vit de la résistance qu'on lui fait, et ne devient plus qu'une bagatelle quand on le laisse en repos.
La médisance et la calomnie nuisent même à ceux qui les écoutent.
Si l'on connaissait les ténébreuses intrigues des gouvernements les uns contre les autres, depuis trois siècles, pour se nuire et s'affaiblir réciproquement, on serait effrayé de leurs résultats, pour ceux qui y ont été les plus habiles et même les plus heureux.
En occupant les gens de leur propre intérêt, on les empêche de nuire à l'intérêt d'autrui.
L'homme qui thésaurise, nuit ; l'homme qui répand est utile.
Les hommes réunis en trop grand nombre se nuisent, ne fut-ce que par l'air qu'ils respirent.
On peut aimer quelqu'un sans être son ami, et souvent, ceux qui nous aiment sont ceux qui nous nuisent le plus. Un véritable ami est toujours utile. C'était, sans doute, à propos des amis nuisibles et de cette espèce d'amis qu'il faut voir rarement pour les conserver longtemps, que l'empereur romain s'écriait : Mon Dieu ! Défends-moi de mes amis, je tâcherai de me garder moi-même de mes ennemis !
La vie est remplie de devoirs opposés : ce qui fait le bien-être de l'un bien souvent nuit au bonheur de l'autre, et celui qui est prêt à se dévouer recule en se demandant si pour être utile à une seule personne, il ne va pas nuire à plusieurs.
La philanthropie nuit aux hommes en leur donnant à penser qu'ils peuvent compter sur d'autres que sur eux-mêmes.
La justice ne peut extirper tous les vices, mais du moins elle empêche qu'ils ne nuisent.
La fortune ne se contente jamais de nuire une seule foi.
Un sot a toujours assez d'esprit pour nuire.
Pardonne à qui te nuit, car lorsque l'encens fume, l'encens embaume encore le feu qui le consume.
Il y a des méchants qui ne nuisent qu'à leurs ennemis ; l'indiscret nuit à tout le monde.
La façon la plus perfide de nuire à une cause, c'est de la défendre, avec intention, par des arguments fautifs.
L'amour : c'est une maladie qui rend mauvais. Dès que l'on aime vraiment quelqu'un, on ne peut s'empêcher de lui nuire, même et surtout si l'on veut le rendre heureux.
Tel nous sert en voulant nous nuire.
On n'est point innocent, quand on nuit à soi-même.
Cessez de vous nuire à vous-même : le zèle est un bien fâcheux.
Mentir pour nuire est calomnie : c'est la pire espèce de mensonge.
Ce qui ne sert point, nuit ; ce qui n'aide pas, gêne.
Ce qui nuit le plus aux hommes dans l'esprit des femmes, c'est leur indiscrétion.
L'imposture nuit ; l'erreur n'est bonne à rien.
Surtout soyez de vous la maîtresse et la dame, faites, s'il est possible, un miroir de votre âme, qui reçoit tous objets, et tout content les perd ; fuyez ce qui vous nuit, aimez ce qui vous sert.
Un peu de folie ne nuit pas ; au fond, beaucoup de folie !
En amour, comme à la table, si l'on en croit la faculté, diversité de mets peut nuire à la santé.
Gouverner c'est mettre vos sujets hors d'état de vous nuire et même d'y penser.
Tout ce qui sert votre ennemi vous nuit ; tout ce qui lui nuit vous sert.
Trop parler nuit.
On est toujours assez puissant pour nuire.
Il en est des hommes comme des plus vils animaux, tous peuvent nuire.
La faute du père ne doit jamais nuire au fils