Les citations opinion.

Il n'est rien de plus insupportable que la bonne et haute opinion que certaines personnes ont d'elles-mêmes.

L'opinion publique est un écho, plutôt qu'une idée et une voix, elle répète et elle s'imagine avoir pensé et parlé.

Il est toujours dangereux de heurter violemment du coude une parcelle de l'opinion, quelle qu'elle soit.

Il faut toujours se défier de l'entraînement de l'opinion dominante.

Certains hommes se déshabituent si bien d'avoir des opinions à eux, qu'ils finissent par ne plus oser avoir chaud ou froid avant d'avoir consulté le thermomètre.

Il n'y a de bon, chez beaucoup de personnes, que la bonne opinion qu'elles ont d'elles-mêmes.

Conservez votre opinion si vous la croyez vraie, mais ne vous élevez pas contre toute espèce d'erreurs, il y en a d'indifférentes.

Il en est des opinions comme de certaines contagions, elles se prennent par la peau.

L'opinion est la somme des jugements identiques d'après lesquels les hommes apprécient leurs semblables.

Bigot : Personne attachée avec obstination et zèle à une opinion que vous ne partagez pas.

Heureux qui, méprisant l'opinion commune que notre vanité peut seule autoriser, croit, comme moi, que c'est avoir fait sa fortune que d'avoir su la mépriser !

L'opinion publique est une puissance invisible, mystérieuse, à laquelle rien ne résiste ; rien n'est plus mobile, plus vague et plus fort ; et, toute capricieuse qu'elle est, elle est cependant vraie, raisonnable, juste, beaucoup plus souvent qu'on ne croit.

En émettant une opinion on se heurte à quelqu'un comme une vague à un rocher ; parfois on se retire ; on se brise en écume.

C'est tomber dans une égale faute que de ne pas craindre l'opinion publique ou de la craindre trop.

Comme les modes, les opinions ont leur temps ; il y a autant de courage à professer celles dont l'heure est passée que celles dont le jour n'est pas encore venu.

Il n'est pas une opinion politique, philosophique ou religieuse, qui vaille le sacrifice d'une amitié.

La différence des opinions peut mettre entre deux hommes de nos jours autant de distance que s'ils étaient nés à trois ou quatre siècles l'un de l'autre.

Les erreurs d'opinion sont des maladies dont aucun traitement ne peut guérir, quand elles ne s'en vont pas d'elles-mêmes, avec le temps et l'expérience.

Une opinion n'est pas une lettre de crédit qui s'accepte à vue sur la signature.

Qu'est-ce que l'opinion publique ? Un écho, pour chacun, de sa propre opinion.

Nos changements d'opinion ont une excuse toujours prête : le changement incessant des intérêts de la patrie.

Grâce aux vicissitudes de l'opinion, les mêmes dénominations sont tour à tour, entre les partis, des éloges et des injures.

Toute opinion politique est doublée d'un intérêt, et l'habit ne dure pas plus que sa doublure.

L'opinion publique ne connait pas les nuances : elle a bientôt fait de vous un héros ou un scélérat.

On se fait à bon marché un renom d'originalité auprès des sots, en prenant le contre-pied de l'opinion commune ou même du sens commun.

On peut juger du caractère d'un homme par son opinion sur les femmes.

Pourquoi les femmes, qui font l'opinion, l'ont-elle faite si indulgente pour les fautes de l'homme et si sévère pour sa complice ?

Méfions-nous de ceux qu'on appelle les sages, ils le sont par manque d'opinion.

Avoir le courage de ses opinions, mais à condition d'avoir des opinions courageuses !

Si ces gens avaient la même opinion, ils ne parleraient pas tous ensemble.

Pour plaire aux faiseurs d'opinion, il faut d'abord qu'un artiste soit ennuyeux et pédant. Ce n'est qu'à ce prix qu'on lui pardonne son talent — s'il en a.

L'opinion que l'on a des choses et des hommes fait souvent tout leur mérite.

La plupart des opinions qui se présentent à notre esprit offrent tant de faces, tant d'aperçus différents, que l'on serait tenté parfois de jouer à croix ou pile, pour décider s'il convient de les attaquer ou de les défendre.

On achète les opinions par l'or et les faveurs ; on achète les convictions par les dehors d'une fausse vertu.

Nos opinions sont plus souvent la conséquence de nos intérêts que la conséquence de nos principes.

Auprès des Belles, n'ayez jamais une opinion à vous !

L'opinion est la suprême législatrice des peuples et des rois.

L'opinion publique est plus difficile à satisfaire que la conscience : pour la conscience, il suffit d'avoir repoussé la tentation ; pour l'opinion publique, il faudrait ne pas même l'avoir rencontrée. Le monde présume toujours que celui qui a pu tomber est tombé.

Pour être vraiment modeste, il faudrait avoir de soi l'opinion qu'en ont les autres, ou au moins celle qu'on a d'eux.

La vérité est Dieu, l'opinion est le nuage qui l'entoure.

Il est très difficile de se guérir de la bonne opinion de soi-même.

Si ceux qui feignent d'avoir mauvaise opinion d'eux-mêmes étaient sincères, ils ne seraient pas si étonnés de trouver cette opinion chez d'autres.

Un des bienfaits de la nature est d'avoir placé une grande partie de notre bonheur dans l'opinion d'autrui. Cela établit une dépendance mutuelle, qui porte à se complaire réciproquement, et donne aux autres une espèce de pouvoir de punir et récompenser nos actions, par leurs louanges, ou leur blâme.

Chacun veut avoir une bonne opinion de lui-même, et comme il n'y a personne qui ne possède quelque qualité qui le distingue avantageusement de la classe ordinaire, il se plaît à considérer cette qualité comme la plus essentielle, et c'est le seul côté qu'il compare avec autrui.

Sans secouer un peu le joug de l'opinion, on n'est jamais qu'un homme médiocre.

Si l'opinion est la reine du monde, elle est l'impératrice de France.

Il faut peu de chose pour les besoins de la vie, mais qu'il en faut infiniment pour satisfaire aux besoins de l'opinion.

La plupart attrapent une opinion comme on attrape la rougeole, par contagion.

Quand les esprits sont échauffés, plus une opinion est impertinente, plus elle a de crédit.

Il est permis d'avoir mauvaise opinion de celui qui n'a bonne opinion de personne.

Quand une femme veut juger de l'état de l'opinion sur son compte qu'elle observe le ton que les sots prennent en lui parlant, le degré de leur familiarité est un thermomètre infaillible.

L'opinion peut être égarée par le journalisme qui la forme, comme un concert peut être faussé par l'instrument qui donne le ton, quand même tout le monde semble d'accord.

L'opinion doit être non seulement le soutien, mais la règle du pouvoir ; si elle se tait, il n'a plus de boussole, et le gouvernement de la discussion est remplacé par le gouvernement de la fantaisie.

Les opinions de certains hommes et la toilette de certaines femmes ressemblent à la devanture d'une boutique ou aux affiches d'un journal où tout est à vendre ou à louer.

Dans les opinions, comme dans les rivières, il faut se méfier des courants.

Tout journal est dangereux pour celui qui ne sait pas être, au besoin, d'une autre opinion que lui.

L'homme qui conteste que l'opinion soit variable par essence est un aveugle qui ne voit pas ce qui passe devant ses yeux. La preuve que l'opinion de l'homme est essentiellement variable, c'est qu'elle ne varie pas seulement selon le degré d'étude qu'il en a faite : elle varie encore selon le degré de clarté qu'ont pu jeter sur elle des recherches et des découvertes faites en dehors de lui.

Avoir des opinions dispense d'avoir des idées.

Une opinion n'est choquante que lorsqu'elle est une conviction.

La persistance d'une opinion ne prouve rien en sa faveur.

L'homme qui renie son opinion par intérêt est un drôle.

Si l'opinion est la reine du monde, les philosophes gouvernent cette reine.

Les opinions d'autrui nous gênent, comme un habit qui ne serait pas fait à notre taille.

L'homme qui déserte son opinion par peur est un lâche.

Le milieu crée nos opinions ; les passions et l'intérêt les transforment.

L'opinion publique est également ennemie de l'arbitraire et de l'anarchie.

Dans les pays où existent la liberté de la tribune et la liberté de la presse, quiconque tient entre ses mains le gouvernail du vaisseau doit se conduire comme s'il naviguait en effet, et être attentif à tous les caprices et à tous les écueils de cet océan qui s'appelle l'Opinion publique. C'est le seul moyen d'échapper au naufrage.

L'opinion publique est aux gouvernements qui ont pour voilure la liberté de la tribune et la liberté de la presse ce que l'Océan semé d'écueils est au navire.

L'opinion publique est un corps qui a besoin d'élasticité, autrement ce corps se brise et brise tout avec lui.

L'opinion publique, ce juge sans appel, ce pouvoir sans bornes et sans responsabilité ; l'opinion publique, cette souveraine absolue du monde constitutionnel, subit la loi commune de toutes les royautés : elle a d'imprudents conseillers et de plats courtisans à qui profitent ses caprices et ses écarts. Ses erreurs ne sont jamais sans danger : passagères, elles amènent des crises ; prolongées et imposées au pouvoir ou partagées par lui, elles deviennent la cause, souvent inaperçue, des perturbations internes les plus graves.