La passion, c'est l'ascétisme profane, aussi rude que l'ascétisme religieux.
Dès qu'un préjugé est sous la garde d'une passion, il faut le laisser tranquille si l'on tient à sa propre paix.
La passion est encore ce qui aide le mieux à vivre.
Une mauvaise passion devient irrésistible quand elle peut se masquer sous l'apparence d'un bon sentiment.
La passion triomphe de la volonté.
Faites vivre votre passion, elle vous réchauffera quand le monde deviendra froid.
La passion exagère toujours, et émousse les facultés de tous les sens.
La différence entre l'amour et la passion, c'est que l'un est fixé et l'autre changeante ; l'un s'augmente et l'autre s'affaiblit par la jouissance ; et la raison, c'est que l'un naît de l'union des âmes, et l'autre de la passion des sens.
La passion est ce qu'il y a de vraiment absolu dans les choses humaines, elle ne veut jamais avoir tort.
Aucune passion ne peut se satisfaire, elle ne serait plus passion.
La passion est mieux guidée par la lumière du sentiment que par des idées suivies.
La passion est une obsession positive ; l'obsession est une passion négative.
Personne, même le destin, ne s'attaque d'un coeur léger à la passion.
Il faut un travail rude et une haute volonté pour faire de la passion une vertu.
Quand une passion plus forte domine l'intérêt, on ne peut se faire un mérite de son désintéressement.
On prend souvent pour de la passion une impatience passagère du cœur.
La passion est égoïsme, satisfaction du moi à tout prix, exploitation du prochain à son profit.
La passion fait les meilleures observations, mais elle en tire les plus pitoyables conséquences, c'est une lunette dont le champ est d'autant plus clair qu'il est plus rétréci.
La seule passion qui naît avec l'homme et ne le quitte jamais est l'amour de soi.
Une passion vraie et malheureuse est un levain empoisonné qui reste au fond de l'âme et qui gâterait le pain des anges.
Les sources qui sortent du cœur apportent un faible tribut dans le torrent de la passion.
La passion est toujours logique parce qu'elle empêche l'homme de raisonner, il devient un élément.
Il suffit bien souvent de pousser la passion aussi loin qu'elle peut aller pour s'en guérir.
La passion qui répond à la nôtre nous l'enfonce au cœur plus avant.
La passion sérieuse ne rit point, elle sourit avec un air de bonheur triste, comme si elle avait l'instinct qu'elle doit finir.
Distinguons l'amour de la passion. La passion, née du hasard, délire, folie du cœur ou des sens, ainsi que toute maladie aiguë, dure peu. L'amour, au contraire, basé sur les qualités morales, sur l'estime et la vertu, est éternel : c'est un morceau de cire qui peut changer de forme et de nom, mais jamais de fond.
Tout ce qui n'est pas passion est sur un fond d'ennui.
Qui dompte sa passion règne sur lui-même?