On perd ingénument son temps à satisfaire en soi les appétits des autres.
Il est de parfaits corps et de parfaits visages, mais il n'y a pas de cœurs parfaits.
Quand tu m'aimes avec ton esprit, je sens ton corps qui m'aime aussi. Mais quand tu m'aimes avec ton corps, je ne sens pas ton esprit suivre.
L'amour n'a pas besoin de raisons. L'important est de s'aimer. Il n'est pas nécessaire de savoir pourquoi.
L'enfance, ce n'est rien. Des paresses, des joies excessives et fugaces. Le bon temps, c'est après, c'est lorsque l'âme est prête et que rien n'a encore commencé, qu'on attend... qu'on attend tout.
De tous les rapports entre humains, c'est le plus raffiné, l'amour, qui est resté le plus barbare. N'exige pas tout de ta femme !
L'amour, pareil à la fortune, est fait pour être dépensé. Bien dépenser, c'est s'enrichir.
Aimer, c'est bien. Ne plus aimer, c'est bien aussi. Tu ne sens pas comme à présent l'espace est libre autour de toi ? C'était une prison, l'amour ! La vie est plus grande que l'amour. Amour : terre trop éloignée, terme trop vaste, comme Dieu.
L'éternelle tragédie de l'homme c'est ce désaccord entre ce qu'il rêve d'être et ce qu'il est, l'écartèlement de sa vie entre ces deux pôles de l'amour : la sexualité, l'amour.
Une femme qui n'est pas déjà prise est sans défense devant une volonté d'homme. Tu t'es fait présenter ? Le difficile est fait. Il n'y a que les hommes qui soient intimidants. Les vraies femmes sont faites pour être pourchassées, pour se défendre... et pour céder.
Ne sacrifie pas à l'amour ta dignité. Ne t'agenouille pas. Les femmes ont horreur qu'on les traite comme des déesses. Elles savent bien qu'elles ne sont que des femmes. Tes pâleurs, tes adorations, tes pâmoisons les gênent pour toi.
L'amoureux attend de l'amour cette satisfaction intime qu'il n'aurait obtenue que d'une longue vie de labeurs, d'application passionnée, de chances, de victoires répétées sur les autres et sur soi-même. Il demande à la femme d'être pour lui, d'avance, le prix concret, non seulement de ce qu'il vaut, mais de ce qu'il voudrait valoir. Les faibles et les dépourvus sont les plus avides d'amour. Ils savent qu'ils ont peu à attendre d'une société qui fait payer cher ses faveurs, mais que l'amour comporte un large favoritisme et qu'ils peuvent espérer de lui beaucoup plus qu'il ne leur est dû.
On se soucie peu d'être aimé pour ce qu'on a. L'avoir suffit. Mais le talent, la vertu qui manquent creusent dans l'âme de petits abîmes que le rôle de l'autre est de combler.
L'existence ne va pas sans maladies, sans insuccès, sans trahisons. Vivre c'est précisément venir à bout de ces misères, on s'ennuierait si on en était préservé.
Ce qu'on ne connaît pas satisfait tous les rêves !
Aimer, c'est vouloir un échange où le bien et le bien se fondent dans du mieux.
Malgré que nous vivions ensemble depuis dix ans, il peut y avoir beaucoup de choses qui nous touchent de près, de très près, que nous ne nous soyons pas dites. S'aimer, ça ne signifie pas seulement vivre en bons camarades, sans se disputer, sans se faire de scènes... Ça veut dire... beaucoup d'autres choses... qu'il serait bon de vérifier de temps en temps. Oh ! je sais bien que nous nous disons tout, mais, vois-tu, à force de se dire tout, on ne se dit plus rien. Réfléchis. Il y a combien de temps que nous n'avons eu une vraie conversation, sérieuse ?
Recommencer sa vie sur un nouvel amour, c'est recommencer toute une jeunesse !
Ce monde est manqué. Les hommes l'ont manqué. Il te ressemblerait s'ils l'avaient réussi. Veux-tu tout oublier, recommencer la vie ? Où la recommencer ? Où voudrais-tu qu'on aille ? Partons loin tous les deux.
La plupart des femmes sont tendues vers les hommages. Il s'exhale d'elles une attirance, une sorte de parfum d'amour. On les sent plus ou moins vacantes.
Ne rien désirer, ce n'est pas vivre ! mais désirer, ce n'est pas être heureux.
Je ne regrette pas ces jours qui passent en me laissant un souvenir parfait. C'est doux de vieillir quand on se dit qu'on n'a pas perdu sa jeunesse, quand on a derrière soi ce trésor du souvenir auquel chaque jour ajoute encore.
C'est une jolie chose qu'une jolie femme !
L'absence fortifie les unions qui ont un véritable sens, elle réussit ce tri difficile et elle révèle les vrais époux comme les vrais purs et les vrais forts.
Mais la guerre ne désunit que les couples assemblés par quelque hasard imbécile. L'absence est l'occasion ; elle n'est pas la cause. Peut-être fait-elle simplement œuvre hygiénique et salutaire en rendant aux mariés factices une liberté qu'ils auraient reprise par lambeaux.
Une femme se donne quand elle se donne, mais une jeune fille est toujours prise !
Les caractères entiers ça ne transigent pas !
Les voyageurs qui ont connu les plus merveilleux coins du monde préfèrent toujours leur ciel natal.
Je sais bien qu'irritable, exigeant et morose, insatisfait, jaloux — malheureux pour un mot, je te cherche souvent des querelles sans cause... Si je t'aime si mal, c'est que je t'aime trop. Je te poursuis. Je te tourmente. Je te gronde... Tu serais plus heureuse, et mieux aimée aussi, si tu n'étais pour moi tout ce qui compte au monde.
Reprends près de moi ton ennui. Moi près de toi je reprendrai ma solitude.
Nos cœurs, quoiqu'ils aient bien changé, se reprendront peut-être au charme des vieux gestes.
J'avais le sentiment de vivre une période exquise de ma vie... Cette chose si précieuse et si fine, l'amour d'une jeune fille comme toi, j'aurais voulu la prolonger, la goûter longuement, complètement, sans hâte, comme une chose infiniment rare que je ne retrouverais jamais.
C'est ta vie que je veux, de ta vie que j'ai soif !
Les femmes sont toutes les mêmes ! La vie est une laide chose !
La vie n'est pas un jeu, c'est très sérieux, la vie. Il ne faut pas se laisser aller sans réfléchir.
Moi, je croyais qu'une honnête femme ne pouvait aimer qu'une seule fois, qu'un amour comme le mien, ça durait toute la vie, et ce n'est pas vrai ! Ce cœur, tout plein de mon mari, voilà qu'il se remet à battre pour un autre !
Si tu m'aimais, et si je t'aimais, comme je t'aimerais !
Quarante ans : la maturité ! plus de force, moins de santé ; plus d'allure, moins de beauté ; plus de hauteur, moins de fierté ; moins d'appétits, plus d'exigences ; moins d'élan, plus de volonté : moins de foi, plus d'autorité ; moins de cœur, plus d'humanité.
On aime d'abord par hasard, par jeu, par curiosité, pour avoir dans un regard lu des possibilités.
L'amour qu'on exige de l'autre, il faut le mériter.
On devrait apprendre, quand on est heureux, à se quitter avant les luttes et les querelles.
Quoiqu'on aime et souffre ensemble, tous les deux au fond, l'on ne se ressemble que bien peu.
S'aimer, ne signifie pas vivre sans se disputer, ça implique beaucoup d'autres choses.
Les gens qui s'aiment ne devraient pas vivre ensemble !
On aime les gens pour leurs défauts et on déteste les défauts des gens qu'on aime !
Ce n'est pas une raison parce qu'on vit ensemble nuit et jour pour ne pas s'assurer, au moins de temps en temps, qu'on éprouve toujours l'un pour l'autre un sentiment.
La vie à deux a ses périls, toutes les heures n'y sont pas parfaites.
Vivre, c'est se sentir devenir intégralement ce qu'on pourrait devenir de mieux.
Par les temps qui courent, sur vingt femmes, il y en a dix-neuf qui trompent leur mari !
À tout peser, à tout examiner sans fin, on paralyse toutes initiatives.
Les femmes coquettes, ce sont les femmes qui désirent tout, et qui font tout pour l'obtenir.
On juge toujours très bien son sexe et très mal l'autre.
On aime longtemps encore une femme qu'on a aimée.
La femme qui tient à son mari préfère l'infidélité dans la sécurité du mariage.
Aimer, c'est juger trop bien ; n'aimer pas, c'est juger mal.
Les tristes sont vaincus d'avance ; entretenir sa gaieté, c'est montrer une bonne santé.
Les rêves, ce reste des brumes de l'enfance qui traîne toujours au fond de nous.
Partager, c'est aliéner.
Une femme qui aime a besoin de vivre auprès de l'homme qu'elle aime !
Entre homme et femme, il ne peut y avoir sympathie sans que tout de suite ça fasse du vilain.
Ce n'est pas la peine d'être deux sœurs pour vivre éloignées l'une de l'autre.
En amour, il n'y a ni crimes ni délits ; il y a des fautes de goût.
On ne possède bien que ce que l'on partage.
Sois heureux d'un succès, mais n'en sois pas flatté.
L'amour, c'est l'effort qu'un homme fait pour se contenter d'une seule femme.