Ce qu'on applaudit le plus dans un orateur est ce qu'on pensait avant de l'entendre.
Parmi les gens qui revendiquent à tout propos la liberté de penser, beaucoup n'oublient qu'un point : penser.
Le meilleur diplomate est celui qui s'habitue sérieusement à penser à ce qu'il dit pour ne pas dire ce qu'il pense.
Il y a plus de gens qui disent ce qu'ils ne pensent pas que de ceux qui pensent ce qu'ils disent.
Dans certaines occasions, dire ce qu'on pense est plus qu'un devoir : c'est un plaisir.
Il faut penser pour écrire, jamais écrire pour penser.
Penser est la joie la plus noble de l'homme, et faire penser sa plus haute ambition.
Quand je discute avec les autres, c'est pour bien savoir, non ce qu'ils pensent, mais ce que je pense moi-même.
La liberté de penser a la vie dure ; on a beau la tuer, elle ne se lasse pas de renaître.
Celui qui écrit trop, comme celui qui parle trop, n'en pense pas davantage.
Trop jeune, on ne sait pas dire aux femmes ce qu'on pense ; plus tard, on apprend à leur dire ce qu'on ne pense pas.
Il faut penser en homme qui n'est pas sûr du lendemain et agir comme si l'avenir était à nous.
L'homme pense avec sa raison et agit avec son cœur.
On tient plus à dire ce qu'on pense qu'à faire ce qu'on dit.
Il y a des gens qui disent ce qu'ils pensent. Il y en a qui finissent par penser ce qu'ils disent.
On peut s'estimer tout en pensant fort différemment.
Tâchons de ne penser des autres que ce que nous pouvons leur dire en face.
On commence à le dire comme on le pense, on finit par le penser comme on le dit.
Croire c'est penser a dit un de nos plus spirituels écrivains. En effet, celui qui croit sans penser n'a qu'une foi bien médiocre.
Rêver n'est pas penser. Rêver est l'action la plus immatérielle de l'esprit.
L'homme n'existe qu'autant qu'il pense.
Chacun a nécessairement sa manière de penser ; car chacun rencontre en son chemin une vérité ou une espèce de vérité qui lui sert de guide dans la vie ; seulement il ne doit pas s'y abandonner, et il doit se contrôler lui-même : le simple instinct ne convient point à l'homme.
Parler c'est penser tout haut, mais pour quelques-uns, ce n'est que faire du bruit.
Penser n'est jamais qu'une manière un peu austère de raconter.
C'est en causant qu'on pense le plus ; c'est après avoir causé qu'on pense le mieux.
Le pédant pense que ceux qui ne pensent pas comme lui sont des niais.
L'homme qui pense trop est un animal qui ne digère pas.
Les femmes les plus évaporées sont pleines de précautions, elles pensent à tout, tant qu'elles n'ont pas tout oublié.
Pour bien connaître un homme, il est plus important de savoir ce qu'il pense que de savoir ce qu'il dit.
Penser, c'est voyager à prix réduit.
Penser ne suffit pas, il faut penser à quelque chose.
L'on ne saurait penser à tout.
Si je le dis comme je le pense, je ne tarderai pas à le penser puisque je l'ai dit.
Mal pense qui ne repense.
L'homme est né pour penser, aussi n'est-il pas un moment sans le faire.
Penser, c'est être deux.
Un seul être qui pense, et tout est dépeuplé.
Je pense à quelque chose, mais je ne sais pas à quoi.
Être « concitoyen de tout homme qui pense » nous paraît bien limité.
À quoi voulez-vous que votre enfant pense, quand vous pensez à tout pour lui ? Assuré de votre prévoyance, qu'a-t-il besoin d'en avoir ? Voyant que vous vous chargez de son bien-être, il se sent délivré de ce soin ; son jugement se repose sur le vôtre ; tout ce que vous ne lui défendez pas, il le fait sans réflexion, sachant bien qu'il le fait sans risque. Qu'a-t-il besoin d'apprendre à prévoir la pluie ? Il sait que vous regardez au ciel pour lui. Qu'a-t-il besoin de régler sa promenade ? Il ne craint pas que vous lui laissiez passer l'heure du dîner. Tant que vous ne lui défendez pas de manger, il mange ; il n'écoute plus les avis de son estomac, mais les vôtres. Vous avez beau ramollir son corps dans l'inaction, vous n'en rendez pas son entendement plus flexible. Tout au contraire, vous achevez de décréditer la raison dans son esprit, en lui faisant user le peu qu'il en a sur les choses qui lui paraissent le plus inutiles.
L'inhabitude de penser dans l'enfance en ôte la faculté durant le reste de la vie.
Il me semble que je suis redevable à tous ceux qui m'ont fait penser, en bien, en mal, qu'importe ! Le roulis et le tangage nous mènent aussi au port.
Il y a des gens qui ont l'air mystérieux pour ne rien dire et ne rien penser, c'est un des mille refuges de la bêtise.
Celui qui pense de lui-même a un grand avantage sur les masses qui aiment à trouver des opinions toutes faites et à les adopter sans examen.
Penser est pour un grand nombre de femmes un accident heureux plutôt qu'un état permanent. Elles font, dans le domaine de l'idée, plutôt des invasions brillantes que de régulières entreprises et des établissements solides.
Apprendre à penser, c'est apprendre à vivre.
Un homme qui dit tout ce qu'il pense et comme il le pense est aussi inconcevable dans une ville qu'un homme allant tout nu.
Ceux qui ne savent pas à quoi penser font ce qu'ils peuvent, toutefois et néanmoins, pour essayer de penser à autre chose que ce à quoi ils ne pensent pas.
La manière de penser vaut toujours mieux que ce que l'on pense.
C'est encore un peu mentir que dire même des choses vraies quand on ne les pense pas.
Qui ne pense pas par lui-même est un paresseux qui tue le temps.
L'homme déchiffre ce qu'il pense ; la femme le chante à livre ouvert.
Il y a deux espèces d'hommes : ceux qui pensent et ceux qui veulent.
La plus grande satisfaction pour l'homme qui pense est d'avoir pénétré ce qui est pénétrable, et de respecter tranquillement ce qui ne l'est pas.
La plupart des hommes pensent comme entre deux vins.
Penser trop vite donne de tout autres pensées que de penser lentement.
On rencontre des hommes très spirituels qui pensent beaucoup eux-mêmes, mais qui estiment que ce genre d'exercice est funeste aux nations, et que les sociétés bien ordonnées et vraiment heureuses sont celles qui vivent dans un demi-sommeil de l'esprit, et à qui leur somnolence paraît douce.
Quand on ne pense à rien, on pense quelquefois à beaucoup de choses.
L'art de bien penser devrait être au service de l'art de bien vivre.
Je ne puis supporter un orateur qui pense par art, et veut me faire penser de même ; il coupe méthodiquement les ailes à mon esprit, et je ne puis que me traîner après lui dans le chemin étroit qu'il me trace.
Pense ce que tu veux, dis ce que tu dois?