Je n'ai foi qu'en les pères qui ont appris à aimer les autres en embrassant leurs enfants. On ne refera pas l'homme pour satisfaire le besoin des théories humanitaires ; l'homme est égoïste, et il aime avant tout ceux qui l'entourent. Voilà le sentiment humain et naturel : c'est celui-là qu'il faut élargir, étendre et cultiver. En un mot, c'est dans l'amour de la famille qu'est compris l'amour de la patrie, et, par suite, celui de l'humanité. C'est avec les pères qu'on fait des citoyens.
L'exemple du père est la science des enfants.
Chers enfants, votre père est le chef de famille qui veille sur vous, son autorité est sacrée.
Les réprimandes qu’un père fait à ses enfants, il doit les assaisonner de tout ce qui peut les rendre plus supportables.
L'amour d'un père fortifie le cœur et corrobore la volonté de ses enfants : son travail les enrichit, et il se fatigue pendant sa vie pour leur laisser après sa mort le repos dont il n'a pas voulu jouir lui-même. Gardez avec soin dans votre cœur la dernière bénédiction de votre père, et ne contristez point son âme qui vous regarde d'en haut, par des actions qui vous ôtent l'amour de Dieu ou l'estime des hommes.
Quand un homme aime avec un excès de passion ses enfants, soyez sûr qu'il n'est pas heureux.
Autrefois la distance était trop observée entre le père et les enfants, elle ne l'est point assez aujourd'hui. Autrefois le respect allait jusqu'à la crainte ; aujourd'hui l'intimité va jusqu'à la familiarité. Autrefois le fils appelait son père monsieur ; aujourd'hui le fils tutoie son père. Le père se fait l'ami du fils, et, trop souvent, le confident de ses faiblesses. Il y a exagération dans les deux sens. Toutefois, s'il fallait choisir, le premier serait préférable, parce qu'il a l'avantage de maintenir le respect dû au chef de la famille.
Le père s'obstine d'ordinaire à vouloir donner à la destinée de ses enfants ce qui a manqué à sa propre destinée ; c'est leur tailler sur sa mesure un bonheur qui risque fort de ne pas leur aller.
Quand mon père est fâché avec moi, je ne suis plus que la fille de ma mère.
Une obéissance sans réserve, voilà ce qu'exige un père de ses enfants.
Rien de plus heureux pour un père que de voir, chez ses enfants, la sagesse couronnée par le succès.
Sans l'amour de ses enfants, quel mortel voudrait être père ?
Un père n'est pas père sans enfant ; à eux deux ils forment un être commun.
Un bon père a toujours sous les yeux ses enfants.
Le père qui porte des haillons rend ses enfants aveugles, mais le père qui porte la bourse verra ses enfants affectionnés.
Un enfant est une émanation de celle de son père.
Les défauts des pères ne doivent jamais être imputés aux enfants.
Le meilleur héritage et le plus riche patrimoine qu'un père puisse laisser à ses enfants, c'est la gloire de ses vertus et de ses belles actions ; souiller cette gloire est une impiété et un sacrilège.
Il est doux à tout père d'avoir des enfants qui le dépassent en sagesse.
La raison du père de famille est le meilleur gardien qu'ait une jeune fille.
Heureux qui, entre sa femme et ses enfants, dans le sein de la paix voit écouler ses ans.
Un enfant d'un jour n'est pas moins homme que son père.
Un père tyrannique fera que, pendant longtemps, ses enfants et surtout ses filles se représenteront le mariage comme un esclavage à redouter.
Un père n'a pas le droit d'aimer l'un de ses enfants plus que les autres.
Pères, de vos enfants, ne forcez point les voeux : le Ciel vous les donna, mais pour les rendre heureux.
Le soi d'un enfant, c'est l'être du père.
Il n'y a de jolis enfants que ceux dont on est le père.
La négligence d'un père de famille a plus ruiné d'enfants que la dissipation.
Il est si naturel à l'homme de s'attacher à ses enfants, que si la vieillesse arrive sans que nous ayons été pères, nous nous sentons nus et abandonnés dans ce monde ; il nous semble alors que nous l'avons traversé en vain ; la mort n'a plus de consolation ; l'affection la plus vive, l'amour lui-même ne sauraient remplacer un fils au chevet d'un mourant.
On ne sépare point un père de son enfant.
L'enfant sage est la joie de son père ; l'homme insensé méprise sa mère.
Peu d'enfants ressemblent à leurs pères ; pires sont la plupart, peu deviennent meilleurs.
Qui honore son père trouvera sa joie dans ses enfants qui l'honoreront aussi à son tour.
Les pères trop complaisants font les enfants ingrats.