Pour un peuple, une civilisation trop rapide est comme un habit somptueux endossé à même la peau.
Pour pouvoir aimer vraiment le peuple, il faut se tenir à distance de lui. On peut ainsi compatir à sa misère sans être offusqué par sa bassesse.
Où finit la liberté du roi ? Où commence celle du peuple ?
Rien n'est souvent plus peuple qu'une assemblée nombreuse.
Il n'y a rien de si méchant que les peuples à demi civilisés, et l'on peut en dire autant des individus.
Un peuple conquérant est un peuple préalablement conquis et opprimé par un maitre.
Sous la constitution la plus libre, un peuple ignorant est toujours esclave.
Les peuples vivent d'honneur autant que de pain.
Le paradoxe qui décrédibilise les politiques : Ils ne peuvent se hisser au sommet de l'État qu'en affirmant incarner un peuple auquel, en s'élevant peu à peu, ils ne ressemblent plus du tout.
Il ne suffit pas de bien gouverner les peuples, il faut leur faire aimer leur gouvernement et les apprivoiser avec la raison en l'accommodant à leurs goûts.
Le peuple gouverne par le vote, c'est l'ordre, et règne par le scrutin, c'est la paix.
Tout un peuple debout est bientôt armé.
Il n'y a pas de plus pesant joug que celui qu'un peuple impose à un autre peuple.
La question n'est pas de savoir quel est le meilleur gouvernement, mais quel est le peuple le mieux gouverné.
L'amitié des peuples vaut mieux que leur soumission.
Le peuple est le seul censeur de ceux qui le gouvernent.
Le ciel n'a pas deux soleils ; le peuple n'a pas deux souverains.
La fraternité des peuples, c'est la paix, c'est le respect de toutes les nationalités, c'est la force désarmée par le droit.
Le peuple prend souvent l'inquiétude et l'impatience pour l'amour de la liberté.
On domine plus facilement les peuples en excitant leurs passions qu'en s'occupant de leurs intérêts.
Dans la régénération des peuples, le génie politique fait des institutions qui forment des citoyens, et créent à leur tour de nouveaux génies politiques.
La littérature des peuples commence par les fables et finit par les romans.
Le bonheur des peuples dépend et de la félicité dont ils jouissent au-dedans, et du respect qu'ils inspirent au-dehors.
La voix du peuple n'a d'autorité que lorsqu'elle est celle d'un peuple contenu.
Le peuple est capable de vertu, mais incapable de sagesse.
Un peuple fier chérit tout à la fois, sa liberté, sa patrie et ses lois.
Deux peuples qui se font une guerre meurtrière pour la possession d'une province sont bien plus jeunes que deux gamins qui se donnent des coups de poing pour la possession d'une bille.
Dieu aime son peuple, il le punit, il lui pardonne.
À quoi bon des frontières entre peuples qui se tendent la main ? C'est s'éloigner, au lieu de se rapprocher. C'est agir en sens contraire de l'œuvre pacifique qu'accomplissent les chemins de fer et la navigation, ces deux agents de l'unité européenne, et de l'unité universelle.
La liberté n'entrera profondément, en France, dans les idées et dans les mœurs qu'après que la centralisation aura cessé de créer une nation de fonctionnaires au milieu d'un peuple de contribuables.
Il faut que le peuple soit abruti pour être gouvernable.
Chez tous les peuples qui ont une grande mobilité, la fermeté est plus rare que le courage.
Chaque peuple a son siècle, et chaque homme a son jour.
Le peuple est inconstant, et sa faveur fragile.
On peut vaincre un peuple guerrier, mais un peuple libre est invincible.
Un peuple facile à amuser ne doit pas être difficile à gouverner ; gouverner, c'est amuser.
Le peuple est un enfant, le moindre jouet lui fait oublier son chagrin et son devoir.
Il y a des hommes qui, sous le poids du jour, sans cesse exposés au soleil, à la pluie, au vent, à toutes les intempéries des saisons, labourent la terre, déposent dans son sein, avec la semence qui fructifiera, une portion de leur force et de leur vie, et en obtiennent ainsi, à la sueur de leur front, la nourriture nécessaire à tous, ces hommes-là sont des hommes du peuple.
Le peuple possède la gaieté et la santé, deux choses qui le rendront toujours la classe d'hommes la plus heureuse : l'exercice occupe sans cesse leurs esprits, l'inaction ne les plonge jamais dans l'ennui ; et ce dégoût universel qui prend sa source dans la satiété de toutes choses ne saurait trouver entrée dans leur cœur.
Il y a des peuples qui ne sont fidèles que faute d'occasion de ne l'être pas.
Quand les rois se présentent aux yeux de leurs peuples, l'envie les y accompagnent.
Les peuples voyageurs traitent les hommes comme les pays. Quand ils changent de lieus, ils changent aussi d'amis.
Le peuple qui ne sent pas la main de celui qui le gouverne lui fait sentir la sienne.
L'administration doit faire peu pour les plaisirs du peuple, assez pour ses besoins, et tout pour ses vertus.
J'avais le bonheur d'être malheureux, voilà ce qu'un peuple peut dire avec autant de raison qu'un individu. — Les peuples impurs ressemblent aux fleuves qui ne déposent leur limon que lorsqu'ils se brisent contre des rochers.
Il est aisé de démuseler le peuple, mais on ne le remusèle pas comme on veut.
Chaque peuple à son tour a brillé sur la terre, par les lois, par les arts, et surtout par la guerre.
Dieu a toutes sortes de peuples à nourrir.?