Charles Antoine Pigault-Lebrun (2)

Les citations célèbres de Pigault-Lebrun :

Le vulgaire a un regard méprisant, un abord glacé, un ton tranchant, un sourire dédaigneux.

Pigault-Lebrun - La folie espagnole (1799)

La beauté passe vite ; les passions s'éteignent lentement.

Pigault-Lebrun - Jérôme, V (1804)

Quelle humeur peut résister au baiser le plus doux ?

Pigault-Lebrun - Jérôme, IV (1804)

Le vulgaire est si persuadé qu'il est de la dignité d'un grand d'être vain et arrogant, que lorsqu'un homme sorti du néant cherche à faire oublier son origine, il croit ne pouvoir mieux faire que de s'annoncer dans le monde par des fatuités.

Pigault-Lebrun - La folie espagnole (1799)

On n'a point une ambition démesurée sans y joindre une extrême bassesse. Avide de grandeurs, sans savoir ce qui est véritablement grand, l'ambitieux rampe pour s'élever, à la manière des serpents, qui ne s'élancent qu'en foulant la terre de leur ventre.

Pigault-Lebrun - La folie espagnole (1799)

La prudence est l'art de choisir. On est prudent lorsque de plusieurs objets on sait discerner celui qui mérite la préférence. La prudence a deux emplois ; elle éclaire l'intelligence et règle la volonté. Elle tient l'esprit en garde contre les préjugés et la précipitation.

Pigault-Lebrun - La folie espagnole (1799)

Il faut toujours préférer l'honnête à l'utile, et mettre un frein à nos désirs.

Pigault-Lebrun - La folie espagnole (1799)

Rien ne forme la jeunesse comme l'expérience.

Pigault-Lebrun - La folie espagnole (1799)

L'homme se lasse de tout, même du bonheur.

Pigault-Lebrun - La folie espagnole (1799)

Quand on craint tout, on n'entreprend rien.

Pigault-Lebrun - La folie espagnole (1799)

Je ne peux nier que j'aie un amant, puisque tu l'as surpris ; et j'ai eu raison d'en prendre un, puisque tu es nul. Tu vas faire un éclat ? Qu'y gagneras-tu ?

Pigault-Lebrun - La folie espagnole (1799)

On ne discute pas sur une affaire majeure sans s'échauffer un peu.

Pigault-Lebrun - La folie espagnole (1799)

Il arrive un âge où on préfère une vie tranquille aux rêves de l'ambition.

Pigault-Lebrun - La folie espagnole (1799)

Les confidences d'amour sont un besoin pour deux cœurs sensibles. Les soirées d'hiver sont moins longues, quand la conversation est attachante.

Pigault-Lebrun - La folie espagnole (1799)

Il est des privations que la jeunesse ne supporte pas.

Pigault-Lebrun - La folie espagnole (1799)

Si l'esprit et la prudence étaient toujours d'accord, la raillerie deviendrait aimable.

Pigault-Lebrun - La folie espagnole (1799)

Une veuve doit toujours pleurer, au moins pour la forme.

Pigault-Lebrun - Mon oncle Thomas (1799)

On finit toujours par être le fils de son père, quel qu'il soit, et il faut le prendre tel qu'il est.

Pigault-Lebrun - Mon oncle Thomas (1799)

La gloire est une belle femme qui ne cède jamais, elle veut qu'on la viole.

Pigault-Lebrun - Mon oncle Thomas (1799)

Un grand homme quel qu'il soit ne pense pas à tout, et voilà en quoi il ressemble aux sots que la ressemblance dédommage.

Pigault-Lebrun - Mon oncle Thomas (1799)

Le plus sûr moyen d'oublier une injure est de la pardonner, quand l'honneur le permet.

Pigault-Lebrun - L'homme à projets (1807)

La justice est un droit imprescriptible, sacré, que le dernier des étrangers a le droit de réclamer de nous.

Pigault-Lebrun - La folie espagnole (1799)

La droiture est la base de la justice commutative : elle réside dans la sincérité en paroles, et la bonne foi en traités.

Pigault-Lebrun - La folie espagnole (1799)

La calomnie n'est qu'un mensonge, et chacun poursuit un calomniateur. Ce n'est pas qu'on aime la vérité, la sincérité, la probité, c'est qu'on craint d'être à son tour la victime de la calomnie.

Pigault-Lebrun - La folie espagnole (1799)

La morale de la plupart des hommes est facile en sincérité. On se permet des mensonges officieux ; on ment pour ne pas blesser quelqu'un, pour obliger quelqu'un, pour disculper quelqu'un. On rit des mensonges badins, des historiettes controuvées.

Pigault-Lebrun - La folie espagnole (1799)

La vaillance, qui proprement caractérise le héros, s'assoupit dans la société. Elle s'éveille sur les théâtres sanglants où le vulgaire a placé l'héroïsme. Il faut la chercher dans les camps, sous les murailles, dans les combats.

Pigault-Lebrun - La folie espagnole (1799)

L'intrépidité est une suite de la fermeté, mais elle en est indépendante. Éprouvée par les dangers et les privations, elle caractérise plus particulièrement le héros. Distinguons-la de la brutalité qui peut produire les mêmes effets mais qui ne part pas du même principe. Souvent l'intrépide et le furieux ne diffèrent que par la cause qui les anime. L'un sacrifie sa vie à des biens idéals, à des honneurs chimériques, à des riens qui méritent à peine d'être l'objet d'un désir. L'autre, au contraire, connaît le prix de son existence, les charmes du plaisir et les douceurs du repos.

Pigault-Lebrun - La folie espagnole (1799)

On voudrait réformer le genre humain, et on s'excepte de la réforme.

Pigault-Lebrun - La folie espagnole (1799)

Les gens vicieux nomment imbécillité la droiture et la bonne foi.

Pigault-Lebrun - La folie espagnole (1799)

Les douleurs de l'enfantement sont, dit-on, très aiguës. Je me persuade qu'elles sont supportables, par l'exemple de tant de veuves qui se remarient, et par celui des bêtes qui les souffrent patiemment !

Pigault-Lebrun - La folie espagnole (1799)

Les incommodités de l'enfance, les douleurs de l'enfantement, la perte de ceux qui nous sont chers, les infirmités et la mort, voilà, je crois, tous les maux naturels. Les autres sont ou chimériques, ou les fruits de l'imprudence, du désordre, de la mollesse ou de l'intempérance.

Pigault-Lebrun - La folie espagnole (1799)

Il n'y a pas plus de vertu à être aussi fort que Samson qu'à être aussi grand que Goliath. La force dont j'entends parler est cette noblesse des sentiments qui élève l'âme, et lui fait braver, quand il le faut, le danger, la douleur et l'adversité.

Pigault-Lebrun - La folie espagnole (1799)

L'obscurité, la solitude dispensent de la pudeur, et ne dispensent pas de la chasteté. Mettez en général au nombre des actions sur lesquelles il convient d'étendre un voile épais, toutes celles que l'instinct naturel nous fait dérober au grand jour.

Pigault-Lebrun - La folie espagnole (1799)

Ne confondez pas la pudeur avec la chasteté. La pudeur n'est qu'une vertu de bienséance, uniquement fondée sur l'honnêteté publique, et qui peut quelquefois être moins rigoureuse. La chasteté ne souffre aucune atteinte, et c'est là le caractère de la véritable vertu. La sincérité, par exemple, en est une ; elle est toujours indispensable.

Pigault-Lebrun - La folie espagnole (1799)

La circonspection dans les actions consiste surtout à respecter l'honnêteté publique, c'est un devoir de rigueur que la société impose à tous ses membres.

Pigault-Lebrun - La folie espagnole (1799)

La raillerie entre égaux peut être permise. Elle peut devenir un jeu d'esprit innocent, dont les chances variant sans cesse, amusent agréablement, si les forces sont à peu près égales, car il y a de la lâcheté à railler quelqu'un qui n'a pas reçu de la nature le don de la répartie.

Pigault-Lebrun - La folie espagnole (1799)

Interdire la raillerie, ce serait mettre trop à l'aise les vices et les ridicules. La raillerie modérée est le sel de la conversation ; ce sel est âcre si on le prodigue.

Pigault-Lebrun - La folie espagnole (1799)

La circonspection dans les paroles prévient la médisance.

Pigault-Lebrun - La folie espagnole (1799)

Les devoirs de l'hospitalité ne se bornent pas à fournir l'exact nécessaire ; il faut distraire, amuser ceux qu'on a admis dans ses foyers.

Pigault-Lebrun - L'observateur (1820)

Plaisir d'amour, plus vif, se consume et s'altère ; plaisir d'hymen, plus pur, devient durable et doux.

Pigault-Lebrun - Le tableau de l'hymen (1782)

L'exercice de l'hospitalité suppose des mœurs simples et douces.

Pigault-Lebrun - L'homme à projets (1807)

Le talent de plaire est de tous les talents le plus désiré, le plus agréable, le plus profitable.

Pigault-Lebrun - L'homme à projets (1807)

Chacun court après la renommée ; il est si doux de faire parler de soi !

Pigault-Lebrun - L'homme à projets (1807)

Travailler à éclairer son esprit, c'est rendre sa vie utile.

Pigault-Lebrun - L'homme à projets (1807)

La vengeance, loin d'effacer l'injure, en grave le souvenir par le remords qui la suit.

Pigault-Lebrun - L'homme à projets (1807)

La modestie est à la beauté ce que le parfum est aux fleurs.

Pigault-Lebrun - L'homme à projets (1807)

L'avarice est la passion des petites âmes.

Pigault-Lebrun - L'homme à projets (1807)

C'est par les yeux que commence l'adultère.

Pigault-Lebrun - Jérôme, I, V (1804)

Il n'est pas agréable de rougir devant ses valets.

Pigault-Lebrun - Jérôme, I (1804)

L'amour le plus violent est le moins soupçonneux.

Pigault-Lebrun - Jérôme, IV (1804)

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