Les plaisirs, la gloire, la richesse, la puissance sont des étoffes dont il ne faut pas s'aviser de regarder l'envers.
Les plaisirs de convention sont des ennuis en réalité.
Les plaisirs les plus vifs sont les plaisirs qu'on rencontre, et non ceux qu'on cherche.
Quand on aime, l'amour ferme notre cœur à tous les plaisirs qu'il ne donne pas.
Ne recherchez jamais que des plaisirs honnêtes : les plaisirs sont un bien quand ils s'accordent avec l'honnêteté ; ils deviennent un mal dès qu'ils s'en écartent.
Il n'a point de malheur dans ce qui est devenu naturel par l'habitude, et l'on se fait à la longue des plaisirs de ce qui fut d'abord une nécessité.
Les plaisirs peuvent causer plus de souffrances en un seul mois de maladie ou de vieillesse qu'ils n'avaient fait sentir de volupté durant toute la vie.
Les plaisirs de l'âme allongent autant la vie que ceux des sens l'abrègent.
Nous faisons gaiment le sacrifice des plaisirs dont nous sommes las.
Plus on suit des plaisirs l'enivrant tourbillon, plus aussi de la crainte on ressent l'aiguillon.
Chaque âge a ses plaisirs, mais les plaisirs d'un âge autre que le nôtre sont les plus exquis.
L'habitude transforme les corvées en plaisirs et les plaisirs en corvées, c'est là sa vertu et son vice.
Les plaisirs ne deviennent accessibles que quand ils cessent d'être des plaisirs.
Les plaisirs du monde sont trompeurs, ils promettent plus qu'ils ne donnent. Ils nous inquiètent dans leur recherche, ne nous satisfont point dans leur possession, et nous désespèrent dans leur perte.
Les plaisirs de ce monde sont toujours menacés par les devoirs qu'exige la vie.
Qui trop raconte ses plaisirs fait naître la haine chez les envieux.
Les plaisirs continuels se changent en dégoût.
Les plaisirs de la famille sont préférables aux plaisirs du monde, s'ils sont plus vertueux.
Les plaisirs de l'âme allongent la vie autant que les douleurs l'abrègent.
Les plaisirs de l'esprit et du cœur sont bien supérieurs à ceux du corps.
Les plaisirs qui viennent des faiblesses du cœur troublent le repos de la vie, gâtent le goût, et rendent insipides tous les plaisirs simples : il faut ménager ses goûts, nous ne tenons à la vie que par eux. C'est l'innocence qui les conserve ; c'est le dérèglement qui les corrompt.
Quand nos amis peuvent chercher leurs plaisirs sans nous, nous devons savoir souffrir sans eux.
Les plaisirs trop attendus sont comme les cerises trop mûres, dont on ne trouve souvent plus que la queue.
Nos plaisirs les plus doux ne vont pas sans tristesse.
Les plus grands ennemis de nos plaisirs esthétiques sont nos appétits, toujours faciles à exciter, difficiles à distraire, et nos intérêts, que tout nous rappelle.
Tous les plaisirs doivent être achetés au prix de la peine. La différence entre les plaisirs vrais et les plaisirs faux est celle-ci : pour les vrais, nous payons le prix avant d'en jouir ; pour les faux, après en avoir joui.
Les plaisirs tumultueux et bruyants ne sont bons que pour les êtres froids, qui ont besoin d'être fortement remués pour sentir leur existence.
Personne n'oublie ses plaisirs, mais peu se souviennent de leurs devoirs.
On n'apprend aux hommes les vrais plaisirs qu'en les dépouillant de leurs faux biens.
La perte des plaisirs en est pour tous les âges, comme des fruits pour toutes les saisons.
Jusqu'au dernier jour de notre vie, il existera des liens de plaisirs qui nous attacheront au monde.
Obéir à tous les plaisirs en esclave, c'est se dégrader.
Les plaisirs, sans modération, abrègent plus les jours des hommes que les remèdes les prolongent.
Heureux aussi les hommes de plaisirs qui ne demandent qu'à se distraire !
Le pêcheur de plaisirs ramène dans ses filets tous les biens de la vie.
Les plaisirs que l'on daigne nous faire doivent être payés du cœur.
Les vrais plaisirs sont ceux que l'on doit à soi-même.
Auprès de ses parents, les plaisirs sont plus doux et les malheurs moins grands.
Un fonds d'ennui parsemé de plaisirs, telle est la vie du monde.
Les plaisirs des riches sont le fruit des larmes du pauvre.
Chacun prend ses plaisirs où il les trouve?