Pleurer, c'est le refuge des laiderons, mais la ruine des jolies femmes.
On pleure aux champs comme à la ville, et ce sont les mêmes larmes. Nos deuils nous rendent égaux.
Les yeux de la femme qui pleure, la bouche de la femme qui rit, ô les délicieux écrins... à perles fausses !
Soyez homme, dit-on à quelqu'un qui verse des larmes dans un grand chagrin. Il pourrait répondre que c'est justement parce qu'il est homme qu'il pleure !
Pleurer avec ceux qu'on aime est la ressource des opprimés.
La gaieté des hommes augmente la douleur de ceux qui souffrent. Pour les consoler, il faut pleurer avec ceux qui pleurent.
Vous pleurez vos illusions ? et pourquoi ? N'est-ce pas assez d'être dupé par les autres sans se duper soi- même ?
À un mariage, les hommes rient et les femmes pleurent.
Les hommes éprouvent un si grand plaisir à voir pleurer qu'ils se vengent des fiers et des silencieux en disant qu'ils n'ont pas de cœur.
Un homme ne doit pleurer que devant sa mère, excepté les larmes désintéressées. Les chagrins qui nous viennent de la destinée et d'autrui peuvent s'avouer et rencontrent de la sympathie ; mais ceux qui nous viennent de nous-mêmes (quoique les plus incurables et les plus amers) n'inspirent aucun respect et doivent être tus. De ce genre sont toutes les blessures de l'amour-propre, tous les froissements de la dignité, tous les regrets sans nom.
Qui trop se précipite ou trop lambine, pleure.
Quand deux amis font bourse commune, l'un chante et l'autre pleure.
On dit que l'homme est né pour pleurer car il pleure en naissant ; c'est comme si l'on disait qu'on ne va au spectacle que pour payer, car on paie en entrant.
Il y a des femmes qui ne savent point tirer parti de leur douleur et pleurent de façon à se rendre le nez rouge et à se décomposer la figure comme les mascarons qu'on voit aux fontaines : c'est un grand écueil. Il faut beaucoup de charmes et d'art pour pleurer agréablement ; faute de cela, l'on court le risque de n'être pas consolée de longtemps.
Il faut apprendre à se réjouir et à pleurer ensemble pour entreprendre la vie à deux.
On pleure lorsqu'on est malheureux ; mais on n'est complètement malheureux que lorsqu'on pleure seul.
Lorsque je dis que je désire survivre à ceux qui m'aiment, celui qui pleure un être cher me comprend et me trouve généreux ; celui qui préfère sa vie à toutes les autres croit aussi me comprendre et me suppose égoïste. Chacun de nous fait l'homme à son image et peut être jugé sur ses propres jugements.
Les femmes ne pleurent jamais plus douloureusement que lorsqu'elles pleurent de dépit.
Il vaut bien mieux pleurer de joie que de rire de ceux qui pleurent !
Qui veut faire pleurer doit pleurer le premier.
Les yeux d'une femme qui pleure sèment des perles.
Quand les femmes ne peuvent se venger, elles font comme les enfants, elles pleurent.
Les femmes ont appris à pleurer dès leur naissance pour mieux mentir.
Qui pleure la mort de l'autre pleure la sienne par anticipation.
Apprends à pleurer joliment ; c'est un de nos précieux secrets, à nous, les femmes : On obtient ce qu'on veut des hommes avec de beaux yeux humides.
Ne me dites jamais qu'un grand homme de ce monde ne pleure jamais. Un grand homme pleure, mais ses larmes sont furtives.
Pleurer en public est le comble de la douleur ou de l'effronterie.
L'homme pleure à sa naissance, pleure à son âge adulte, pleure à sa mort. Puisque sa courte existence est marquée par les larmes, peut-on lui reprocher d'aimer à rire ?
Le seul bien qui me reste au monde est d'avoir quelquefois pleuré.
On risque de pleurer un peu si l'on s'est laissé apprivoiser.
L'habitude de pleurer adoucit l'amertume des larmes.
On peut pleurer pendant deux jours, on ne peut pas rire pendant deux heures.
Pleurer ensemble, c'est se donner la preuve mutuelle que l'on ne s'est point respectivement abusé.
La nature, qui nous force à pleurer de notre infortune, n'en est pas moins une tendre et bonne mère.
L'homme qui n'a jamais pleuré, l'enfant qui n'a jamais brisé son jouet, la femme qui n'a jamais menti, sont les débiteurs de l'occasion.
C'est peu quelquefois de n'avoir que deux yeux pour pleurer.
On pleure souvent un mort qui, lui-même, ne se pleurerait pas.
On pleure les premières illusions perdues d'un œil, et les dernières des deux yeux.
Rien ne nous est dû, pas même les larmes pour pleurer.
Il n'est pas bon de pleurer, mais il sera bon d'avoir pleuré.
Le bonheur manqué et le bonheur perdu ne se pleurent pas de la même manière.
Pleurer pour pleurer ne fait que larmes s'amenuiser.
Il y a des gens qui font en souriant les plus grandes choses, comme d'autres en pleurant les plus petites.
Quand on n'a pas un être avec qui l'on ose pleurer, il faut se taire, se contenir en silence.
Les femmes ont la rage de pleurer comme si les larmes avaient jamais rien guéri.
Saules : Dans les cimetières, savent pleurer plus longtemps que les familles.
Si près de toi quelqu'un pleure en rêvant, laisse-le pleurer sans en chercher la cause. Pleurer est doux, pleurer est bon souvent pour l'homme, hélas ! sur qui le sort se pose. Toute larme lave quelque chose.
Il est des gens qui se sont fait une habitude de pleurer par faiblesse, ou par perfidie.
J'ai des accès de tendresse qui me donnent envie de pleurer ; j'en ai le bord des yeux gonflé, mais pas une larme. Cette vie d'isolement, de perpétuelle privation est intolérable, je languis ; l'inutilité de mes vœux me tue.
Les peines récentes ont pour elles de pouvoir être pleurées et criées ; les anciennes sont, en quelque sorte, d'une impossible digestion, elles ne peuvent ni se répandre si s'assimiler.
Tel rit de l'oeil qui du coeur pleure?