Une personne écrit une lettre douloureuse, et, sincèrement affligée, elle pleure en l'écrivant. Son premier mouvement est de détourner la tête et de secouer ses larmes pour qu'elles ne tombent point sur le papier. Puis, la réflexion lui disant que ces pleurs, très sincères, ajouteraient à l'éloquence de sa lettre, elle reprend à ses yeux ce qu'il en reste, et, avec le bout de son doigt, les dispose çà et là sur le papier, comme une marquise d'autrefois disposait ses mouches. La douleur est sincère, la lettre aussi, les larmes aussi, et pourtant ! Que de fois, pareils à cette personne, au lieu de laisser tout bonnement tomber nos larmes où elles veulent, nous les faisons couler là où elles produisent le plus d'effet !
On ne verse pas des pleurs pour un malheureux qu'on a trahi et qu'on abandonne cruellement.
Les pleurs sincères ne sont pas un signe de faiblesse, mais de sensibilité.
Je sens couler des pleurs que je veux retenir, le passé me tourmente et je crains l'avenir.
Avec du courage, et non avec des pleurs, nous devons du sort conjurer les rigueurs.
La femme sait trouver des pleurs à volonté, et jusque dans ces pleurs perce la fausseté.
Dans une vie, pleurs et rires se succèdent.
Ayez pour les affligés des paroles qui tempèrent l'amertume des pleurs.
Ne cache pas tes pleurs, cesse de t'en défendre, c'est de l'humanité la marque la plus tendre.
La vie de la femme se passe entre les joujoux et les bijoux, les fleurs et les pleurs.
La vérité se rencontre dans le vin et les pleurs.
Moins sombre est la douleur qui s'exhale en longs cris que le chagrin muet dont les pleurs sont taris.
Un mot, un geste, un regard, un rien fait couler des torrents de pleurs quand on est affligé.
Il est des charmes infinis dans un bel œil en pleurs.
Les hommes ne méritent guère les pleurs que les femmes répandent pour eux.
Toujours dans la douleur on verse quelques pleurs, on croit dans l'avenir ne voir que des malheurs.
Le monde est une vallée de pleurs, mais, somme toute, bien irriguée.
La bouche sourit mal quand les yeux sont en pleurs.
Qui n'a pas souffert les pleurs ne peut qu'ignorer du rire la valeur.
Les pleurs des vieillards sont aussi terribles que ceux des enfants sont naturels.
Les pleurs sont le don de celui qui trompe.
La plus douce consolation pour un cœur meurtri est de transformer sa douleur en bienfaits. Ses larmes sont moins amères quand il sèche d'autres pleurs.
Quand on fait répandre les pleurs on les brave aisément.
Qu'il est cruel de n'avoir sur la terre pas une main pour essuyer ses pleurs !
Nos chagrins sont bien moins cuisants et nos pleurs bien moins amers quand la multitude les partage.
Les pleurs de l'infortuné sont une source dont le cours ne s'arrête que par épuisement.
Les pleurs ne sont pas toujours des preuves d'innocence.
La coquette connaît bien la puissance de ses yeux quand ils sont noyés de pleurs.
Les pleurs sont des vagues sans écume qui ne font que troubler la vue.
Tel résiste aux meilleures raisons d'une femme qui ne trouve rien à opposer à l'éloquence de ses pleurs.
À l'heureux, ses souvenirs ; au malheureux, ses pleurs.
Pour le rival mort qui nous faisait ombrage, les pleurs ont de la peine à se frayer passage.
Les pleurs, qui viennent au secours d'une âme, donnent une libre issue aux sentiments étouffés.
Le repentir sincère nous donne des larmes, le remords déchirant n'a que des pleurs.
Aux pleurs des malheureux, allons mêler nos larmes.
Les pleurs adoucissent la douleur?