Le superflu fait l'orgueil du riche.
L'avarice est un tyran bien cruel : elle ordonne d'amasser et défend l'usage de ce qu'on amasse ; elle irrite le désir et interdit la jouissance.
L'un a du superflu, et l'autre manque du nécessaire.
Il faut vivre et non pas exister.
On entend avec peine ceux qui se louent eux-mêmes.
Il faut savoir saisir l'à-propos.
Le vent éteint facilement le feu quand il commence à s'allumer.
L'amour est comme le lierre, il peut s'attacher à tout.
L'ignorance est toujours à bon marché.
La barbe ne fait pas le philosophe.
Il n'est rien de plus pénible et pesant qu'un auditeur insensible et glacé parce que, secrètement convaincu de son mérite et d'une vaine estime de soi, il est persuadé qu'il dirait beaucoup mieux.
Le commencement de bien vivre, c'est de bien écouter.
La patience a beaucoup plus de pouvoir que la force.
Une bonne éducation est la source de toutes les vertus.
Quand les bougies sont éteintes, toutes les femmes sont jolies.
L'or et l'argent ne peuvent assouvir l'amour des richesses : la cupidité, en acquérant toujours, n'est jamais satisfaite.
Mentir est le fait des esclaves.
Tête fort chevelue embellit le beau et enlaidit le laid.
Être franc est le langage propre de l'amitié.
Toutes femmes sont une quand la chandelle est éteinte.
Une bonne éducation est la source et la racine d'une vie vertueuse.
Il faut déraciner de son cœur l'amour-propre et la bonne opinion de soi-même : ce sont là nos premiers adulateurs, qui, ouvrant la porte aux flatteurs étrangers, nous rendent plus faciles a séduire.
Dans les maux où il n'y a plus de remède, il faut parler avec douceur, de sorte que nos réprimandes paraissent moins tenir de la censure que de la compassion et de la douleur.
Les bons médecins connaissent leurs malades par leur appétit.
La médecine fait mourir plus longtemps.
Je me sens frappé d'incertitude, et je flotte irrésolu.
Le silence observé à propos est un acte de sagesse qui vaut mieux que toutes les paroles du monde.
Résister à la tentation de se mettre en colère est le propre du sage.
Toute l'existence est une alternative de repos et de travail.
Il ne se trouve point d'aussi grande distance de bête à bête que d'homme à homme.
Chacun sait où le soulier le blesse.
Rien n'irrite davantage que de surprendre à mal faire un homme qu'on avait cru honnête.
Il est bon, il est même indispensable, dans l'éducation des enfants de ne pas négliger les écrits des anciens, et de faire un choix de bons livres.
Le sol riche produit aussi de mauvaises herbes.
Rien ne rend plus odieux que des manières dures et hautaines.
Tout homme justement décrié pour aimer les flatteurs s'aime toujours passionnément, et cet amour aveugle fait qu'il désire et croit posséder toutes les perfections.
L'avarice se tourmente sans cesse pour n'être jamais satisfaite.
Trois genres de vie différents partagent tous les hommes : la vie active, la vie spéculative et la vie voluptueuse.
Il n'est rien dont le travail et l'exercice ne viennent à bout.
Il faut inventer en même temps que l'on apprend.