L'homme fragile pèche contre ses principes, l'homme faible les abandonne.
Des principes opposés ne peuvent subsister longtemps face à face, l'un d'eux entreprend sur l'autre.
La loi des distances n'est pas la même pour les distances matérielles que pour les distances morales ; on s'écarte d'un principe plus vite et plus aisément qu'on n'y retourne ; et dans le monde intellectuel il y a moins loin du centre à la circonférence que de la circonférence au centre.
Sur mer la boussole ne dispense pas du soin de déployer et carguer les voiles, pas plus que dans la vie les principes ne dispensent du savoir-faire.
Les principes sont des arbres que la hache des faits mutile et renverse, mais ils repoussent.
Un principe faux est pour les nations ce qu'est un anévrisme pour les individus, on conserve ses habitudes, on vaque à ses affaires, puis à un moment, dont la date seule est inconnue, le peuple ou l'homme tombent foudroyés.
En politique les hommes simples et droits, ceux que l'on nomme les niais, s'attachent aux principes, les habiles préfèrent les expédients ; avec les principes, on donne aux états une durée de plusieurs siècles, avec les expédients, on vit quelques jours, quelques mois, tout au plus quelques années. Prononcez donc entre la niaiserie et l'habileté.
Il est deux principes qui peuvent suffire au bonheur de l'homme : la santé et l'honneur.
Les sectaires sont à cheval sur les principes comme sur une licorne.
Je suis comme du caoutchouc, de la terre glaise, je suis malléable, je n'ai pas de caractère, pas de morale, pas de principes, pas de personnalité.
L'absence des principes moraux ou religieux dans les familles est comme une tache qui s'étend aux générations suivantes.
Principes sans esprit, papillon sans ailes !
L'esprit est à la vérité du principe ce qu'est l'huile aux roues fer.
Tout principe mal appliqué produit le contraire du but pour lequel il a été créé.
L'esprit est au principe ce que sont les ailes au papillon. Sans ses ailes, le papillon n'est qu'une chenille.
L'esprit c'est la lumière ; le principe n'en est que le réflecteur.
Le principe de l'amour poussé à l'excès, sans la raison de l'esprit, entraîne à des crimes que la haine intelligente évitera sagement.
Il est plus facile d'ôter la vie à un homme que de triompher de ses principes.
On s'absout de ne pas mettre sa conduite au niveau de ses principes en considérant combien ils sont élevés.
Le principe de l'être sensible c'est le désir d'exister. Tout ce qui semble étendre ou affermir notre existence nous flatte, tout ce qui semble la resserrer ou la détruire nous afflige. Telle est la source de toutes nos passions.
Les principes ne valent que ce que vaut celui qui les professe.
Il est bon d'avoir des principes sur ce qui en vaut la peine, mais il est ridicule d'en avoir sur des choses insignifiantes et dérisoires.
Les principes de vertu sont plus étendus que les lumières du génie. La morale est l'esprit des siècles, et les talents sont celui d'un homme en particulier.
À force de répéter une blague, elle devient un principe. La vérité est un régal pour amateurs éclairés, pour esprits supérieurs et inoffensifs. Le commun des hommes a besoin de préceptes arbitraires, de maximes morales rigides.
Nos opinions sont plus souvent la conséquence de nos intérêts que la conséquence de nos principes.
En politique nul n'est dispensé d'avoir des principes, et d'y demeurer fidèle.
Tout homme qui ne met pas sa vie intime en accord avec les principes qu'il expose ou les conseils qu'il donne est un hypocrite ou un maniaque auquel il faut tourner le dos.
Une conscience sans principes est une glace sans tain, qui laisse tout passer et ne caractérise rien.
Fermement campé sur tes principes, cherche encore à élargir ton indulgence.
Les institutions doivent favoriser tout le monde, mais l'esprit qui les dicte ne doit être assis que sur un seul principe.
Pour être digne de créer l'enthousiasme, il faut avoir des principes arrêtés ; choisir une bannière, et vaincre ou mourir avec elle.
Sans principes fermes, les instincts antimoraux, une fois mis en mouvement par les impressions du dehors, nous domineraient impérieusement. Tenir ferme à ses principes, les suivre en dépit des motifs opposés qui nous sollicitent, c'est ce que l'on appelle se posséder soi-même.
Bien que les principes et la raison abstraite ne soient nullement la source primitive ou le premier fondement de la moralité, ils sont pourtant indispensables à la vie morale ; c'est comme un réservoir alimenté par la source de toute moralité, mais qui ne coule pas à tout instant, qui se conserve et au moment utile peut se répandre là où il faut.
Les principes sont des points de refuge, où l'homme se gare de la passion.
Les principes de la véritable honnêteté naissent avec nous comme les talents, les uns et les autres ne s'acquièrent point.
Une fille légère, sans principes, trop facile, ses parents sont en peine de la caser.
Toute absence de principes jette les hommes dans un courant périlleux dès que leur volonté ne contrôle plus leurs passions ou leurs talents. De là les bévues extraordinaires et les coups de tête dans lesquels tombent ordinairement les hommes dévorés d'ambition.
Le principe de notre estime ou de notre mépris pour une chose est son besoin ou son inutilité.
Les passions ont des motifs, et point de principes, c'est perdre la raison que de les faire raisonner.
Le premier principe de la politique réaliste est qu'en politique il n'y a point de principes, qu'il n'y a que des occasions, que les occasions sont fugitives, qu'il faut les prendre aux cheveux ; que, si on les laisse échapper, elles ne reviennent jamais.
Chez les esprits droits et logiques, tout principe engendre ses conséquences : l'action naît de la pensée ; c'est l'arc d'où part la flèche.
Par une conduite conforme à mes principes, rendez-vous digne de ma confiance et de mon estime.
La plupart des hommes sont meilleurs que leurs principes et moins bons que leurs actions.
La faute est dans les moyens bien plus dans les principes.
Une action, pour être véritablement bonne, doit partir d'un principe pur et louable.
Il faut un grand esprit pour calculer ce qu'on doit aux circonstances, sans blesser les principes.
Ce sont les principes qui fortifient, parce qu'ils éclairent ; où les principes manquent, que reste-t-il pour appuyer la volonté ?
Le jeu est le principe de tous les arts.
Une forte quantité d'opinions est fondée sur le principe que nous ne sommes rien. Les meilleurs ajoutent que nous sommes pourtant susceptibles d'une certaine espèce de valeur absolue - en nous reconnaissant pour rien, et en croyant à l'amour de Dieu.
Les plus nobles principes du monde ne valent que par l'action.