Les hommes sensés ont beaucoup de principes communs.
Un principe n'est ni vieux ni jeune, il a l'âge de ce qu'il vaut.
Une vie sans principe est comme un bateau sans gouvernail.
Les principes sont des préjugés de grande taille.
L'homme d'honneur passe sa vie à chercher un ensemble de principes, une devise sincère qui puisse expliquer toutes ses actions et concilier tous ses instincts. Tant qu'il n'a pas trouvé ce balancier de son équilibre moral, il est obligé, pour ne pas être inconséquent à ses propres yeux, de résister aux penchants les meilleurs de sa nature. Et quand il l'a trouvé, il est souvent trop tard pour s'en servir.
Si les partisans d'un système de gouvernement quelconque veulent voir triompher leurs opinions, ils doivent commencer, par de bonnes mœurs, à préparer les peuples à adopter leurs principes ; une vertu exemplaire entraîne tôt ou tard une nation à une forme de gouvernement qui est l'expression de ses mœurs.
Le principe de la poésie est l'aspiration humaine vers une Beauté supérieure.
Je suis très à cheval sur les principes mais très mauvais cavalier.
Les principes de conduite étant différents, on ne peut s'aider mutuellement par des conseils.
L'amour, comme tous les principes, ne se calcule pas, il est l'infini de notre âme.
La vertu n'est solide que quand les principes religieux lui servent de base.
Les inconvénients qui résultent de l'exception n'empêchent pas l'existence d'un principe.
On peut plaindre l'homme coupable sans transiger avec les principes qui le condamnent.
Sans Un, il n'y aurait ni Deux ni Trois : l'unité est donc le principe universel.
Toute création, n'étant que le principe dont la destruction est la conséquence, produit une immense mélancolie chez le créateur avisé. Si donc Dieu existe, en effet, ou plutôt en cause, il doit être bien triste !
Les conséquences sont la pierre de touche des principes.
Nos principes grandissent loin des hommes, nos actions se développent au milieu d'eux. Les théories solitaires se mûrissent hors de la cloche du savoir, et s'appliquent à l'avantage de la société. Parmi les hommes, on ne peut devenir meilleur, si l'on n'était déjà bon auparavant.
Je n'ai pas encore vu un homme qui soit inflexible sur ses principes.
La douceur de caractère qui naît de la simplicité, de l'insouciance, n'est point vertu ; c'est l'apanage des êtres nuls. Mais la bonté, l'indulgence, l'affabilité, la pitié, etc., toutes ces vertus se trouvent réunies dans la douceur de l'homme instruit et modéré par principes.
En amour, c'est un art de savoir résister ; mais les femmes n'en apprennent guère les principes qu'à leurs dépens.
La cupidité, l'esprit d'intrigue, appartient à bien des hommes et sont la cause de bien des actions basses et méchantes ; l'orgueil, le défaut de principes, cette démangeaison de la langue qui porte tant d'oisifs à rechercher et à répandre le mal plus aisément que le bien, ce qui est secret avec plus de plaisir que ce qui est découvert, sont à la fois des traits communs à une foule d'hommes et des sources fécondes de maux et de catastrophes.
Vouloir rendre un autre heureux, voilà le principe sentimental du mariage.
Les gens à principes ne sont que des cerveaux étroits qui ont la superstition de formules isolées, dont ils ne peuvent percevoir les limites et les conditions.
Se dévouer à un principe, c'est se dévouer à soi-même. On se personnifie dans l'idole que l'on s'est créée, et on lui sacrifie tout et tous, même soi.
Nous trouvons dans ce qu'on appelle les principes la force d'éviter la tentation plus sûrement que celle de lui résister.
Pour juger sainement, il ne faut pas partir des principes, mais des faits.
Dans les faits victorieux, je vois la volonté de Dieu qui s'accomplit ; dans les principes vaincus, je vois la raison de l'homme punie dans son orgueil. Les faits sont des décrets divins. Les principes sont des conventions ou des explications, parfois des erreurs humaines.
Le principe de base du mariage est une incompréhension mutuelle.
Un homme qui flotte dans les principes s'expose également à l'attaque des deux partis auxquels il balance de s'attacher. Il ressemble à la chauve-souris qui tenant de deux natures réunies est mordue par les rats, et becquetée par les oiseaux.
C'est bien long pour quiconque se figure qu'on tue un principe comme on tue un homme.
Les principes, en toutes choses, doivent être simples, si l'on veut les faire goûter.
La plupart des femmes n'ont guère de principes ; elles se conduisent par le cœur, et dépendent pour leurs mœurs de ceux qu'elles aiment.
Les mœurs ont des principes généraux qui regardent également tous les hommes, mais dont l'application est très difficile dans le particulier.
Nous avons si peu de principes fixes, et les objets ont tant de rapports sous lesquels ils peuvent être envisagés, qu'il n'est pas surprenant que les contradictions soient si fréquentes.
Sans principes communs, ce n'est pas la peine de discuter.
L'amour est le principe et la fin des choses ; il engendre la justice qui engendre la paix, qui engendre l'ordre, d'où naît le bonheur, lequel se résout en amour et ainsi, par constance à son principe, l'âme se ramène à ce principe et parcourt un cercle ineffable où l'amour est la récompense des efforts aimants opérés par obéissance au moteur amour.
Il faut avoir des principes sûrs pour tirer quelque profit de l'expérience des événements, par la même raison qu'il faut connaître sa route pour se remettre dans le chemin.
On dit aujourd'hui d'un homme qui a des principes fixes de morale et de politique qu'il a des systèmes, et c'est un grand tort aux yeux de ceux qui n'ont ni assez d'esprit pour faire des systèmes, ni assez d'instruction pour avoir des principes.
Avec deux principes opposés de constitution politique, le populaire et le monarchique, il est plus facile de faire dans le même pays deux peuples différents et même trois, que d'y fonder une société.
Quand la politique a perdu de vue les principes, elle fait des expériences et tente des découvertes.
Ce n'est pas dire des sottises qui est grave, mais les dire au nom des principes.
Le principe de toute action est dans la volonté d'un être libre.
Quelle est la valeur et l'utilité des principes, répètent en souriant les adorateurs du fait accompli ? N'arrive-t-il pas sans cesse aux principes d'être vaincus et proscrits, et cependant le monde va toujours ? Oui, mais il va mal.
Par quelle aberration de langage et d'idées parle-t-on de principes nouvellement éclos, comme d'œufs fraîchement pondus ? Les principes ne sont ni vieux ni jeunes ; ils sont bons ou mauvais, vrais ou faux, mais ils sont de toute éternité. Le bien et le mal sont nés avec l'homme.