L'amour est nu, il déteste la parure.
Gardez-vous de l'amour funeste ; respectez vos premières chaînes, craignez d'en essayer de nouvelles. Malheur à celui qui négligerait ce conseil ! Un douloureux repentir le lui rappellera quelque jour.
Une bonne cause double les forces du soldat ; la honte de combattre pour une mauvaise cause lui fait tomber les armes des mains.
Hâtez-vous de jouir ; ne perdez pas un seul jour de ce printemps dont la fraîcheur brille sur votre front sans rides. J'ai vu les plus belles roses odorantes se faner et tomber avant midi.
Le chemin ici-bas est semé d'écueils perfides, crains surtout les eaux dormantes qu'on ne voit point, et qu'on n'entend pas.
Tes larmes ne me touchent plus, toujours elles cachent une perfidie.
Viens avec moi consacrer ce beau jour aux plaisirs dont la nuit nous promet le retour.
Un amour non réfléchi est toujours passager si des conventions ne le cimentent.
Un instant est l'abîme où va se perdre une belle destinée.
L'espérance a ses agitations aussi bien que la crainte.
Les nuits sobres sont le tourment des amants solitaires.
Dieu du vin, ramène le calme dans mon âme ! Tu sais réprimer les fureurs de l'amour en délire ; ta liqueur sacrée est l'antidote des amoureux poisons ; tu sais affranchir les amants du joug où tu les enchaînes.
Je t'aime, et je t'aimerai jusque sur le bûcher.
Notre amour fut le tombeau de mes autres affections ; et depuis sa naissance, tu es la seule femme avec qui je me livre à de tendres embrassements.
Qu'il ne m'arrive plus jamais de nuits dont tu ne partages les veilles.
Chaque homme a sa nature qui l'entraîne.
Il y a de la honte à charger la tête d'un fardeau sous lequel il faut se courber et fléchir les genoux.
Qu'une amante froidement paisible soit le partage de mes ennemis !
On n'est jamais sûr d'un cœur qui sait se posséder.
Une langue épaisse de rage vomit un torrent de reproches.
Les emportements d'une femme supposent toujours beaucoup d'amour.
L'argent est la source des malheurs de l'homme, le funeste aliment de tous ses vices.
J'aime à noyer mes chagrins dans le vin, et à reposer ma tête sur un lit de roses.
La mort est un bien quand elle est naturelle, et qu'elle n'arrive point à pas lents.
Tous nos trésors ne nous suivront pas dans tombeau.
La paix est la déesse des amants, et l'amour est le dieu de la paix.
La pleine mer est le théâtre des naufrages.
La gloire du génie est à l'épreuve du temps.
Le tribut d'éloges que l'envie me refuse aujourd'hui, la postérité me le payera avec usure.
De l'amour naissent les plus fortes haines.
L'argent répand sur nos jours les soucis et les chagrins, il avance le terme de notre vie.
L'homme à qui la terre sa patrie ne suffit pas est bien digne du sort le plus malheureux !