On n'est riche que de ce que l'on donne, et pauvre seulement de ce qu'on refuse.
Beaucoup ont la richesse, et non le savoir ; d'autres cherchent le beau et gémissent sous le poids d'une dure pauvreté. Tous incapables d'agir, ceux-ci faute de biens, ceux-là faute de bon sens.
Aux jours de richesse, rappelle-toi la pauvreté et le dénuement.
Les riches doivent aider les pauvres, car tout ce qu'ils possèdent au-delà de l'honnête nécessaire ne leur appartient pas. Le leur enlever c'est leur faire restituer des biens dont ils devraient se défaire de leur propre mouvement. Cet acte de justice leur serait plus méritoire s'ils l'exerçaient eux-mêmes.
Le pauvre, étant frère du riche, a droit comme lui à l'éducation, à la lumière, à la vie.
Le luxe des gens riches est un robinet mis à une citerne, mais le luxe des pauvres est la porte ouverte aux plus tristes misères et aux plus inévitables hontes.
Les riches regardent la misère des pauvres avec les yeux morts des aveugles.
Qui borne ses besoins soulage ceux d'autrui, et riche pour le pauvre, il est pauvre pour lui.
La reconnaissance du pauvre console de l'ingratitude du riche.
Le commun des hommes a le vague instinct de l'alliance fatale du vice et de la misère ; et comme son esprit épais confond la misère avec la pauvreté, nul ne s'avoue pauvre ; chacun veut paraître riche.
Un vaudeville pour le riche, une comédie pour le sage, un drame pour le pauvre, voilà la vie !
La vie du riche porte l'empreinte de l'individualisme, et celle du pauvre de la promiscuité : Tout est commun pour ce dernier... la crèche, la salle d'asile, l'école, l'atelier, le cabaret, le lupanar, l'hôpital, la fosse commune !
Pour les pauvres gens un bel enterrement est une espèce de consolation ; pour les riches, c'est un supplice de plus.
Les seules personnes qui songent plus à l'argent que les riches ce sont les pauvres.
Vivre pauvre pour mourir riche, tel est le sort de la plupart des riches avares !
Pour entrer chez le pauvre, ouvrons hardiment la porte ; pour entrer chez le riche, attendons qu'on nous l'ouvre.
Si un riche se croit pauvre, c'est quand il trouve un plus riche que lui.
Les riches sont faits pour les pauvres. Ils sont bien coupables lorsqu'ils l'oublient.
Problème : combien faut-il de pauvres pour faire un riche ?
La patrie, c'est le seul bien des pauvres face à l'internationale des riches.
Il est rare qu'un riche lègue sa fortune à un pauvre ; il aime son or et veut le faire rester en bonne compagnie.
La fortune ne viendra-t-elle jamais les deux mains pleines ? Ne fera-t-elle jamais un don qu'elle ne le fasse expier par un revers ? Tantôt elle donne l'appétit à l'homme, et lui refuse l'aliment, c'est le sort du pauvre en santé ; tantôt elle le place au milieu d'un festin et lui ôte le désir, c'est le sort du riche qui possède l'abondance et n'en jouit pas.
Le repos, l'opulence, tous les avantages pour les riches ; pour les pauvres la fatigue, la misère, et une fosse au bout.
Qui ne sait pas être pauvre ne saurait pas être riche.
Riche, on se fait des amis ; pauvre, on en trouve.
Notre société demeure profondément inégalitaire en dépit des pathétiques efforts des pauvres pour s'emparer de l'argent des riches.
Riche, ne cache pas ta souffrance au pauvre, c'est déjà presque lui faire aumône.
La fortune résultant de la différence entre dépenses et recettes, les riches encaissent plus volontiers qu'ils ne décaissent. C'est même à cette particularité qu'ils se reconnaissent des pauvres, qui, eux, n'ont nul crédit à espérer.
Avoir beaucoup vu et ne rien avoir, c'est avoir les yeux riches et les mains pauvres.
C'est de l'enfer des pauvres qu'est fait le paradis des riches.
Le corbillard du riche, où le néant le porte, a rarement les pleurs du pauvre pour escorte.
Il n'y a pas beaucoup de riches qui auraient le moyen d'être pauvres.
Le pauvre sera toujours pauvre, on ne donne maintenant qu'aux riches.
La probité est la vertu des pauvres ; la vertu doit être la probité des riches.
Qui se contente de peu est assez riche ; qui désire davantage est un pauvre homme.
La vie, ce sont les pauvres et les riches, c'est la lutte incessante entre nations.
II faut qu'il y ait un pauvre pour qu'il y ait un riche.
Les riches sauvent les pauvres et les pauvres sauvent les riches : le fruit de l'amour est le service.
Les riches, au fond, ne sont jamais qu'une minorité de pauvres qui ont réussi !
Le riche est aujourd'hui celui qui possède le plus grand nombre d'objets pauvres.