On ne peut vendre et revendre sa fidélité à deux rivaux.
La femme pardonnera cent fois plus aisément à un homme une critique, même vive, à son adresse, que l'éloge le plus insignifiant donné à une rivale.
En amour, un rival n'est pas inutile ; il réveille l'ardeur et les soins d'un amant : Une conquête facile donne peu d'empressement, et l'amour tranquille s'endort aisément.
Pour bannir un rival, le seul titre aujourd'hui, c'est d'être plus aimable ou plus adroit que lui.
Quand pour se venger d'une rivale une femme n'a qu'à le vouloir, il est presque sûr qu'elle le voudra.
C'est une terrible chose que la guerre et l'animosité de deux femmes qui se disputent un cœur. Les femmes ne gardent pas de mesure en amour, celles que l'on méprise abandonnent toutes les règles de la bienséance et de la pudeur pour se venger avec éclat ; et celles qui sont aimées ne se croient point véritablement préférées à moins qu'on ne le sache ; l'ostentation accompagne toujours leurs triomphes ; et elles aiment mieux risquer leur réputation que de manquer à satisfaire leur vanité.
Un amant, et surtout un amant malheureux, regarde comme une faveur les rigueurs que l'on exerce contre ses rivaux.
Il est moins fâcheux de voir posséder par un mari la personne qu'on aime que de la voir seulement aimée par un rival. Un mari qui n'est point aimé ne le sera jamais ; mais un amant haï peut cesser de l'être et se faire aimer quelque jour.
L'orgueil est quelquefois un obstacle à la jalousie : qui s'estime trop ne redoute point de rival.
Les femmes sont quelquefois moins décidées à aimer par le mérite de leurs amants que par celui de leurs rivales.
On ne loue jamais bien une femme quand on en loue deux. Les louanges se détruisent mutuellement. Il n'y a qu'un seul moyen de faire un bel éloge d'une femme, c'est de dire beaucoup de mal de sa rivale.
Donner à sa femme des conseils contre un homme en particulier, c'est se créer un rival. Il n'est jamais prudent de dire : « N'allez pas là : là est Satan ; » à moins qu'on n'ait l'intention de combler une bonne fois l'enfer.
Les agaceries d'un amant qu'on n'aime plus ne servent qu'à le rendre ridicule, puisque, le plus ordinairement, c'est son rival qui se chauffe au feu qu'il allumait pour lui.
La femme la plus aimée ne se doute pas qu'elle peut avoir une bien redoutable rivale dans la femme la moins aimée.
Entre nations rivales, on se déteste autant pour ses qualités que pour ses défauts.
Qui est amoureux de soi a au moins l'avantage de ne point avoir trop de rivaux.
En amour, votre rival le plus heureux est presque toujours celui qui vous ressemble le moins.
Les jolies femmes entre elles ne voient que des rivales.
Si vous voulez savoir comment la haine vient à une femme, faites devant elle et son amant l'éloge de sa rivale.
II y a des gens dont toute la modestie se dépense à railler l'orgueil de leurs rivaux.
L'homme de talent a pour auxiliaires ses travaux et ses rivaux.
La preuve la plus certaine du mérite est l'éloge d'un rival.
Le jaloux ne supporte pas l'idée qu'un rival puisse jouir du même bonheur que lui.
Une épouse jalouse à l'extrême, d'une jalousie maladive, voit en toute femme une rivale.
Rien ne détermine si puissamment une femme à bien traiter un amant que la concurrence d'une rivale.
Les égoïstes sont amant d'eux-mêmes, sans avoir de rivaux.
Une femme sait toujours en elle-même à quoi s'en tenir sur la supériorité ou l'infériorité d'une rivale.
Il n'est pas d'homme, quelque blasé, quelque dépravé qu'il soit, dont l'amour ne se rallume au moment où il le voit menacé par un rival.
Les amoureux ont ceci de ravissant, que, lorsqu'ils se croient en présence d'un rival redoutable, au lieu d'entamer avec lui une lutte d'agrément, d'esprit et de flatteries, ils se hâtent de froncer le sourcil, de faire leurs plus laides grimaces, de se retirer dans un coin, muets et refrognés, et de dire des impertinences et des duretés à la femme dont ils réclament la préférence.
Ce qui blesse ordinairement le plus un grand nombre de femmes, quand nous leur sommes infidèles, n'est pas tant l'idée de notre infidélité, que celle du triomphe qu'ont dû en ressentir leurs rivales.
Si mon amour est trompé, malheur au rival.
Une femme peut pardonner tout à sa rivale, hormis d'être plus jolie qu'elle.
La haine la plus forte est le plus grand hommage dont on puisse jamais honorer un rival.
Cœur rival excuse mieux l'intérêt que l'amour.
Les femmes se trompent rarement quand elles soupçonnent une autre femme d'être une rivale.
Il est rare d'aimer sans avoir de rival.
Quiconque aime une belle chose a de nombreux rivaux qui lui causent d'infinies douleurs.
Par un humble maintien, qu'on estime et qu'on aime, adoucissez l'aigreur de vos rivaux jaloux.
Trois choses dont il ne faut jamais être dupe : l'amitié des grands, les compliments d'un rival, la chaleur du soleil pendant l'hiver. Rien de tout cela n'est permanent.
L'autorité ne veut point de rivale.
Les grands talents sont plus rivaux qu'amis.
L'ambition est la mère de tous les crimes, elle n'admet point de rivaux.
Rien de plus haineux, peut-être, que deux rivaux en bonté.
Dire du mal de ses rivales à une femme c'est la louer sûrement et délicatement.
Sans rival, la couronne est à toi, mais non la victoire.
On ne s'embellit point en blâmant sa rivale.
Une femme est un être terriblement jaloux, et dans son cœur pour ses rivales, elle a toujours une haine implacable.
Une femme jamais ne servit sa rivale.
Il n'est point de rival qui ne soit dangereux.
Il faut se défier toujours de son rival.
Un rival malheureux est toujours mon ami.
Un rival malheureux n'est pas digne de haine.
De deux femmes également belles, la plus séduisante est sans comparaison celle qui a le moins de santé : Une femme phtisique est sans rivale.
Les femmes sont nées rivales les unes des autres.
Le rival est à l'amant aimé ce que le chien est au troupeau, il le garde.
La raison et l'amour-propre sont deux ennemis irréconciliables, deux rivaux jaloux de notre cœur, qui ne posent jamais les armes, qu'après l'entière défaite de l'un des deux.
Pour le rival mort qui nous faisait ombrage, les pleurs ont de la peine à se frayer passage.
Après le plaisir sans rival d'un triomphe sur un cœur rebelle ou disputé, je ne sais s'il est un plaisir plus vif, dans les instincts féminins, que celui de jouer avec un cœur qui bénit son martyre.