La parole de Dieu est un baume excellent qui ne se conserve que dans les cœurs purs.
Rien de plus sûr qu'une dévotion laborieuse et solide. Les visions, les contemplations, les extases sont sujettes à erreur, et peuvent provenir de l'orgueil, de l'imagination ou des fumées d'un esprit qui a quelque inclination et quelque facilité au bien ; mais l'action bonne et parfaite est le véritable caractère de l'amour de Dieu.
L'humilité est l'origine de tout le bien comme l'orgueil est la source de tout le mal.
Notre bassesse n'éloigne point de nous le Fils de Dieu. Étant la grandeur même il n'a pas besoin de notre grandeur, mais il cherche des cœurs simples et humbles.
Songez à ce que vous avez été, à ce que vous êtes, et à ce que vous serez un jour, et vous deviendrez humbles.
Si vous n'aviez rien à souffrir des autres, votre charité n'aurait pas beaucoup d'exercice.
Tout ce qui est dans l'ordre est selon Dieu, et tout ce qui n'y est pas n'est pas selon Dieu.
Dieu a prié pour ses bourreaux , et, cependant, il a dit qu'il ne priait pas pour le monde. Il avait donc plus d'horreur du monde que de ses bourreaux.
Dans l'autre monde ce seront les pauvres qui ouvriront les portes du ciel à leurs bienfaiteurs.
La charité qui ne se trouve pas dans le cœur ne peut arriver jusqu'aux lèvres, puisqu'elle manque à la source même qui est le cœur. Au contraire, ceux qui sont pleins de Dieu parlent avec affection, parce qu'ils portent Dieu dans leur cœur.
Rien de plus aimable que la charité, jamais on ne doit être impoli par principe de conscience. Si on le fait, ce n'est plus vertu, mais humeur et tempérament.
La confession, quoique nécessaire, est subordonnée à la charité et à la justice ; il faut bien prendre garde d'y blesser ces vertus.
Comme l'eau éteint le feu, de même l'envie tue la charité.
Les âmes humbles, simples et charitables sur la terre, sont des soleils que Dieu dans le ciel montre aux bienheureux qui l'entourent.
Le Paradis est le lieu du parfait accomplissement de la loi de Dieu. Accomplir, autant que possible, cette même loi sur la terre, c'est se faire dans ce monde un paradis anticipé.
L'âme remplie de charité est un sanctuaire où Dieu se plaît d'habiter et où il fait ses délices.
Entre toutes les œuvres de charité, il n'y en a pas de plus consolante que la visite des pauvres.
La prière est une instruction que chacun se fait à soi-même pour se convaincre du besoin qu'il a de recourir à Dieu, de coopérer à la grâce, de déraciner les vices de son cœur, et d'y établir les vertus.
Les âmes chrétiennes sont sur la terre comme des épouses de Jésus-Christ qui lui sont déjà fiancées.
Le silence est pour parler à Dieu. C'est dans le silence que Dieu nous communique ses grâces. Il ne nous parle point hors du silence, car les paroles de Dieu ne se mêlent point avec les paroles et le tumulte des hommes.
Celui qui veut contracter l'heureuse habitude de plaire par de grandes œuvres doit commencer à s'accoutumer à plaire dans de petites choses.
Les résolutions prises après de mûres réflexions et de bons conseils sont si agréables, qu'on doit rejeter comme des tentations tout ce qui peut empêcher de les suivre.
Il y a des esprits légers qui, en s'occupant de petites choses, et en y mettant leur cœur, cherchent l'amusement dans la piété même.
Chercher les avis de trop de personnes, c'est ressembler aux plaideurs qui cherchent des moyens de chicane.
La religion relève vers le ciel un corps que la nature nous fait pencher vers la terre.
Il est fort difficile de bien manier l'argent. Les plus sages ont peine à s'empêcher de s'approprier ce qui n'est pas à eux. Manier de l'argent porte en soi un grand danger de l'appliquer à ses besoins ou d'en disposer à son gré, à moins de se tenir parfaitement sur ses gardes.
La roue qui tourne n'égale pas la vicissitude et les différents mouvements de notre esprit.
Le son de la cloche est la voix de Dieu.
Les pauvres ! oh que ce sont de grands seigneurs au ciel !
Le monde vous aime ? Tant pis. Craignez que ce ne soit par la conformité que vous avez avec lui.
Le savoir sans humilité a toujours été pernicieux à l'Eglise, et, comme l'orgueil a précipité les anges rebelles, il cause souvent la perte des hommes savants. Le plus ignorant des démons en sait plus que le plus subtil philosophe et le plus profond théologien.
Ce n'est qu'en nous détachant de nous-mêmes par une sainte haine de nos aises que nous pouvons aimer surnaturellement Dieu et le prochain.
La charité fraternelle est le paradis des sociétés religieuses.
La bonne confession est la base de la perfection.
Le salut des chrétiens dépend de la bonté et du zèle des prêtres. Un bon prêtre est un grand trésor.
Ayez tant de condescendance que vous voudrez, pourvu que Dieu ne soit pas offensé.
La charité fraternelle est le sceau de notre prédestination puisqu'elle montre que nous sommes de vrais disciples de Jésus-Christ.
Le Paradis de la terre est comme celui du Ciel dans la charité.
Les fautes du prochain nous doivent porter plutôt à la pitié qu'à la colère, et la véritable justice doit nous disposer plutôt à la compassion qu'à l'indignation envers les pécheurs.
Il y a deux sortes de respect : Le sérieux et le cordial. Le respect sérieux est celui que les supérieurs ont coutume de recevoir de leurs inférieurs, sans que ceux-ci y joignent la cordialité. Le respect cordial est celui que nous devons avoir pour nos frères, nos amis, nos parents, nos collègues.
La charité est la robe nuptiale sans laquelle on ne saurait plaire à Dieu.
Lorsqu'on s'endort avec une bonne pensée, cette pensée garde le cœur des mauvaises.
Il vaut mieux que cinquante cerfs soient conduits par un lion que cinquante lions par un cerf.
Jamais Dieu n'appelle une personne à un emploi qu'il ne voie en elle les qualités propres pour s'en acquitter, ou qu'il n'ait dessein de les lui donner.
Par l'union et par le conseil, on vient à bout de tout.
Il n'est rien de plus désirable, ni de plus délicieux, que de vivre avec ceux qu'on aime.
Le vrai obéissant croit toujours un commandement bien fait.
Ne rien faire que par inclination, c'est vivre et agir comme les bêtes.
Dieu nous place dans la nécessité de faire des choses au-dessus de nos forces.
Trois ouvriers font plus que dix, quand Dieu met la main à l'ouvrage.
Qui veut avancer à grands pas dans la vertu doit réprimer fortement ses propres inclinations.
Habiter dans une maison où règne la charité fraternelle, c'est vivre dans un paradis.
Pour combattre l'hypocrisie les meilleures armes sont la franchise et la simplicité.
La grâce de la persévérance est la plus importante de toutes, elle couronne toutes les grâces.
La réputation n'est qu'une chose vaine lorsqu'elle n'est pas établie sur la vérité.
La charité est l'âme des vertus.
Il n'y a rien qui gagne tant le cœur de Dieu que de le remercier de ses grâces.
La conformité à la volonté divine est le trésor du vrai chrétien.
Le propre de la prudence est de régler les discours et les actions.
On est rarement prophète en son pays.
Pour que les choses avancent, il y faut du temps et de la patience.
Plus vous donnerez, et plus vous recevrez.
Dieu ne permet jamais que nous soyons tentés au delà de nos forces.
La vertu n'est point vertu qu'autant qu'on se fait de force pour la pratiquer.
On trouve peu de personnes qui ne se plaignent de leur condition, bien qu'elle paraisse douce.
Les souffrances nous sont meilleures que les satisfactions.
L'inconstance humaine est grande.
On ne peut servir deux maîtres.
Tôt ou tard Dieu exerce les âmes qu'il appelle à son service.
La vie de l'homme n'est qu'un combat.
Le diable est un lion rugissant, toujours rôdant à l'entour de nous pour nous dévorer.
Nous n'avons rien de nouveau de deçà ; tout y va son petit train.
S'il n'avait point ces défauts, il en aurait d'autres.
Qui fait de la peine à ceux qui sont avec lui, il le faut supporter.
Il ne faut pas tolérer le mal, mais tâcher d'y remédier suavement.
La charité est l'âme des vertus ; c'est la charité qui les attire, et surtout qui les garde.
On doit mortifier la mémoire dans le souvenir qu'il est bon de perdre des frivolités, des plaisirs, des passions, qui ont autrefois occupé notre vie, ainsi que des griefs et des torts que nous aurions à imputera notre prochain.
La patience est la vertu des parfaits.
La pauvreté nous fait penser à Dieu et élève nos cœurs vers lui.
Mortifiez vos sens, et bientôt vous verrez en vous du changement et une grande facilité au bien.
Un bon chrétien doit mortifier sans cesse ses sens extérieurs et intérieurs.
La mortification nous approche de Dieu, par cela même qu'elle nous éloigne des plaisirs des sens. Voilà pourquoi les saints disent que la mortification est la mesure de l'avancement et de la perfection du chrétien.
Recourons souvent à l'amour de notre propre abjection comme à un refuge assuré contre les mouvements continuels qu'excite en nous le penchant malheureux que nous avons pour l'orgueil.
On ne recherche l'honneur qu'autant qu'on y est poussé par le démon, car l'esprit de notre Seigneur cherche toujours à s'abaisser.
Quand votre peine vient de l'envie que vous portez à une personne, c'est que vous êtes possédé, à son égard, du démon de l'orgueil. Ce démon vous tient h la bouche, aux oreilles, au cœur et partout.
Les grâces et les faveurs que Dieu nous fait ne se conservent que dans l'humilité et le silence.
L'art d'aimer Dieu c'est de l'aimer ; le moyen d'acquérir de l'humilité c'est de s'humilier et de se laisser humilier.
Il est impossible de se bien examiner devant Dieu sans se trouver la plus indigne de ses créatures.