Se taire et écouter, pas un être sur cent n'en est capable.
C'est pénible de ne plus être soi-même, encore plus pénible que de l'être.
Plus je rencontre de gens, plus je suis heureux. Avec la moindre créature on s'instruit, on s'enrichit, on goûte mieux son bonheur.
On vous aime moins lorsque votre pif commence à s'effriter.
Il y a deux besoins : Celui que l'on a, et celui de l'avoir.
Aux vieillards impotents on donne la pâture, jusqu'au bout. Et quand ils ne peuvent plus ingurgiter on leur enfile un tuyau dans l'œsophage, ou dans le rectum, et on leur entonne de la bouillie vitaminée, histoire de ne pas avoir un meurtre sur les bras.
Ci-gît un pauvre con, tout lui fut aquilon.
Lorsque se trouve à portée de la main l'unique amour partagé d'une vie démesurée, il est naturel qu'on veuille en profiter, pendant qu'il en est encore temps, et qu'on ne s'en laisse pas détourner par des dégoûts bons pour les tièdes mais dont l'amour n'a cure, s'il est véritable.
On pleure, on pleure, pour rien, pour ne pas rire, et peu à peu... une vraie tristesse vous gagne.
L'asile vaut mieux que l'exil.
Réfléchir, c'est à dire à écouter plus fort.
On ne peut pas tout avoir.
La vie est faite de récidives.
Ce n'est pas le pire, de penser, ce qui est terrible, c'est d'avoir pensé.
Il n'est de jouissance possible qu'au sein de l'interminable même.
On est ce qu'on est, en partie tout au moins.
Rien n'est plus drôle que le malheur, c'est la chose la plus comique de monde.
La fin est dans le commencement, et cependant on continue.
Pour chacun qui se met à pleurer, quelque part un autre s'arrête.
L'habitude est une grande sourdine.
Quand on est dans la merde jusqu'au cou, il ne reste plus qu'à chanter.
Nous naissons tous fous, quelques-uns le demeurent.