Les citations de Sophie Swetchine.

1 - Qui est Sophie Swetchine ?

Photo / portrait de Sophie Swetchine Biographie courte : Salonnière, épistolière et femme de lettres russe née le 22 novembre 1782 à Moscou, Sophie Swetchine, née Sophia Soïmonova, est morte le 26 août 1857 à Paris.

Les dates clés de sa vie :

A 17 ans, Sofia Soïmonova épouse le général russe Nikolaï Sergueïevitch Swetchine (1759-1850) et se distingue dans la haute société de Saint-Pétersbourg. À la lecture des oeuvres de Joseph de Maistre (1753-1821) et de l'Histoire de l'Eglise de l'abbé Claude Fleury (1640-1723), en 1815 Sofia se convertit au catholicisme.

A partir de 1811, durant les rudes hivers en Russie, elle commence son recueil de pensées intitulé : Les Airelles. Pourquoi ce titre ? Sofia nous l'explique : En Russie, l'airelle fleurit au mois de juin et son fruit mûrit au mois d'octobre ; mais il est âpre en cette saison et, pour l'adoucir, on lui fait passer l'hiver sous la neige, et on ne le récolte que le printemps d'après. Je mets sous les auspices de cette humble plante mes premières pensées. Elles aussi ont mûri sous les neiges, et se sont colorées, comme cette petite baie rouge, au feu du soleil. La plupart de ces pensées ont été écrites durant l'hiver de 1811 que je passai à la campagne dans une profonde retraite en Russie ; ce sont des voix qui s'échappaient de mon cœur et des impressions qui se revêtaient d'images pour peupler ma solitude. (Source : Alfred de Falloux).

En 1818 Sofia quitte la Russie pour Paris où elle ouvre un salon en l'hôtel de Tavannes. Un lieu qui fut le rendez-vous d'une élite de femmes et d'hommes éminents, surtout parmi les catholiques.

Ses principales oeuvres :

Les Airelles (1860), les Lettres inédites (1866), et les Nouvelles lettres (1875). (Sophie Swetchine sur Wikipédia)

2 - Ce dictionnaire vous propose 39 citations et pensées de Sophie Swetchine :

Résistons sans crainte à l'opinion du monde, pourvu toutefois que notre respect pour nous-même croisse en proportion de notre indifférence pour elle.

Sophie Swetchine - Les Airelles (1860)

La vieillesse, c'est le passé ; l'enfance, c'est l'avenir, et la jeunesse le présent.

Sophie Swetchine - La vieillesse (1860)

L'humilité est le vrai flambeau qui éclaire nos souffrances. Insolvables comme nous sommes, que pouvons-nous souffrir que nous n'ayons mérité, sinon dans le détail au moins dans l'ensemble ? La douce et tendre humilité arrache le trait, guérit la blessure que la résignation cicatrise.

Sophie Swetchine - La résignation (1860)

L'amour entre dans le cœur à l'improviste, il devance tous les mouvements ou du moins n'en suit aucun et la réflexion même en lui devient complice ; aussitôt qu'il existe, il aveugle et, lorsqu'il a étendu ses profondes racines, rien de ce qui n'est pas lui-même ne saurait les ébranler.

Sophie Swetchine - Les Airelles (1860)

L'amour élève parfois, crée des qualités nouvelles, suspend les penchants coupables ; mais ce n'est que pour un jour. Il est alors comme les monarques de l'Orient dont un regard tire l'esclave de sa poussière et l'y laisse retomber.

Sophie Swetchine - Les Airelles (1860)

Chaque âge a une qualité qui porte son caractère propre. La docilité caractérise l'enfance, pour qui toute morale, ainsi qu'au berceau du monde, est renfermée dans le précepte de l'obéissance. Le dévouement caractérise la jeunesse, la force l'âge mûr, la dignité la vieillesse : c'est toute la statistique de la vie humaine.

Sophie Swetchine - La vieillesse (1860)

Dans la jeunesse, on croit s'enrichir de toute illusion nouvelle ; dans l'âge mûr, de toutes celles qu'on perd.

Sophie Swetchine - Les Airelles (1860)

On n'est riche que de ce que l'on donne, et pauvre seulement de ce qu'on refuse.

Sophie Swetchine - Les Airelles (1860)

Le pouvoir, c'est le fait ; l'autorité, c'est le droit. L'un crée la nécessité et l'autre la soumission.

Sophie Swetchine - Les Airelles (1860)

Il n'y a d'immobile dans la vie que les souvenirs ; nous ne sommes sûrs de garder intact que ce que nous avons perdu.

Sophie Swetchine - Les Airelles (1860)

J'aimerais mieux choisir mes peines que mes plaisirs, par la raison que je crains plus les unes que je n'espère des autres.

Sophie Swetchine - Les Airelles (1860)

Il y a des gens qui ne donnent jamais leur cœur, ils le prêtent et encore à usure.

Sophie Swetchine - Les Airelles (1860)

La vie n'a pas assez de biens pour nous dédommager de l'oubli d'un seul devoir.

Sophie Swetchine - Les Airelles (1860)

Le monde n'accorde quelque compassion qu'aux peines positives. Il consent à plaindre ce que vous perdez, jamais ce qui vous manque.

Sophie Swetchine - Les Airelles (1860)

Au fond, il n'y a dans la vie que ce qu'on y met.

Sophie Swetchine - Les Airelles (1860)

C'est prodigieux tout ce que ne peuvent pas ceux qui peuvent tout !

Sophie Swetchine - Les Airelles (1860)

Le repentir, c'est le remords accepté.

Sophie Swetchine - Les Airelles (1860)

On s'attend à tout, et on n'est jamais préparé à rien.

Sophie Swetchine - Les Airelles (1860)

Nos fautes nous affligent plus que nos bonnes actions ne nous consolent ; c'est toujours la peine qui l'emporte dans la conscience comme dans le cœur.

Sophie Swetchine - Les Airelles (1860)

Ceux qui nous rendent heureux nous savent toujours gré de l'être ; leur reconnaissance est le prix de leurs propres bienfaits.

Sophie Swetchine - Les Airelles (1860)

Allons toujours au-delà des devoirs tracés et restons toujours en deçà des plaisirs permis.

Sophie Swetchine - Les Airelles (1860)

Il est des coupables dont la justification n'est nulle part et l'excuse partout.

Sophie Swetchine - Les Airelles (1860)

Celui qui pour donner ne s'est pas imposé de privations n'a fait qu'effleurer les joies de la charité. Nous devons notre superflu, et le bonheur dans le devoir, c'est d'en dépasser les limites.

Sophie Swetchine - Les Airelles (1860)

Avoir des idées, c'est cueillir des fleurs ; penser, c'est en tresser des couronnes.

Sophie Swetchine - Les Airelles (1860)

Il est des choses qu'on ne peut s'empêcher de savoir mais qu'il n'est jamais permis de s'avouer.

Sophie Swetchine - Les Airelles (1860)

Les cœurs aimants sont comme les indigents, ils vivent de ce qu'on leur donne.

Sophie Swetchine - Les Airelles (1860)

Le mot de malheur est comme la parole d'un honnête homme : il tient tout ce qu'il promet.

Sophie Swetchine - Les Airelles (1860)

L'humilité est une cuirasse qui amortit les coups portés par l'hostile volonté humaine, mais cette cuirasse fait défaut au cœur.

Sophie Swetchine - Les Airelles (1860)

On peut se faire une solitude au fond de son cœur au milieu de la vie dissipée du monde. On peut aussi, quand l'isolement accable dans la solitude, s'y créer des êtres à son choix, selon son âme et uniquement à son usage.

Sophie Swetchine - Les Airelles (1860)

Les caractères passionnés n'atteignent le but qu'après l'avoir dépassé.

Sophie Swetchine - Les Airelles (1860)

Nous ne jugeons pas les hommes sur ce qu'ils sont en eux-mêmes, mais sur ce qu'ils sont relativement à nous.

Sophie Swetchine - Les Airelles (1860)

Que la pureté est difficile pour les âmes pures ! Un peu de poussière d'étamine suffit pour ôter au lis sa blancheur.

Sophie Swetchine - Les Airelles (1860)

Il n'y a que deux futurs que l'homme puisse s'appliquer avec certitude et sans orgueil : Je souffrirai, je mourrai.

Sophie Swetchine - Les Airelles (1860)

Une chanson anglaise commence par ces mots : L'amour frappe à la porte. — Il y frappe moins souvent qu'il ne la trouve ouverte.

Sophie Swetchine - Les Airelles (1860)

Il y a des gens qui ne parlent jamais d'eux-mêmes, mais c'est pour y penser toujours.

Sophie Swetchine - Les Airelles (1860)

A force d'agir comme on devrait penser on finit par penser comme on doit agir.

Sophie Swetchine - Les Airelles (1860)

Montrer imprudemment ce qu'il y a de plus vulnérable dans notre sensibilité, c'est inviter à y frapper.

Sophie Swetchine - Les Airelles (1860)

Que notre vie soit pure comme un champ de neige où nos pas s'impriment sans laisser de souillure.

Sophie Swetchine - Les Airelles (1860)

Dans la saison qui dépouille la nature, il n'est pas de brise, de souffle si léger qui ne soient assez forts pour détacher la feuille de l'arbre. Dans l'automne du cœur, il ne se fait pas un mouvement qu'il n'emporte un bonheur ou une espérance.

Sophie Swetchine - Les Airelles (1860)

3 - La liste des auteurs célèbres :

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