Les seuls plaisirs sur lesquels compte le sage sont ceux qui dépendent de lui ; car rien n'est à nous de ce qu'un autre peut nous ravir ; c'est ce qui donne aux plaisirs intellectuels une valeur inestimable. Ils sont toujours à notre disposition, ils nous conduisent toujours à quelque nouvelle jouissance, jamais on ne s'en rassasie ; ils nous élèvent dans une sublime sérénité, au-dessus des intérêts de ce monde mortel, à la contemplation de la vérité et de la nature, de la matière et du mouvement, des lois qui lient leur existence, et de l'Être éternel qui les a créés et assujettis à ces lois.