La tristesse est un poison, c'est le chagrin qui la fait naître, et la crainte qui l'entretient.
Il n'y a que les nobles âmes qui puissent ressentir certaines tristesses et verser certaines larmes.
La tristesse sans larmes, sèche, heurte le cœur comme un marteau ! C'est la plus pénible à sentir, et cependant il faut la porter comme une autre !
La tristesse et la malchance sont contagieuses comme la fièvre typhoïde.
Une grande joie comme une grande tristesse produisent cet effet sur les bonnes natures, de les rendre meilleures.
Le sommeil a passé l'éponge sur ma tristesse d'hier, mon serrement de cœur a disparu.
La tristesse qui agit est une tristesse relativement bien portante.
La tristesse pure est aussi impossible que la joie pure.
La gaieté de ceux que nous aimons nous offusque lorsque nous sommes dans la tristesse, non que nous jalousions leur joie, mais parce qu'elle jette une note discordante dans le concert des cœurs.
Lorsque Dieu nous refuse les joies du cœur, c'est qu'il veut savoir si nous saurions l'aimer dans l'isolement et la tristesse. Il serait trop facile de le faire dans le bonheur et dans la reconnaissance.
Le supplice extrême pour un cœur, la tristesse de n'être attendu de personne.
La joie et le rire allongent la vie autant que la tristesse et les larmes l'abrègent.
Les tristesses de la vie se dissipent aux rayons de l'amour fraternel comme les gelées d'automne fondent le matin quand le soleil se lève.
La tristesse de certaines femmes est une enseigne sur laquelle on peut lire : Ici, on demande des consolateurs.
La tristesse est à la mélancolie ce qu'une nuit pleine de nuages est à une pâle journée d'automne. Dans l'une, le soleil a disparu ; dans l'autre, il se laisse entrevoir à travers la brume et le feuillage décoloré. La tristesse est le deuil et le regret du bonheur qui nous fuit ; la mélancolie est la langueur et le rêve des joies qu'on ne peut atteindre. La tristesse se nourrit de souvenirs et de larmes, et la mélancolie se nourrit encore d'espérances, mais d'espérances où le sourire est mêlé de pleurs.
De même que la mer a ses vagues murmures, l'âme humaine a ses vagues tristesses qui sont les précurseurs d'un bonheur qui nous fuit ou d'un danger qui nous menace.
La peine, le plaisir, la joie, la tristesse, n'ont pas de point fixe où ils puissent s'arrêter. Tel a pensé mourir de joie quand il a obtenu son premier emploi : il est monté, dans la suite, à de plus hautes dignités, et est mort de douleur pour n'avoir pas obtenu la première de toutes.
Il est certaine tristesse qui ressemble à une belle nuit après un beau jour, et qui répand sur le cœur sa rosée avec ses ombres.
La tristesse du cœur abat l'esprit, et rend l'âme mélancolique.
Quand la tristesse nous domine, elle ne se rend pas moins agréable que la joie.
La raison ne défend pas la tristesse, mais elle en modère l'excès.
La tristesse succède au malheur, comme la misère au naufrage.
La tristesse engendrée par le renversement de toutes nos espérances est une maladie qui ôte l'appétit, détruit le pylore, et change toutes les conditions de la plus forte vie.
Le cœur du sage est hanté par la tristesse, le cœur du fou par la gaieté.
Plus la tristesse évide l'intérieur de votre être, plus vous pouvez contenir de la joie.
La tristesse empêche de rire, et qui ne peut plus rire est mort.
Ceux que notre tristesse n'intéresse pas, nous pardonnent rarement l'ennui qu'elle leur inspire.
On se fait parfois une religion de sa tristesse farouche, et toute distraction paraît impie.
La gaieté et l'incurable tristesse se lève comme un grain noir au fond de mon horizon, incurable pourquoi ? Par la désillusion.
La tristesse incurable se cache parfois au fond d'une apparente sérénité.
Si la tristesse attendrit l'âme, une profonde affliction l'endurcit.
La seule tristesse qui se rencontre dans cette vie vient de notre incapacité à la recevoir sans l'assombrir par le sentiment que quelque chose en elle nous est dû.
Quand la tristesse ne se guérit pas par le temps, il n'en faut point chercher le remède ici-bas.
Ma tristesse est mon château.
Mieux vaut la tristesse que le rire, car on peut avoir le visage triste, mais le cœur joyeux.
Qui est sans trouble est sans tristesse ; qui est sans tristesse est heureux.
La tristesse me prend quand je songe qu'un jour je ne pourrai peut-être plus me promener ainsi, dans ce Paris qui m'est si cher, et qu'un jour aussi il me faudra quitter ce monde, ces choses, cesser de vivre enfin. Je me le dis quelquefois, moi dont les sens sont si calmes, dont la vie est si sage. Qui sait si la plus vive sensation qu'on puisse avoir de vivre n'est pas de posséder une femme, des femmes.
La tristesse est le poison de l'âme.
La tristesse et la joie vivent côte à côte chez certains êtres ; elles sont presque inséparables et se succèdent avec une rapidité incompréhensible.
La tristesse et l'ennui sont de mauvais conseillers.
Joie et tristesse sont mariés ensemble?