C'est un brave, et la mort d'un homme est chose grave.
Vous me manquez, je suis absente de moi-même.
Il faut n'avoir point d'âme pour ne point acquitter les vœux qu'on fait aux saints.
Souviens-toi que si tu meurs, je meurs.
Soyons heureux ! buvons, car la coupe est remplie ; cette heure est à nous, et le reste est folie !
La vengeance est boiteuse, elle vient à pas lents, mais elle vient.
Nous aimons tous deux la même femme, je vous hais, je vous hais, oui je te hais dans l'âme !
Vous êtes insensé si quelque espoir vous leurre.
Vos amis sont au pouvoir des miens, et ne réclamez pas leur épée impuissante, pour trois qui vous viendraient, il m'en viendrait soixante.
Les femmes ont toujours un amour tout prêt pour votre amour.
Je suis fille noble, et de ce sang jalouse : Trop pour la concubine, et trop peu pour l'épouse !
Il ne peut être rien entre nous.
Des deux amants ; à moi la dame, à vous le brigand.
Mon pas cherche ton pas et le presse et le suit !
Ma vengeance qui veille, avec moi toujours marche et me parle à l'oreille !
Un instant, entre aimer et haïr, je suis resté flottant.
J'ai vu dans sa belle âme tant d'amour, de bonté, de tendres sentiments, que madame, à coup sûr, en a pour deux amants.
Ô l'insensé vieillard, qui la tête inclinée, pour achever sa route et finir sa journée, a besoin d'une femme, et va, spectre glacé, prendre une jeune fille ! ô vieillard insensé !
Ah ! quand l'amour jaloux bouillonne dans nos têtes, quand notre cœur se gonfle et s'emplit de tempêtes, qu'importe ce que peut un nuage des airs, nous jeter en passant de tempête et d'éclairs !
J'ai tant besoin de vous pour oublier les autres !
On n'est pas maître de soi-même, amoureux comme je suis de toi.
J'en suis amoureux fou ! les yeux noirs les plus beaux ! deux miroirs ! deux rayons ! deux flambeaux !
Tout marche, et le hasard corrige le hasard ; de là vient l'équilibre, et toujours l'ordre éclate.
Où vais-je ? je ne sais : mais je me sens poussé d'un souffle impétueux, d'un destin insensé.
Il importe peu quand la voix parle haut, quelle langue elle parle.
Je suis un homme heureux, et je veux qu'on m'envie !
Un baiser d'amant, de mari, de jaloux : Ah ! vous serez à lui, madame, y pensez-vous ?
Partons d'un vol égal vers un monde meilleur !
De ces restes d'amour, d'amitié, moins encore ; croyez-vous apaiser la soif qui me dévore ?
Si jamais femme aimée a tremblé dans tes bras ; attends jusqu'à demain, demain tu reviendras.
Je n'ai rien vu, rien dit ; j'efface tout, j'oublie !
Le bonheur est chose grave, il veut des cœurs de bronze et lentement s'y grave.
Mon époux ! en lui seul je respire.
Puisqu'il faut être grand pour mourir, je me lève !
C'est douce chose de se parler d'amour la nuit quand tout repose.
Oh ! l'amour serait un bien suprême, si l'on pouvait mourir de trop aimer !