Un poète a écrit le Paradis perdu ; un autre poète a écrit les Ténèbres. Entre Éden et les Ténèbres il y a le monde ; entre le commencement et la fin il y a la vie ; entre le premier homme et le dernier homme il y a l'homme. L'homme existe de deux façons : selon la société et selon la nature. Dieu met en lui la passion ; la société y met l'action ; la nature y met la rêverie. De la passion combinée avec l'action, c'est-à-dire de la vie dans le présent et de l'histoire dans le passé, naît le drame. De la passion mêlée à la rêverie naît la poésie proprement dite. Quand la peinture du passé descend jusqu'aux détails de la science, quand la peinture de la vie descend jusqu'aux finesses de l'analyse, le drame devient roman. Le roman n'est autre chose que le drame développé en dehors des proportions du théâtre, tantôt par la pensée, tantôt par le cœur.(Les Rayons et les Ombres sur Wikipédia)
Tout m'attriste, avenir que je vois à faux jour, aigreur de la raison qui querelle l'amour.
Fais passer ton esprit à travers le malheur, comme le grain du crible, il sortira meilleur.
Dans l'opprimé d'hier, l'oppresseur d'aujourd'hui.
Dieu qui sourit et qui donne et qui vient vers qui l'attend, pourvu que vous soyez bonne, sera content. Le monde où tout étincelle, mais où rien n'est enflammé, pourvu que vous soyez belle, sera charmé. Mon cœur, dans l'ombre amoureuse où l'enivre deux beaux yeux, pourvu que tu sois heureuse, sera joyeux.
Souvent le cœur d'une femme est l'explication de Dieu.
L'homme au hasard choisit sa route, et toujours, quoi que nous fassions, comme un bouc sur l'herbe qu'il broute, vit courbé sur ses passions.
Lorsque la mort nous réclame, l'esprit des sens brise le sceau, car la tombe est un nid où l'âme, prend des ailes comme l'oiseau !
Si près de toi quelqu'un pleure en rêvant, laisse-le pleurer sans en chercher la cause. Pleurer est doux, pleurer est bon souvent pour l'homme, hélas ! sur qui le sort se pose. Toute larme lave quelque chose.
Toutes les passions s'éloignent avec l'âge, l'une emportant son masque et l'autre son couteau, comme un essaim chantant d'histrions en voyage, dont le groupe décroît derrière le coteau.
Dans ce monde de mensonges, moi, j'aimerai mes douleurs, si mes rêves sont tes songes, si mes larmes sont tes pleurs !
L'espoir c'est l'aube incertaine, c'est la dorure lointaine d'un rayon mystérieux.
Laisse-moi t'aimer dans l'ombre, triste, ou du moins sérieux : La tristesse est un lieu sombre, où l'amour rayonne mieux.
Quand la prospérité s'envole, le pouvoir tombe et s'enfuit : Un peu d'amour qui console vaut mieux et fait moins de bruit.
Aimer, c'est comprendre les cieux ; c'est mettre, qu'on dorme ou qu'on veille, une lumière dans ses yeux, une musique en son oreille !
Blâmer tout c'est ne comprendre rien.
Profitez de ce temps si doux, vivez ! la joie est vite absente.
Jeune homme on te maudit, on t'adore vieillard !
Dieu met en lui la passion ; la société y met l'action.
Que peu de temps suffit pour changer toutes choses !
Ami, cache ta vie et répands ton esprit.
Le poète en des jours impies vient préparer des jours meilleurs. Il est l'homme des utopies ; les pieds ici, les yeux ailleurs.