Les Rayons et les Ombres est un recueil de poésie composé de 44 poèmes écrits après 1830 et publié en 1840 par Victor Hugo. Par cette publication, Victor Hugo prétend amener la poésie au plus près des hommes, leur faire parcourir des chemins universels, au-dessus des luttes et des partis. En quelque sorte, il pense mettre sa pensée au service d'une « Œuvre civilisatrice ». Les Rayons traversent l'univers joyeux de la beauté, de l'amour, de la nature en fête et du souvenir des jours heureux ; à l'opposé, Les Ombres expriment la tristesse, les morts, les rois, les héros oubliés. Ensemble, ils forment la vie. Les Rayons sont interprétés comme un symbole de la connaissance (d'où la mission de guide du poète) ; à l'inverse, Les Ombres sont interprétées comme un symbole de l'ignorance, le poète a la mission de guider les gens, en éclairant les Ombres. Préface de Victor Hugo du 4 mai 1840 : Un poète a écrit le Paradis perdu ; un autre poète a écrit les Ténèbres. Entre Éden et les Ténèbres il y a le monde ; entre le commencement et la fin il y a la vie ; entre le premier homme et le dernier homme il y a l'homme. L'homme existe de deux façons : selon la société et selon la nature. Dieu met en lui la passion ; la société y met l'action ; la nature y met la rêverie. De la passion combinée avec l'action, c'est-à-dire de la vie dans le présent et de l'histoire dans le passé, naît le drame. De la passion mêlée à la rêverie naît la poésie proprement dite. Quand la peinture du passé descend jusqu'aux détails de la science, quand la peinture de la vie descend jusqu'aux finesses de l'analyse, le drame devient roman. Le roman n'est autre chose que le drame développé en dehors des proportions du théâtre, tantôt par la pensée, tantôt par le cœur. (Source : Wikipédia)