Je déteste embrasser les mecs à moustaches, ça gratte !
L'âme est un navire imposant qu'il faut manœuvrer avec prudence.
Le chagrin d'amour est plus douloureux que le chagrin d'amitié, une part d'irrationalité entre en jeu, c'est vite obsessionnel ces conneries-là. Insoutenable. Mais ça passe vite, et ne laisse aucune trace. Une meuf, ça se remplace. Ce n'est pas trop compliqué d'avoir envie de coucher avec une fille. Elles ont toutes plus ou moins quelque chose qui justifie qu'on s'intéresse à leur cas.
Je suis une ninja de l'amour, ce que j'aime c'est les débuts d'histoire. Les mecs n'ont pas le temps de se lasser, je suis déjà avec un autre.
Écrivain, c'est zéro pouvoir. C'est pour ça que t'en vois plein qui passent plus de temps à essayer de se faire un réseau ou d'avoir un petit boulot de chroniqueur à la télé ou à la radio qu'à écrire. Il faut être con comme je le suis pour se consacrer exclusivement à l'écriture.
Je ne connais rien d'aussi doux que la tête de ma petite qui s'endort contre mon épaule.
Les choses ont la valeur qu'on leur donne, je ne trahis pas la mère de ma fille, ni la femme que j'ai épousée. C'est une bonne mère. Elle est droite, régulière, responsable. Je peux crever demain, la petite est entre de bonnes mains.
Plus on s'approche du sommet dans la hiérarchie, plus la lutte est rude.
Seuls les tout petits chefs jouissent de leur pouvoir – au-dessus, on ne connaît que la peur de se faire poignardes dans le dos, la rage des trahisons et le poison des fausses promesses.
Chaque fois que je m'excite pour un truc, ça s'avère être une connerie.
Passé quarante ans, tout le monde ressemble à une ville bombardée.
Arrête de m'embrasser tout le temps, je ne suis pas un doudou !
On ne fait pas des enfants avec une meuf sous prétexte qu'elle nous fait bander.
Je peux vivre au coup par coup, en coups durs de plus en plus durs.
Tous les racistes ont un bon ami africain. Ils ne sont pas débiles. Ils savent qu'au cas par cas, il faut toujours des exceptions.
On ne déteste cordialement que ceux qu'on côtoie de près.
On ne peut faire une connerie et dans la foulée prétendre qu'on la regrette.
Quand on picole tout seul chez soi c'est difficile de se dire qu'on a l'alcool festif, qu'on est un bon vivant, on est forcément confronté à l'aspect un peu glauque de ce qu'on cherche.
L'ancien mauvais garçon devenu grand bavard ressemble à un enfant qui moulinerait du sabre dans l'espoir de dissuader les mauvaises idées de l'approcher. Il en a lourd sur le cœur, et il parle comme on court.
Le bonheur, c'est surtout ne jamais faire chier, être convenable, y a pas mieux.
Faute de pouvoir goûter la bonne soupe, on crache dedans.
Tant qu'on n'exerce pas le pouvoir on n'a pas idée de ce que c'est. On pense que c'est s'asseoir à son bureau, donner des ordres, ne jamais être contrarié. On imagine que c'est une facilité. Au contraire, les humiliations sont violentes, tout en haut, et personne n'est là pour vous écouter si vous avez envie de geindre. C'est la cour des grands, pas le bac à sable pour les petits agneaux.
Plus on monte dans la hiérarchie, plus les concessions coûtent. Et plus on doit en faire.
Avoir du pouvoir, c'est garder le sourire quand on se fait casser les côtes par plus puissant que soi.
Si je dors entre tes bras c'est qu'une autre que toi n'a pas voulu de moi.
Mieux vaut se faire arracher le cœur plutôt que trahir une promesse.
Les hommes ont ceci de très particulier qu'ils tendent à mépriser ce qu'ils désirent.
Toi, le bon Dieu, au lieu de te donner un cerveau, il aurait mieux fait de te creuser un deuxième trou du cul, parce que tu chies plus que tu penses !
Difficile de donner un âge à celui que l'alcool a attaqué. C'est le prototype du Français qui aime trop le vin, nez déformé, la fraise, visage bouffi, voix d'outre-tombe, les dents jaunes et avariées.
Chez un chanteur le talent se reconnaît ; quand on a l'oreille, il est une évidence.