Lettre de meilleurs voeux d'un fils marié à ses parents.

Lettre de bonne et heureuse année

Lyon, le 31 décembre 1885.
Mes chers parents,

Voici venir une époque où je me suis toujours fait un devoir et une douce habitude de vous exprimer combien j'ai pour vous de sincère reconnaissance et de vive affection. Ces sentiments, si naturels dans le cœur d'un fils, les années n'ont fait que les accroître et les fortifier ; car la réflexion me fait voir tous les jours que vous avez été pour moi de bons et sages parents, et que, par vos conseils à la fois bienveillants et sincères, par la prudente direction que vous avez su imprimer à ma jeunesse, vous m'avez imposé une dette de gratitude et d'amour que je serai toujours impuissant à payer. Du moins ne veux-je jamais l'oublier, et suis-je heureux, en ce jour, de vous le redire encore une fois.

Ma femme se joint à moi pour vous offrir l'expression de ses vœux pour votre bonne santé et pour votre bonheur, et mon petit Ernest ne peut se consoler de ne pas embrasser son bon grand-père et sa bonne grand-mère.

Je suis, avec un respect affectueux,
Mes chers parents, votre fils dévoué.

Philippe Belvaux
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