Ma belle déesse en qui j'ai foi.

Titre : Ton cou si charmant.

Recueil : Les élégies, sonnets et chansons (1853)
Je regardais de blanches tourterelles
Au collier noir,
Ainsi que toi, gracieuses et belles.
Il fallait voir
Comme l'amour faisait trembler leurs ailes
Contre leur corps.
À ces ébats, à cette douce étreinte,
À ces transports,
Je m'écriai : Jolis oiseaux, sans crainte
Et sans remords,
Vous vous aimez et le prouvez sans cesse,
Tandis que moi,
Je souffre en vain, car la belle déesse
En qui j'ai foi,
Tend peu souvent sa bouche enchanteresse
À son amant,
Et ne veut pas qu'à mon gré je caresse
Son cou charmant.

Jules Guillemin
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