Titre : La mer et ses vagues.
Recueil : Amour et poésie (1854)
Notre pays regretté, c'était la mer immense
Qui scintillait aux feux d'un soleil éclatant !
Tantôt calme et limpide et tantôt en démence,
Et rongeant les rochers ! — Toujours belle pourtant.
Qui mollement d'abord sur ses vagues balance
Tous ces hardis vaisseaux pavoisés en partant,
Et qui les brisera demain, dans le silence
Des sombres profondeurs, la nuit, les emportant.
Mais la mer, ce jour-là, perfide enchanteresse,
Baisant vos petits pieds, sur le sable argenté
Leur jetait son écume ainsi qu'une caresse ;
Le ciel resplendissait, plein de sérénité,
Et vos yeux bleus, baignés de larmes de tendresse,
Me disaient que l'amour dure l'éternité !
Éliacin Greeves