On ne fait pas des processions pour tailler les vignes.
Bourgeon qui pousse en avril, le vigneron met peu de vin au baril.
Une bonne terre mal labourée ne produit jamais bon fruit.
Des neiges et un bon hiver mettent bien des biens à couvert.
Une excellente terre produira de bonnes récoltes pourvu qu'elle soit bien cultivée.
Toute poule qui glousse continuellement n'est pas celle qui pond le plus.
On ne recueille pendant l'hiver que ce qu'on a semé durant l'été.
Des feux de la Saint-Jean naissent les étoiles des nuits d'été.
L'antan du printemps dérange le temps ; celui de l'automne un beau temps nous donne.
Quand les nuages sont au-dessus d'Urban, s'il ne pleut pas aujourd'hui, il pleuvra demain.
Quand le Ventoux a son chapeau, s'il ne pleut pas de suite, ce sera bientôt.
Toute neige attend une autre neige.
Le lever matin enrichit, et le lever tard appauvrit.
Rouges nuages à l'aurore, de la pluie ou du vent encore.
Souvent le dicton populaire renferme un avis salutaire.
Du midi jusqu’au couchant, il est bien des bêtes aux champs.
Que le bétail ait à l'étable le nécessaire et l'agréable.
Dieu mesure le froid à la brebis tondue.
Doublez votre fumier, vous doublez votre champ.
Prodigue de fumier, riche de paille, gueux de blé.
Pour celui qui n'a point de prunes, les prunelles sont bonnes.
Avec le blé se cueille et la paille et l'ivraie.
Tout pays a son habitude.
Court sermon et long dîner, cela ne saurait damner.
L'ivrogne est un bon crève-soif.
Toujours du travail, mais jamais trop.
L'abondance des bois fait la cherté des blés.
Paysan, garde-toi des noix quand elles vont de trois en trois.
Concasse le noyau si tu veux avoir l'amande.
Fleurs de printemps sont fruits d'automne.
Celui ne sait qu'est vendre vin, qui de mai n'attend pas la fin.
Le vent d'autan remplit la gourde, le vent d'ouest la rend moins lourde.
En mars si la gelée est forte apprête baril et comporte ; mais s'il gèle fort en avril laisse là comporte et baril.
Poulets avant saint Jean et chaponneaux après.
Tout chien qui jappe ne mord pas.
Brebis rogneuses font les autres teigneuses.
Si ta bête au dehors travaille, donne-lui de la paille ; quand elle reste à la maison, donne-lui du son.
Qui ne travaille pas poulain, bien sûr travaillera roussin.
Dieu le bœuf donne, et non les cornes.
Neige de février fuit comme un lévrier.
Mieux vaut ce que te fait de part, le vent d'autan que le brouillard.
Jamais d'orage si funeste qu'après quelque chose ne reste.
Jamais ne grêle en une vigne qu'en une autre il ne provigne.
Si la bise vient du couchant, la pluie arrive incontinent.
Bordeaux clair, montagne obscure, le temps se rassure.
Quand la cerise périt, tout s'ensuit.
L'an favorable au champignon, à la châtaigne est aussi bon.
Qui veut labour mal fait doit le payer d'avance.
De pique-bœufs il est plusieurs, et très peu de bons laboureurs.
Faut semer l'avoine en courant, faut semer son orge en dormant.
Beaucoup de paille, peu de grain.
Comme tu sèmeras tu moissonneras.
Pour bien semer, l'heure opportune ne dépend pas du jour de lune ; ce que doit craindre le bouvier, c'est de jeter son grain dans un bourbier.
Sillon tordu, le blé plus dru.
Le meilleur engrais de la terre, est le pied du propriétaire.
Bien qui ne s'améliore bientôt se détériore.
De paille une bonne poignée en donne deux de bon fumier ; cette quantité bien soignée en fait quatre pour le grenier.
Plus les labours sont nombreux, plus les grains sont savoureux.
Terre dont la chaux fait le lard, ne produit que pour le vieillard.
Avec la chaux terres renouvelées n'enrichiront que les têtes pelées.
Tu n'emploieras ton labeur qu'en terre de bonne senteur.
En terrain abrupte ou pendant ne place jamais ton argent.
Terre de mauvaise nature, quand il pleut elle devient dure ; au moindre sec elle se colle ; au moindre vent elle s'envole.
Pour récolter plus donne à la terre ce qu'elle préfère.
Ne choisis pas le champ que choisit l'alouette.
Terre noire fait du bon blé ; la blanche fait l'épi grainé.
Noir terrain porte grain et bien ; le blanc terrain ne porte rien.
Bonne terre est qui la main lasse, ou qui se trouve noire et grasse.
Saison vaut mieux que labouraison.
Mieux vaut un bon temps que bons champs.
Chaque façon d'un arrosement a le don.
Bon temps, bon laboureur, avec bonne semence, donnent du pain en abondance.
Seigneur, rivière et grand chemin, sont toujours un mauvais voisin.
En belle fille trop bavarde, en vigne qu'un chemin regarde, en champ qu'une rivière garde, en maison trop près d'un couvent ne place jamais ton argent.
Le premier épargné est le premier gagné.
II n'est chose aucune si vile qui ne serve et ne soit utile.
Défaut de soin est pis que défaut de savoir.
Mieux vaut règle que rente.
L'on connaît le maître à l'ouvrage, et souvent le cœur au visage.
Ne pas semer à raison de la terre, mais du fumier que l'on peut faire.
Travail à forfait, Travail mal fait.
Fiez-vous trop sur un valet, et vous deviendrez ce qu'il est.
Achète tant loin que voudras, mais vends tant près que tu pourras.
Qui saurait la chance des dés, la vente et la valeur des blés, il serait bientôt riche assez.
II faut vaner du vent qui souffle.
Sa terre ne doit pas gérer qui n'aime de la réparer.
Acheter à la foire et vendre à la maison.
Pour néant plante qui ne clos.
Maison bâtie et coteau complanté nul ne saura ce qu'il en a coûté.
Avant que de te marier cherche maison pour habiter, et bonne terre à cultiver.
Les hommes font les biens, mais non les biens les hommes.
Pain d'un jour, vin d'un an et farine d'un mois.
De votre bien baillerez au fermier ce que ne pourrez manier.
Celui son bien ruinera qui par autrui le maniera.
Au grand terroir louange donne, à semer le petit t'adonne.
Le maître, dès son réveil, au ménage est un soleil.
L'expérience fait la science.
Pour chaque maître nouveau, toute hauteur est un château.
Au logis n'est rien si du dehors ne vient.
Cuisinier, pêcheur et chasseur, trois gourmands de peu de valeur.
À courir foires et marchés, un qui gagne, cent écorchés.
Pot au feu doit être tenu sur chaque état et revenu.
Pain trop tendre et bois trop vert mettent la maison au désert.
Grande maison, petite cuisine.
Mal soupe qui trop dîne.
Grande cuisine, pauvreté voisine.
Un peu répété coup sur coup finit par produire beaucoup.
Ne rien perdre du nécessaire à l'homme, aux bestiaux, à la terre.
Les mains noires font le pain blanc.
Bouche qui de peu se contente d'un pré se prépare la rente.
Qui le temps par trop attendra, à la fin le temps lui faudra.
Ce n'est pas le tout de courir, de bonne heure il faut partir.
Le renard non matineux n'a pas le museau plumeux.
Cherté prévue arrive peu.
Toujours meilleur tenir qu'attendre.
Suis l'Evangile, aime bien ton prochain, mais ne fais pas de ta haie un chemin.
Avec bonté Dieu tend la main à qui sait se lever matin.
Ce que Dieu mouille, Dieu le sèche.
Ensemencer sa terre est se fier à Dieu.
Se lever tôt ne vieillit pas.
Pour Dieu qui donne son bien, ne le diminue en rien.
Avec du fumier on ne connaît pas de mauvaises terres.