La colère est l'écueil de la sagesse.
Une petite troupe de chameaux jointe à une autre en fait une grande.
Celui qui a engendré des enfants ne meurt pas tout entier.
Enquiers-toi de ton voisin avant de t'enquérir de la maison.
Ô le médecin ! guéris-toi toi-même, avant de vouloir guérir les autres.
Quand on est dans l'embarras on distingue l'ennemi de l'ami.
Celui qui prête à usure, un chien vaut mieux que lui.
Gardez-vous de la fierté, car elle a porté Eblis à ne pas vouloir se prosterner devant Dieu.
Gardez-vous de l'envie, car elle anéantit les bonnes œuvres, ainsi que le feu anéantit le bois en le consumant.
Le plus fort châtiment des hommes à l'égard des hommes est en ce monde ; le plus fort châtiment de Dieu à l'égard des hommes méchants sera au jour dernier.
Lorsque l'un de vous se prosterne devant Dieu, qu'il ne s'agenouille pas comme le chameau, mais qu'il place ses mains au-devant de ses genoux.
Lorsque vous adressant à un Juif ou à un Chrétien, vous voulez exprimer des vœux favorables, dites : Que Dieu augmente votre bien et fasse prospérer votre enfant.
Lorsque l'un de vous est appelé à rendre la justice parmi les Musulmans, il doit s'abstenir de juger étant en colère : son devoir est d'aplanir leurs différends dans le recueillement, en audience et en donnant des conseils.
Epargnez le châtiment aux personnes de considération, à moins qu'il ne s'agisse des peines prononcées par la loi de Dieu.
Tout Musulman qui habillera un Musulman dépourvu de vêtements sera sous la garde de Dieu, tant qu'il restera un morceau des vêtements donnés sur le corps de celui qui les aura reçus.
Dieu, qu'il soit exalté ! nourrira des aliments réservés aux élus le Musulman qui aura apaisé la faim d'un Musulman.
Tout Musulman qui habillera un Musulman dépourvu de vêtements sera vêtu par Dieu en l'autre monde, des habits verts du paradis.
Efforcez-vous de faire de bonnes œuvres, d'exalter Dieu, de le louer, de l'adorer, de proclamer sa grandeur, et de répéter souvent la formule : Il n'y a de force et de puissance qu'en Dieu.
Il est du devoir de celui qui visite un malade de ne pas manger chez lui.
Lorsqu'une mouche tombe dans votre boisson, il faut l’y plonger tout entière, puis l'en retirer, car dans l'une de ses ailes, il y a du mal, et dans l'autre le remède.
Lorsque la nourriture est servie, prenez autour du plat et laissez-en le milieu, car la bénédiction du Ciel y descendra.
Lorsque le repas est servi, que ce soit le chef des convives qui commence par se servir, ou bien le maître de la maison, ou bien le plus honorable des convives.
Lorsque l'un de vous oublie de prononcer le nom de Dieu avant de manger, qu'il récite, aussitôt qu'il s'en aperçoit, le commencement et la fin de la formule du Bismillāh.
Lorsque vous passez auprès de gens enclins au mal, saluez-les : leur méchanceté et leur fureur s'éteindront à votre égard.
Celui qui salue le premier est exempt de fierté.
Celui qui descend chez des gens ne doit jeûner qu'avec leur permission.
Le récit le plus vrai est celui que l'on rapporte en éternuant.
Dieu hait la malpropreté et le désordre.
Les malheurs viennent à la façon des grues, qui volent à la file les unes des autres.
Qui est honoré des femmes les honore, et qui est méprisé les méprise.
On ne doit pas appeler indistinctement confiseurs tous ceux qui rangent des assiettes.
Jamais la lâcheté n'a immortalisé personne.
Qui prend et rend n’est jamais repoussé.
Un bon légume ne vient que d'une terre bien cultivée, et soignée.
Une nuit d'anarchie est plus funeste que cent ans de tyrannie.
Pauvre personnage que le chef dont les inférieurs n'écoutent pas la parole !
Ô croyants ! faites l'aumône des meilleures choses que vous avez acquises. Ne distribuez pas en largesses la partie la plus vile de vos biens.
La cupidité est une pierre lisse sur laquelle trébuchent les gens d'étude.
Quand vient l'heure de la mort, le plus vaste champ parait petit.
D'une source qui ne tarit pas, il ne sort qu'un filet d'eau.
Quand le rat et la belette font la paix, gare à la boutique du fruitier !
Dieu ne nous donne jamais à porter plus que nous ne pouvons.
L'homme qui voit de la beauté dans le mal, l'aura bientôt fait.
Dieu a créé les hommes pour le combat.
Celui-là est prince qui ne reconnait pas de prince.
Tout chien aboie s'il veut quand il est à sa porte, comme le lion peut rugir dans sa forêt.
Écho, fille de la montagne, tu ne dis que ce que l'on dit.
La fortune vient à qui ne va pas à elle.
Il est rare que ce qui a reculé avance.
Le plus vil des hommes est celui qui s'excuse auprès d'un homme vil.
Les grands génies se développent de bonne heure : l'aigle plane dans les airs en sortant de son nid.
Ne rince pas avec du vinaigre la coupe de l'amitié.
Les bonnes choses prodiguées deviennent sans prix : dans le pays des palmiers, on nourrit les ânes avec des dattes.
Les grandes choses dérivent souvent des petites.
Proche est loin, loin est proche.
L'homme sans caractère n'est propre à rien ; semblable à l'autruche, qui n'est ni oiseau ni chameau.
Un homme sans science est semblable à un fleuve sans eau.
Quand Dieu veut exécuter ce qu'il a arrêté, la sagesse des plus grands hommes se perd jusqu'à ce que son décret soit rempli.
Le lâche reçoit la mort d'en haut.
Le temps fuit et emporte avec lui tout ce que nous laissons échapper.
Les bons chevaux savent à quels cavaliers ils ont affaire.
Le plus menteur est celui qui dit j'ai entendu.
Qui craint la mort sera atteint par elle dans quelque lieu que ce soit.
Prive-toi pour mieux jouir par la suite.
Qui allume une lampe en plein midi manquera promptement d'huile pour la nuit.
C'est dans les mauvais jours qu'on peut distinguer l'ami d'avec l'ennemi.
Concis et concluant est le meilleur des discours.
La correspondance épistolaire est une demi-conversation.
Beaucoup de reproches adressés à un ami ne font qu'altérer l'amitié.
Les femmes sont les filets de Satan.
On n'aime rien tant que ce qui est défendu.
Peu vaut mieux que rien.
Quand les affaires vous embarrassent par le commencement, prenez-les par la fin.
Heureux celui qui est instruit, par le récit des malheurs d'autrui, à éviter les malheurs où peut le conduire son imprudence ignorante ! Heureux celui à qui la comparaison des infortunes, avec un plus malheureux que lui, a appris à ne pas se plaindre et à gémir de sa propre condition !
Le meilleur du repentir est l'exiguïté de la faute.
La tempérance des désirs est richesse.
Longue expérience, étendue de sagesse.
Le sot se reconnaît à six attributs : il se fâche sans motif, il parle sans utilité, il se fie sans connaître, il interroge sur ce qui lui est étranger, il répond à tort et à travers, et il ne sait pas distinguer son ami de son ennemi.
Qui dit beaucoup de paroles dit des sottises.
L'erreur est fille de l'erreur.
Qui voit quand il fait jour y est vu aussi.
La mauvaise foi offre de grandes richesses.
Le nez dans les nues, et les fesses dans l'eau.
Deux choses, dont la meilleure est un mensonge, sont toutes deux mauvaises.
Dans le malheur vous apprendrez à connaître votre frère.
Qui a le pouvoir doit plus qu'un autre pardonner.
Au malheureux les malheurs se heurtent les uns aux autres.
Aux yeux du père son fils est beau.
Le meilleur parmi nous est celui qui agit le mieux envers sa famille.
La meilleure épée est le bon droit.
Il n'y a que ce qui est près de toi qui puisse te profiter.
Qu'Allah me sauve de la fièvre.
Plus l'infortune est grande, plus près se trouve Dieu.
La mort est plus proche de nous que la paupière de l'œil.
Même si tu es fille de sultan, tu finiras par te retrouver au-dessous d'un homme.
Un cavalier tout seul ne fait pas une razzia.
Le bon cheval se reconnaît à ses yeux.
Qui veut mentir cherche au loin des témoins.
Qui doit mourir, mourra.
Qui se justifie sans être coupable, s'accuse.
La jument suit son frein, la chamelle suit sa courroie, et le seau suit la corde.
Moi contre mes frères ; mes frères et moi contre mon cousin ; mes cousins, mes frères et moi contre le monde.
Si le métier n'enrichit pas il met à l'abri du besoin.
Un État sans justice est un fleuve sans eau.
Qui allume le feu doit savoir qu'il brûle.
Sois méfiant de la femme qui, après avoir poussé un soupir vers le ciel, en pousse deux vers la terre.
On ne peut utiliser que ce qu'on a appris à utiliser.