Les proverbes chinois.

Qui tortille trop le saule, tout pliant qu'il est, il se casse.

Le vrai fruit de l'étude est de régler sa vie.

La mer n'a pas de bornes ; le Kiang (fleuve chinois) n'a pas de fond.

Le respect attire le respect.

Il faut avoir beaucoup de vertu pour savoir vivre avec les gens qui en ont peu.

Que Dieu te garde de la femme qui n'est pas à toi et dont la main te caresse.

On dort mieux sous le chaume que dans un palais.

Qui ne maîtrise pas sa colère s'expose à commettre de grandes fautes.

Il n'y a aucun festin de durée perpétuelle ici-bas.

La vie la plus heureuse finit avant la mort.

Quand les comptes sont réglés, la balance des profits paraît.

Une bonne action ne franchit pas les portes, mais le bruit d'une mauvaise se propage jusqu'à cent lieues.

Les petites sources donnent naissance à de grands fleuves.

Celui qui sait se contenter est bientôt satisfait.

Les actes valent plus que les paroles.

La terrasse aux dettes est une haute construction.

L'orgueil est sujet aux chutes.

La faveur d'un empereur n'est pas héréditaire.

Ne critique pas les autres si tu ne veux pas être critiqué à ton tour.

Quand on a besoin d'une lampe, il faut y entretenir de l'huile.

Si tu aimes ton fils donne-lui le fouet, si tu ne l'aimes pas donne-lui des sucreries.

On a toujours assez de temps, quand on sait bien le ménager.

Ne mets pas la faux dans la moisson d'autrui.

À mesure que les connaissances s'étendent, le fruit de l'incertitude se dissipe.

Le puits n'est jamais trop profond, c'est la corde qui est souvent trop courte.

La paresse est une image de la mort.

Une image vaut dix mille mots.

L'abstinence est un joyau domestique.

Il faut deux yeux à ceux qui achètent les médecines, un à ceux qui les administrent aux malades ; il n'en faut aucun à ceux qui les prennent de la main du médecin.

L'homme propose, le Ciel dispose.

Une folle passion ne sert qu'à nous rendre la risée de tous.

La cloche de verre ne doit pas s'exposer aux coups du marteau d'or.

Peu de gens périssent par le poison, et cependant il fait horreur. Les délices de la volupté tuent des hommes sans nombre, et personne ne les redoute.

Là où les grandes armées se posent croissent bientôt les ronces et les épines.

Les honneurs et les richesses enfantent le luxe et l'orgueil.

L'indigence et l'obscurité produisent la vigilance et l'économie.

Contracter des liens d'amitié avec un homme, c'est faire alliance avec sa vertu.

On étouffe les vertus qu'on a quand on croit en avoir assez.

La femme laborieuse range toujours ses meubles ; le lettré studieux dérange continuellement ses livres.

Après une grande haine, il restera toujours une petite haine.

L'homme sobre qui a le nez rouge passe pour un ivrogne.

Cent Non font moins de mal qu'un Oui jamais tenu.

La plus grande vertu est comme l'eau, elle est bonne pour toutes choses.

Ce qui touche au vermillon vire au rouge, ce qui touche à l'encre vire au noir.

Qui bâtit loin du chemin en a pour trois étés.

Côtoyer et écouter les hommes méchants, c'est déjà un commencement de méchanceté.

Ne contez jamais aucune fable à des gens crédules, ils la prendraient pour une vérité.

La réputation d'un homme de bien est visible comme cigogne au milieu des poules.

Celui que le mandarin n'a jamais regardé de mauvais œil en justice est une pierre précieuse.

Empereur chasseur, dynastie perdue.

Tous les grains de riz qui sont dans votre soupe ont été arrosés de la sueur du laboureur.

Gouverne-toi bien, et tu sauras gouverner le monde.

Quiconque peut panser sa plaie est à moitié guéri.

L'eau du puits n'est pas ennemie de l'eau de source.

Une bonne abeille ne prend pas la fleur tombée.

Tous les fleuves vont à la mer, et la mer ne déborde pas.

De même que le fleuve retourne à la mer, le don de l'homme revient vers lui.

Le doigt sec ne peut ramasser le sel.

Avec de l'argent, on fait parler les morts ; sans argent, on ne peut pas faire taire les muets.

Le bœuf mange la paille, et la souris le blé.