On pose la tortue sur le canapé, et elle se dirige vers les ronces.
Les jours sont plus nombreux que les saucisses.
Le bien et le mal ne peuvent pas plus s'associer que l'eau et le feu.
Une éducation douce donne rarement des fruits amers.
Un bon ouvrier est toujours trop mal payé.
Consens à être poisson pendant quelques années, pour être cygne le reste de ta vie.
Le bon payeur est maître de sa bourse.
Il y a toute une moitié dans un commencement.
De la discussion naît bien souvent une bagatelle.
Dieu seul se suffit à lui-même.
La justice fait fleurir les cités.
Il y a bien plus d'esprit en friches que de terres.
Le malheur est le grand maître de l'homme.
La justice est le sel de la vie.
Rien n'est plus stérile que l'amour de la renommée.
Le plus bel ornement de la femme est son silence.
La témérité n'est pas toujours heureuse.
Qui ne sait pas se taire ne saura jamais parler.
L'espérance est le seul bien qui soit commun à tous les hommes.
L'admiration naît souvent de l'ignorance.
La tristesse est de tous les tableaux celui dont on se lasse le plus tôt.
Les petits chagrins sont expansifs, les grandes douleurs sont muettes.
Ta femme enceinte est un autre toi-même.
Honore le sexe de ta mère, ne dis pas du mal des femmes.
Ne te fais pas servir par de plus âgés que toi, mais sers-les.
Ne sois ni la victime qui tombe, ni le victimaire qui frappe.
Cherche la vérité, tu la découvriras.
Marche du pied droit à tes affaires, et du pied gauche à tes plaisirs.
Sois étranger partout; hormis chez toi.
Sois plutôt le dernier parmi les aigles que le premier parmi les geais.
Tu seras toujours plus à ton aise chez toi que dans le palais le plus vaste.
Sois longtemps à te faire un ami, sois plus longtemps à t'en défaire.
Un ami est le viatique de la vie.
L'homme isolé est comme l'urne d'argile sans base, adosse ta vie à un autre toi-même.
Singularise-toi, mais dans ton intérieur seulement, jamais en public.
Sois toujours semblable à toi-même.
Emonde ta parole et ta pensée, elles en auront plus de sève et de vigueur.
Ta parole est, après ta pensée, ce qu'il y a de plus saint en toi et pour toi.
La véritable mesure consiste à n'être ni au-dessus de l'homme, ni au-dessous.
Simplifie tes besoins, hormis ceux du cœur.
En cherchant la sagesse, tu ne travailles que pour toi, c'est un service que tu te rends à toi-même.
Défie-toi de l'habitude, c'est d'abord un superflu, puis ça devient un besoin.
Ne reste pas plusieurs jours sans avoir un entretien avec toi-même.
Meurs plutôt que de vivre par un mensonge.
Ne te permets pas un mensonge, même pour sauver la vie à ton ami, il te renierait.
Que ta pensée et ta parole soient comme deux flûtes à l'unisson.
Parle toujours franchement, sans te préoccuper des suites.
Ne reste pas sur le seuil du temple de la Sagesse, entre ou passe ton chemin.
Marche droit, la vie est un isthme.
Un homme endormi est le frère d'un homme mort, ne sacrifie au sommeil que le quart de ta vie.
Avec la plus petite science, on vit partout.
Le désœuvrement est le père de tous les vices.
Le bien tient à peu de choses, mais il n'est point peu de choses.
La cupidité se retourne contre celui qui s'y livre.
Ne prends le titre de citoyen que là où il y a de bonnes lois.
Ferme la bouche à la renommée, elle fait payer trop cher ses fanfares.
Ne t'informe pas si la renommée te suit, marche droit devant toi jusqu’à ce que tu arrives en face du tombeau ; la bonne renommée vient toujours s'asseoir au chevet suprême de celui qui a bien vécu.
Sois ton ami à toi-même, si tu ne peux en trouver un autre.
Ne te plains pas de ta mémoire, les choses dignes d'être retenues ne sont pas en si grand nombre.
Le corps est l'instrument de la vie, fais en sorte qu'il devienne un instrument de sagesse.
La souffrance est un bon médecin.
Il n'y a pas de menteur qui ne trouve un faux témoin.
Si tu gagnes de l'argent à parler, tu gagneras de l'or à te taire.
Evite les accusations sans preuves.
Que chacun fasse le métier qu'il entend.
Une maison amie est la meilleure maison.
Qui te loue aujourd’hui te blâmera demain.
Un sot ne sait pas se taire.