Un stupide ami est mille fois plus dangereux qu'un sage ennemi.
Il est aussi difficile de gouverner une maison pleine de filles que d'alimenter un grand feu avec des brindilles.
Creusez la terre, vous trouverez l'eau.
Au pays où l'on va nu, celui qui est habillé passe pour fou.
Les grands se courbent, les petits restent debout.
Mieux vaut ne pas tirer que de blesser le tigre.
Si l'on approche le beurre trop près du feu, comment l'empêcher de fondre ?
Un homme sans instruction est un homme comme un éléphant de bois est un éléphant.
Celui qui a planté l'arbre doit l'arroser.
Un Turc, un perroquet et un lièvre ne sont jamais reconnaissants.
Un enfant sans mère est comme un curry sans oignons.
Gouverne d'abord les tiens avant de vouloir gouverner ceux des autres.
Il est une boisson dont on se lasse jamais : l'eau ; il est un fruit dont on ne se fatigue jamais : l'enfant.
Trois sont inconstants : la femme, le vent et la richesse.
Le mensonge d'une femme est opaque comme un mur ; le mensonge d'un homme filtre comme le jour à travers une natte.
La guerre est pour l'homme ce que l'accouchement est pour la femme.
Instruire une femme, c'est mettre un couteau dans les mains d'un singe.
Une femme est sa propre dot.
Si l'homme est feu et la femme étoupe, le diable aura tôt fait de les enflammer.
Le plaisir est un enfant de l'amour, mais c'est un enfant dénaturé qui fait mourir son père.
Amour sans vérité est comme de l'eau dans une rivière qui n'a pas de rives.
Les amis sont comme des provisions de riz.
Là où l'ongle suffit, point n'est besoin de la hache.
Le poisson est encore dans le fleuve, et la femme broie le piment.
Celui qui porte l'idole ne l'adore pas.
Le tamis dit à l'aiguille : Tu as un trou à la queue.
Où le miel est répandu, les mouches se rassemblent.
Quand le riz est répandu, les corbeaux ne manquent pas.
Dix derviches peuvent s'asseoir sur le même tapis, mais deux rois ne peuvent vivre dans le même pays.
Quand vient la récolte, le rat a quatre femmes.
À un manche à balai, n'attache pas un gland de soie.
L'aigle ne pourchasse pas les mouches.
Paix trompeuse nuit plus que guerre ouverte.
Le tigre n'épouvante pas le buffle harassé.
Une pierre rugueuse s'aplanit en passant de main en main.
Si tu ne peux devenir roi, faits-toi médecin.
À part les démons imaginaires, il n'en existe point d'autres.
Le pot cuit mieux sur son propre poêle.
L'ardeur du soleil fait mieux apprécier le plaisir d'être à l'ombre.
La bourse des autres a une ouverture étroite.
Il n'est de pire pauvreté que les dettes.
Celui qui vend le grain est un marchand, celui qui l'accapare est un meurtrier de l'humanité.
Moudre la paille de riz ne te donnera pas de riz.
Si tu coupes le pis de la vache, adieu le lait !
Le voleur qu'on n'a pas vu est l'égal du roi.
Qui est tenté aujourd'hui par un concombre le sera demain par une chèvre.
Le dard du mépris perce même l'écaille de la tortue.
L'arbre effeuillé est l'amant des cyclones.
Le voyage est le printemps du cœur.
Un ouvrier ne fait rien sans avoir les outils nécessaires avant de travailler.
Qui veut habiter dans les plus beaux logements ne s'arrête point parmi le menu peuple.
Qui tend à une haute élévation proportionne ses démarches à son ambition.
Qui veut porter la couronne doit mettre la main à l'œuvre.
N'étendez pas vos désirs jusqu'au dérèglement.
Qui a peur des abeilles mange du raisin au lieu du miel.
La douceur du miel ne console pas de la piqûre de l'abeille.
L'avide n'obtient jamais l'objet de son avidité.
Chaque chose retourne à son origine et à sa source.
De la discussion jaillit la lumière.
Tout père doit protéger sa fille comme les épines protègent la rose.
Qui a appris à construire une cage en construira neuf.
La principale connaissance est celle de soi-même, toute autre connaissance lui est inférieure.
Entièrement savant au dehors, complètement stupide au dedans.
Pour celui qui veut, le melia deviendra canne à sucre.
Une femme sans mari est un champ sans pluie.
Être l'esclave du riche vaut mieux que d'être l'épouse du pauvre.
Le cœur en paix voit une fête dans tous les villages.
Tu dois protéger ta famille comme les épines qui entourent le manguier.
Un homme cruel n'a aucune pitié.
Malgré tout ce que je fais, cela ne réussit pas.
Ce qui ne peut être obtenu ne peut être désiré.
Qui, couché sur le dos, lance un crachat en l'air le recevra sur la poitrine.
On ne peut délier avec les pieds ce qui a été lié avec les mains.
Pour claquer des doigts, un seul doigt ne peut suffire.
Grand vent et vannage ne vont pas ensemble.
L'amour du méchant est plus dangereux que sa haine.
L'aumône doit suivre la richesse comme la glissade le faux pas.
Tout désirer : chagrin ; tout accepter : joie.
Le chat, qui vit dans un temple, ne craint pas les dieux.
Qui regarde longtemps les songes devient semblable à son ombre.
Si tu maudis quelqu'un, prépare deux tombes.
Le maître grandit en trois heures, le serviteur en un an.
Le paresseux qui veut manger l'amande craint jusqu'à la peine de casser le noyau.
À roi méchant, sots ministres et cortèges de rustres.
Qui se connaît connaîtra Dieu.
Prêter, c'est acheter une querelle.
Pour avoir l'amitié de deux, il faut la patience d'un.
Tel discute de telle chose qui n'en sait rien.
La luxure est un arbre embrasé dans une maison sans feu.
Nul ami tel qu'un frère ; nul ennemi comme un frère.
Une fois sahib, toujours sahib.
Jusqu'aux genoux dans le plaisir, jusqu'à la ceinture dans la peine.
Un homme sans une femme n'est qu'un demi-homme.
Il faut vanner tant que souffle le vent.
Les meilleures visites, ce sont les plus courtes.
Le frottement polit la femme et le diamant.