Les proverbes orientaux.
1 — Notre proverbe favori de l'Orient :
Qui jouit d'une santé parfaite possède un trésor,dit un proverbe oriental. Extraite des apologues et contes publiés en 1784, cette citation orientale est une leçon de sagesse :
Prenez garde qu'une vaine ostentation n'empoisonne vos dons : si vous les publiez, ils ont perdu tout leur mérite ; Dieu seul doit en avoir la connaissance. Adoucissez par la manière de donner la honte du pauvre toujours attachée à recevoir. Combien de gens préfèrent la mort à l'humiliante posture de suppliant ? D'autres, devenus le jouet de la fortune, dévorent en secret leurs misères, et périssent en cachant leurs maux. Faites vos efforts pour les découvrir, et tarissez la source de leurs larmes. N'oubliez pas cette parole d'un ancien : « En faisant du bien aux autres vous vous en faites à vous-même. » Ne vaut-il pas mieux disposer ainsi de ses richesses que de les dissiper dans le luxe et dans la mollesse, ou bien dans des repas somptueux avec de vils adulateurs qui vous louent en votre présence et qui vous déchirent quand vous êtes absent ?
2 — Le dictionnaire contient 122 proverbes et dictons orientaux :
Que les assemblées que vous fréquentez soient l'école de la vertu et non pas celle du vice.
Tout ce qui n'est pas Dieu n'est rien.
Les qualités du fils font respecter le père.
Si vous voulez brûler une grande forêt, aidez-vous du vent.
Pour un chemin qui mène au but, il y en a mille qui en éloignent.
Faisons notre devoir et attendons tranquillement l'avenir qui est entre les mains de Dieu.
Souvent sous un beau visage se cache une laide âme.
La lune n'a de lumière que celle qu'elle emprunte au soleil.
Jouissez du présent sans vous mettre en peine de l'avenir.
Quand tu parles, sois sincère et vrai ; que ta langue soit l'interprète fidèle de ton cœur.
Il faut se méfier des astucieuses caresses des hypocrite et des fourbes.
Méfiez-vous des paroles douces et flatteuses que vous prodiguent de faux amis.
L'homme désire arriver au bonheur, mais il prend rarement le bon chemin.
Il n'est rien de plus rare qu'un bon ami, une bonne femme et un bon melon.
Reprends-toi avant de reprendre les autres.
Celui qui ne peut se venger contre qui il voudrait se venge contre qui il peut.
D'un tronc d'arbre on ne fait pas un mercure.
Petits pois avec les riches et cerises avec les pauvres.
De même qu'il n'y a pas de noix sans coquille, ni d'arbre sans fruit, ni de grain sans paille, il n'y a pas d'homme sans tache.
Il ne faut pas chercher des noisettes là où il n'y a pas de noisetiers.
Tout ce qui est rond n'est pas noisette, tout ce qui est long n'est pas figue.
Pomme gâtée gâte toute la corbeille.
Quand la poire est mûre, il faut qu'elle tombe.
Prends une femme si tu crains d'avoir trop de loisir.
Ne te laisse pas séduire par l'éclat du monde, c'est un monstre dangereux qui, quoique recouvert d'une belle peau, n'en est pas moins redoutable.
La raillerie est bonne, mais il ne faut pas qu'elle dépasse les bornes de l'honnêteté.
Qui a de la considération et de l'honnêteté pour tout le monde réussit dans ce qu'il entreprend.
On profite mieux par les fautes que par les succès des autres.
Ne refuse pas un pardon à celui qui se repent de sa faute.
Compte les vertus de l'homme par ses doigts, et ses fautes par ses cheveux.
Un avare ressemble à un homme qui a du pain devant lui et qui ne mange pas.
La langue du Sage se règle suivant les mouvements de son cœur.
N'aie pas honte de tes cheveux blancs, il n'y a que la grue qui noircisse en vieillissant.
Le même qui vous flatte, vous déteste dans l'âme.
Le tombeau est le port où nous arrivons tous après une navigation plus ou moins orageuse.
Le mal poursuit celui qui l'a fait.
La raillerie spirituelle est au discours ce qu'est le sel dans les viandes.
Accommode tes discours au goût de tout le monde, si tu veux être bien venu de la société.
Il est encore plus difficile de savoir se servir des richesses que de les acquérir.
Il faut courber le bâton quand il est vert, et le fer quand il est rouge.
Le repentir amène sûrement le pardon.
La justice est le réseau de l'araignée, qui prend les petites mouches et laisse échapper les grandes.
Combien d'hommes sur le front desquels on croit lire, comme à la porte d'une maison, à louer ou à vendre.
L'amour, ainsi que la faim et la soif, est une passion irrésistible.
L'offense la plus fâcheuse est celle qui provient d'un ami.
La souplesse et la complaisance ont plus fait de fortune que l'esprit et le mérite.
Celui qui tend des pièges à l'innocence est le plus pervers de tous les hommes.
Ne t'éloigne pas du monde parce que les hommes sont méchants : nous sommes faits pour vivre en société ; il faut savoir en supporter les vices, et tirer parti des avantages qu'elle procure.
Donne à l'indigence plutôt que de porter à celui qui est plus riche que toi.
Ceux qui proclament la victoire ne sont pas toujours ceux qui y ont le plus contribué.
Le désespoir n'appartient qu'aux âmes débiles.
La nature du sol détermine nos habitudes : celui qui habite les bords de la mer est naturellement marin ; le montagnard, chasseur ; et l'homme de la plaine, agriculteur.
La trop grande crédulité est aussi nuisible que l'extrême défiance.
Mille fois heureux celui que la philosophie met à l'abri des tourments de ce monde.
Les hommes sont comme les plantes : les unes aiment le soleil, les autres aiment l'ombre.
Ne fais rien sans consulter ce qu'ont fait tes ancêtres ; que leurs tombeaux te servent de trépied pour t'annoncer l'avenir.
La nature ressemble à une jolie femme, qui de jour ne montre au vulgaire que ses beautés extérieures, et qui de nuit en dévoile de secrètes à son amant.
La plus grande des lâchetés est de ne pas faire le bien quand on le peut.
Donne plus de soins et de temps à orner ton esprit que ton corps.
Fais du bien si tu veux qu'on t'en fasse.