La ténacité est la racine de la réussite et de la prospérité.
Il faut entendre parler un homme pour juger de son talent dans la parole et de sa véracité ; il faut le voir pour reconnaître s'il est maître de lui-même et constant.
La pureté du cœur, la libéralité, la bravoure, la participation à nos joies, à nos peines et à nos douleurs, la sincérité, l'attachement et la franchise : voilà les qualités d'un véritable ami.
Le méchant est comme le vase de terre, que l'on brise aisément et dont on recolle difficilement les morceaux ; mais l'homme de bien ressemble au vase d'or, que l'on brise avec peine et que l'on raccommode avec facilité.
Quelque fortune qu'il possède, celui qui accorde sa confiance à des ennemis, à des femmes et des hommes qui n'ont pour lui aucun attachement, est bien près de sa ruine.
La réunion de petites choses et l'union des forces conduisent à un grand résultat : des brins d'herbe tressés en forme de corde suffisent pour attacher un éléphant furieux.
Quand le miel manque, on se contente de mélasse.
Avec un ennemi, il ne faut pas contracter même l'alliance la plus solide. L'eau, si chaude qu'elle soit, éteint toujours le feu.
Même dans la colère, le cœur de l'homme de bien ne change pas. Un brandon d'herbes sèches ne pourrait chauffer les eaux de l'Océan.
L'hypocrite, en face de vous, il rampe à vos pieds ; et par derrière, il vous déchire. Il fait entendre doucement à votre oreille un agréable murmure, et s'il trouve une ouverture, il y pénètre aussitôt avec audace. Le moucheron agit tout comme l'hypocrite.
Celui qui n'écoute pas les avis d'un ami bienveillant voit le malheur près de lui, et fait la joie de ses ennemis.
Un homme n'est pas l'ami ou l'ennemi d'un autre homme, c'est la manière d'agir qui fait les amis et les ennemis.
Là où il n'y a pas un savant, l'homme d'un savoir médiocre doit être vénéré : dans un pays qui manque d'arbres, l'éranda lui-même est considéré comme un arbre.
La vertu est le seul ami qui nous suive après notre mort, tout le reste périt avec le corps.
L'homme de la dernière classe et de la plus basse condition, lorsqu'il se présente chez vous, doit être reçu avec honneur et d'une manière convenable : un hôte, dans sa personne, représente tous les dieux.
Les gens de bien sont compatissants, même à l'égard des êtres les plus méprisables. La lune ne refuse jamais sa lumière à la demeure du tchandâla (la dernière des créatures).
Il faut accorder l'hospitalité même à un ennemi, et le recevoir d'une manière convenable, lorsqu'il vient dans notre maison. L'arbre ne refuse jamais l'abri de son ombrage au bûcheron.
L'oiseau, qui voit sa proie à la distance de plus de cent yodjanas, n'aperçoit pas le piège qu'on lui tend, lorsque son heure est venue.
L'homme sage doit sacrifier sa fortune et sa vie même pour sauver son prochain. Il vaut mieux faire ce sacrifice dans un but louable, puisque tous on ne peut échapper à la mort.
La maladie, le chagrin, les angoisses, la solitude et les malheurs, tels sont les fruits que les mortels recueillent de l'arbre de leurs fautes.
Dans ce monde, il n'y a pas un homme plus heureux que celui qui converse avec un ami, qui demeure avec un ami, qui s'entretient avec un ami, mais la véritable amitié est rare.
Une mère, un ami, un père, ont pour nous une affection qui prend sa source dans la nature ; mais il y a encore d'autres personnes qui nous témoignent de la bienveillance pour des raisons particulières.
Dans l'adversité, ce que l'homme peut faire de mieux est de s'unir avec les siens, si chétifs qu'ils soient. Les grains de riz ne peuvent germer lorsqu'ils sont dépouillés de leur pellicule.
Dans ce monde, l'homme qui désire la prospérité doit éviter six défauts : la nonchalance, la paresse, la crainte et la colère, l'oisiveté et la lenteur.
Celui qui ne montre ni joie dans la prospérité ni abattement dans l'infortune, et qui déploie de la valeur dans le combat, est une sorte de merveille qui porte la marque distinctive des trois mondes : il est rare qu'une mère donne le jour à un pareil fils.
Le courage dans l'adversité, la modération dans la prospérité, l'éloquence dans une assemblée, la bravoure dans le combat, l'ambition de la gloire et l'application à l'étude des Védas, voilà ce que la nature a mis dans les grandes âmes.
Dans l'adversité, le découragement est une marque de lâcheté. Montrons donc de la résolution et cherchons un moyen de salut.
Une parole dite avec réflexion et une action bien pesée sont autant de choses qui ne peuvent devenir mauvaises, même au bout d'un long espace de temps.
Le mendiant ne craint pas les revers de fortune.
Il faut répondre au diable dans la langue du diable.
Le fou dévoile toutes ses pensées, le sage les garde pour lui.
Il est dangereux de se faire trop d'ennemis, car même un petit tas de vermine peut détruire un immense éléphant.
Qui est plus aveugle qu'un aveugle ? Le passionné.
La ténacité rend fructueuse l'œuvre entreprise par l'homme.
La ténacité est toujours productrice de toutes choses.
Il n’y a pas de sincérité là où la fourberie a trouvé accès.
L'amour est un crocodile sur le fleuve du désir.
L'épouse fidèle est la femme la mieux aimée au monde.
Le vieil homme qui épouse la jeune femme épouse le poison.
On oublie quelquefois le mal que l'on a souffert, jamais celui que l'on a fait.