Les proverbes syriens.

Le coq beau parleur chante déjà étant encore dans l'œuf.

Obéis à celui que tu sers ; vends au lieu de mettre en gage.

Un débauché conduit au mal un plus petit que lui.

Le pauvre qui mange et se rassasie se met à chanter.

Dans la maison où il n'y a pas d'enfants, il n'y a pas de lumière.

Si la faim te prend, rend service à ton prochain, il te donnera du pain.

Ne mange jamais de viande grasse, cela te fera passer une triste nuit.

Ni bienfaisance, ni douceur de langage pour l’hypocrite et le fourbe.

Pour tout petit qui a grandi, l'homme plus âgé se lève et lui baise la main.

À force de battre des ailes, on les brise.

Lune et nouvelle, ne les achète pas : elles seront évidentes à la fin.

Ta langue est ton cheval : si tu la gardes, elle te gardera ; si tu la trahis, elle te trahira.

Lorsque tu montes le cheval, tenant la bride à la main, tu le fais tourner comme tu veux. Il en est de même de ta langue : si tu parles bien des gens, ils parleront bien de toi, et si tu en parles mal, ils te rendront la pareille.

L'hiver est un malaise, quand même on serait à son aise.

Ce que les vents ont amené, les ouragans l'ont emporté.

La fortune ne vient pas sans qu'on se donne du mal pour se procurer de quoi vivre.

Tout homme qui ne court pas comme un cheval pour gagner son pain ne trouvera pas sa subsistance.

Il faut pour être content : verdure, eau et beau visage.

Un jour tu vas périr, jouis dans ce monde de ses ivresses et de ses belles femmes.

Après toi-même chéris ton ami.

Le feu ne brûle que la main de celui qui le porte.

Être chien errant et libre vaut mieux que d'être lion lié (attaché).

Quelque puissant que soit l'homme en prison, l'enfant libre est plus fort que lui.

L'enfant libre est plus capable que celui qui ne jouit pas de sa pleine liberté (prison).

L'homme querelleur qui donne des coups de poing aux siens est fui de tout le monde.

Ne laisse jamais échapper l'heure de la réjouissance.

Celui qui ne voit pas à travers le cercle du tamis est aveugle.

Les baisemains sont une risée pour les barbes.

L'homme que la seule parole contente est à plaindre.

Une femme qui pleure toujours deviendra à la longue aveugle.

Quelque métier qu'on fasse pour gagner son pain n'est pas une honte.

Si les dépôts confiés de biens et d'argent se perdent, fais de ta poche ton magasin.

Celui qui n'est pas élevé à la table de son père ne se rassasie pas.

Tu es comme la gargoulette d'huile, quiconque te prend se poisse.

Qui reçoit les coups de bâton n'est pas comme celui qui les compte.

Mange un pain et une figue et prends tes ébats par la ville.

Tu es comme la passoire, tu descends par n'importe où.

Un voleur, habile à mener sa langue, s'esquive lorsqu'il est pris.

Donne le pain pour le pain, et que ton voisin ne passe pas la nuit ayant faim.

Prête-moi un pain, demain je t'en donnerai un autre à sa place.

Reste auprès des tiens, et tu ne périras point.

On ne peut pas porter deux melons d'eau dans la même main.

Le radin mange, boit, et s'enivre avec ses amis sans payer le moindre écot.

La poutre dans ton œil, tu ne la vois pas, mais tu vois la paille qui est dans l'œil d'autrui.

Celui qui a l'amour du bien est comme celui qui le fait.

Si je t'ai guidé vers quelque chose de bon, c'est comme si je l'avais fait.

Le chat s'est absenté : jouez donc, ô rats !

L'homme endetté n'a pas d'argent en caisse.

L'homme est un oiseau sans ailes, un jour ici, demain là-bas.

Un homme querelleur est comme le froid, la cause de toute maladie.

Tout est savon pour les Bédouins.

L'un la demanda en mariage, l'autre l'épousa.

La femme vertueuse est assise parmi cent mille personnes.

Une figure gaie vaut mieux que des joyaux plein la main.

Une bonne maison vaut mieux que dix mauvaises.

Une maison est habitable, tandis que dix ne le sont pas.

Femme sans pudeur est comme manger sans sel.

Ventre plein, plaisir complet.

Dieu envoie les pois chiches grillés à qui n'a pas de dents.

Qui rompt le pain chez les autres, les autres le rompront aussi chez lui.

Qui se donne du mal pour se procurer de quoi vivre est un homme.

Tout homme habile qui veille à ses intérêts ne souffrira jamais de préjudices dans ce qu'il possède.

Le droit donne des coups de corne.

La meilleure des barbes est celle qui peut tenir dans la main serrée.

Mon cousin maternel est pacha , mon cousin paternel est émir, et ma mère est d'une grande famille.

Toute lionne qui ne court pas comme un cheval meurt de faim.

Quand le vieux lion se meurt, les chiens les plus lâches lui arrachent les poils de sa moustache.

Là où il n'y a personne se cache le diable.

Qui a de la patience en plantant le mûrier portera un jour le satin moiré.

Le paradis sans les gens ne vaut pas la peine qu'on y mette les pieds.

Qui change ses voies perd son bonheur.